mercredi 30 décembre 2009

vendredi 18 décembre 2009

VIEUX SÉMINAIRE DE SAINT-SULPICE - Montréal
























130, Notre-Dame ouest

Tout à côté de la Basilique Notre-Dame, se trouve le Vieux Séminaire des Messieurs de Saint-Sulpice. L’édifice de trois étages et demi (les combles étant considérés comme une moitié d’étage) comporte en fait deux bâtiments, la plus vieille partie ayant failli disparaître à la fin des années 1840. C’est le plus ancien édifice de l’époque française à Montréal et c’est aussi l’un des rares immeubles à n’avoir eu qu’un seul propriétaire, les prêtres de Saint-Sulpice.

La résidence qui était aussi une maison de formation et un manoir seigneurial a été construite entre 1684-1687. Deux ailes ont été ajoutées plus tard et l’une d’elle fut démolie pour construire le presbytère de l’église Notre-Dame. Le reste a failli être rasé pour ériger une résidence/séminaire à la fin des années 1840. Heureusement, une nouvelle décision de construire le séminaire sur le domaine de la montagne a permis de sauver ce témoin du passé.

Le séminaire était la propriété de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice de Paris, de même que toute l’ile de Montréal. Mais après la conquête britannique, c’est la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal qui en devint propriétaire en 1764. Mais le séminaire ne fut accepté par les autorités civiles qu’en 1840.

L’horloge a été installée dans les années 1700, semble-t-il et serait la plus vieille horloge publique. En 1966, elle fut électrifiée. Un jardin, caché aux yeux des passants, témoigne d’une tradition ancienne des communautés religieuses pour se procurer fruits et légumes. C’est un des plus anciens aménagements du genre au pays et, comme tel, a été déclaré lieu historique national du Canada. Il n’y a pas seulement le jardin qui est secret. Le couvent possède trois étages de caves voutées. Elles servaient à l’entreposage de légumes et de liqueurs.

Le couvent des Prêtres de Saint-Sulpice est protégé non seulement parce que c’est le plus ancien édifice du Vieux-Montréal mais aussi parce qu’il est dans l’arrondissement historique de la ville.

vendredi 11 décembre 2009

L'UNION FRANÇAISE - Montréal



429, rue Viger E.
Cette belle demeure devrait s’appeler la Maison Jacques-Félix Sincennes du nom de son premier propriétaire. Elle fut construite en 1867. Sincennes apprit tout jeune le métier de la navigation et, plus tard devint armateur, homme d’affaires et même toucha à la politique.

Il n’y avait pas de navigation à vapeur sur la rivière Richelieu. J.F. Vincennes réunit les fonds nécessaires et construisit un navire à aubes et une péniche pour transporter des produits de toutes sortes du Richelieu jusqu’à Montréal ainsi que sur la rivière même. Le succès fut tel que Vincennes dû quitter son poste de capitaine pour devenir d’abord secrétaire puis président de l’entreprise, la Compagnie du Richelieu. Cette dernière prit de l’expansion, la concurrence se mit de la partie et finalement des rivaux formèrent de nouvelles compagnies. Le tout devait devenir la Steamship Lines en 1913.

Sincennes devint député dans Richelieu de 1857 à 1861. Il y fut également nommé juge. Il vécut ses dernières années à Montréal.

L’Union française prit possession de l’édifice en 1909 et y organisa conférences, salons, expositions pendant de nombreuses années, d’où le nom actuel de l’édifice.

Devant l’immeuble, deux statues attirent le regard. Celle de gauche, Marianne, symbole de la France, est une œuvre de Paul Romain Chevré lequel survécut au naufrage du Titanic. Comme on peut s’y attendre, celle de droite est la statue de Jeanne D’Arc. Cet édifice est situé dans le secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle, le Square Viger. Il est donc protégé pour les générations futures.

vendredi 4 décembre 2009

CHAMPS DE MARS - Montréal


Rue Saint-Antoine (angle Gosford)


Pour les Romains, Mars était le dieu de la guerre. Aussi l’endroit où l’armée romaine s’exerçait avait pour nom « Champs de Mars ». Il n’est donc pas surprenant que plusieurs villes aient baptisé leur terrain d’exercices militaires du même nom.

Le terrain du Champs-de-Mars actuel a d’abord appartenu à Lambert Closse, un héros des débuts du jeune bourg Ville-Marie. En raison des attaques iroquoises, pour protéger la ville naissante, une première palissade de bois fut construite entre 1687 et 1689. En 1712, l’affrontement entre la France et l’Angleterre incite le roi à permettre la construction d’une muraille en pierre autour de la ville, mais son édification ne commença qu’en 1717 et se termina que vingt ans plus tard. Elle comprenait le mur extérieur, l’escarpe, et le mur intérieur, la contrescarpe avec un fossé entre les deux et faisait plus de trois kilomètres avec une hauteur de 6,4 mètres. Tout y était : chemins de ronde, petites portes, meurtrières, huit grandes portes et même des ponts levis, dans le style des murailles de France. En 1744, des améliorations furent apportées. Mais aucun coup de fusil ne fut tiré quand l’armée britannique s’empara de la ville en 1760.

Au début du XIXe siècle, devenue inutile et empêchant le développement de la ville, la muraille fut détruite en 1812. C’est alors que le « Champs-de-Mars » devint un lieu de parades et de défilés militaires. Les Montréalais l’envahissaient pour s’y promener mais aussi pour assister aux pendaisons. On dit que c’était mal vu de ne pas y assister et on emmenait les enfants sans doute pour parfaire leur éducation morale…

Certains rassemblements furent plus marquants. Le 22 novembre 1885, une foule nombreuse s’y regroupa pour protester contre la pendaison de Louis Riel. Dans les années 1890, un marché public s’y installa. En 1915, des rumeurs de conscription obligatoires circulaient. Ce qui occasionna beaucoup d’agitation chez les canadiens français et, le 26 juillet, lors de discours violents contre l’enrôlement, des bagarres y éclatèrent. L’armée intervint et plusieurs arrestations s’en suivirent. En 1926, les élus municipaux payèrent un tribut à l’automobile en faisant de cet emplacement un terrain de stationnement. En 1990, c’est le discours de Nelson Mandela qui attira une foule nombreuse. De 1986 à 1991, des fouilles archéologiques ont mis à jour les restes des remparts.

En 1991, la flamme patrimoniale fit en sorte qu’on commença à mettre en valeur les vestiges des anciennes fortifications. Dans le fossé entre les deux parties de la muraille, les archéologues ont découvert des os de grenouilles, de rats musqués et même de tortues. Ce que l’on voit aujourd’hui sont des répliques des anciens remparts reconstitués à l’aide des pierres des anciennes murailles pour rappeler à tous un pan de l’histoire de Montréal. En 1992, le site était aménagé pour les célébrations du 350e anniversaire de la fondation de Ville-Marie.




samedi 28 novembre 2009

MUSÉE POINTE-À-CALLIÈRE - Montréal




350, PlaceRoyale

Il s’appelle Musée Pointe-à-Callière, mais ce n’est pas parce que Louis Hector de Callière, ingénieur et troisième gouverneur de la ville, y a mis les pieds le premier. C’est plutôt parce qu’il y a construit sa résidence en 1688. À l’origine, c’était une pointe de terre qui s’avançait dans le fleuve avec, tout à côté, une petite rivière qui aujourd’hui est disparue. Ce serait également à cet endroit que fut fondé Montréal.

Louis Hector de Callière a joué un rôle important dans l’histoire du pays. C’est sous sa gouverne que s’est tenue à Montréal ce qu’on appelle La Grande Paix de Montréal en 1701. Mille trois cent Indiens représentant une trentaine de tribus se rassemblèrent à Montréal pour signer la fin des hostilités entre les Iroquois, les autres nations autochtones et la Nouvelle France.

Grâce à des fouilles archéologiques entreprises dans les années 1980, le sous-sol a permis des découvertes fort intéressantes. L’endroit aurait été occupé depuis plus de mille ans. Des vestiges d’anciennes structures ainsi que le premier cimetière de la ville sans compter des milliers d’artefacts ont été mis à jour. On peut aussi y voir les restes de la base de la tour de l’ancien site de la Royal Insurance Company, édifice magnifique qui a dû être rasé en raison de la faiblesse de sa structure. Inauguré en 1992, soit 350 ans après la fondation de la ville, le Musée est le seul musée d’archéologie d’envergure au Canada.

Les activités ne manquent pas au Musée. Outre un excellent diaporama sur la fondation et l’histoire de Montréal, il offre aux visiteurs des expositions temporaires, des conférences, des programmes d’animation et l’incontournable visite du site archéologique dans un parcours souterrain qui mène jusqu’à l’ancienne Maison de la Douane en passant devant les anciennes murailles de la ville.




samedi 21 novembre 2009

MAISON GEORGE-ÉTIENNE CARTIER - Montréal




















458, rue Notre-Dame est.
Cette demeure porte le nom d’un homme qui a joué un rôle primordial pour l’avenir du Canada, Sir George-Étienne Cartier. Il s’agit en fait de deux maisons jumelées construites entre 1836 et 1838 par l’avocat Arthur Ross. C’est sa mère qui a d’abord occupé la partie située tout à côté de la rue Berri en 1839.

En 1848, arrive George-Étienne Cartier. Sa famille habitera la demeure du coin Berri-Notre-Dame jusqu’en 1855 alors qu’elle quitte la ville. Un avocat loue alors la maison. Retour des Cartier en 1862. Ils achètent alors et habiteront la maison voisine. Après la mort de Cartier en 1873, la succession conservera les deux demeures jusqu’en 1951.

Un autre locataire occupe la demeure, A.G.A. Ricard. Il était médecin et fit partie du « Bureau médical » de l’Hôpital Notre-Dame.

Les locations se succèdent et sont variées à partir de 1871. C’est d’abord un hôtel particulier puis vers 1880 un magasin du ministère de la Milice. Suit un hôtel qui prend le nom de Grand Pacific Hotel. Il va sans dire que l’intérieur est alors transformé. Une autre modification majeure survient quelques années plus tard alors que le tunnel de la rue Berri est ouvert. La partie donnant sur la rue Berri est tronquée de plus de trois mètres, le toit devient un toit à mansarde et le balcon apparait à l’étage.

La « visite » d’un incendie en 1901 oblige à rénover de nouveau l’intérieur ce qui amène aussi un changement de nom, le Grand Pacific Hotel devient l’Hôtel Dalhousie qui sera substitué par Royal Rooms dans les années 1930.

Le Gouvernement Fédéral achète finalement la demeure en 1973. D’autres restaurations ont lieu et la propriété devient un musée consacré à G.E. Cartier. Ce dernier a joué un rôle important dans l’histoire du pays et depuis 1985, on retrace sa carrière dans cette demeure qu’on a remise à l’heure de l’époque victorienne.

George-Étienne Cartier est souvent appelé « le Père de la Confédération ». Il est certain que son rôle dans la création de ce système de gouvernement est primordial. Mais sa carrière politique a débuté en 1835 alors qu’il devient avocat. Il est intimement lié aux Patriotes, il est membre des Fils de la Liberté et participe même à la bataille de Saint-Denis. Exilé au États-Unis, il revient bientôt à Montréal et y pratique le droit.

Il joua aussi un grand rôle dans le développement de l’éducation dans la Province. Comme près de 80% de la population des campagnes ne savait ni lire ni écrire, il mit en place une série de réformes dont la création d’un Conseil de l’Instruction publique ainsi que des écoles normales. Les enseignants virent leurs conditions de travail s’améliorer et le premier système de régime de retraite fut alors instauré.

En 1848, il est élu à l’Assemblée législative du Canada-Uni. Il devient bientôt le politicien le plus influent de la partie Est du Canada. L’idée d’une fédération des provinces fait son chemin et Cartier se rend à Londres en compagnie d’A.T. Galt et J. Ross pour y convaincre la Reine Victoria. En 1864, il se rend à l’Île du Prince-Édouard en compagnie d’autres déléguées pour définir les bases d’une Confédération, projet qui devient réalité en 1867. Il devient alors ministre de la Milice et de la Défense.

Grand négociateur, ses services ont été requis pour l’achat de la Terre de Rupert et du Territoire du Nord-Ouest, la création de la province du Manitoba et il fut très actif dans les négociations avec la Colombie-Britannique qui menèrent à son entrée dans la Confédération. C’est aussi lui qui présenta un projet de loi pour la construction du Canadien Pacifique.

En 1919, un monument a été érigé en son honneur dans le parc de la montagne sur l’avenue du Parc. Il a été rénové dernièrement. Les adeptes du « Tam-Tam » qui s’y réunissent les dimanches d’été ont-ils une pensée pour ce grand homme ?

jeudi 12 novembre 2009

L'ENTREPÔT FRIGORIFIQUE DU VIEUX PORT - Montréal


1, Avenue du Port


Aussi connu sous son nom anglais, Cold Warehouse, cet édifice de quatorze étages fut construit en 1922. Ce n’est pas son ancienneté qui lui donne de l’importance mais plutôt son rôle dans l’infrastructure commerciale de la ville qui en fait un témoin essentiel dans l’évolution du Vieux Port.

L’entrepôt frigorifique a joué un rôle important car c’est là que les denrées périssables en transit, viandes, fruits et légumes, étaient conservés. Des compresseurs à l’ammoniaque assuraient une température constante. Sur le toit, quatre tours cachaient un système de protection contre les incendies. L’entrepôt a fonctionné jusqu’en 1965 et on utilisa alors l’une des tours pour entreposer de la saumure. Treize ans plus tard, soit en 1978, toute opération commerciale avait cessé. L’édifice fut inoccupé pendant plusieurs années. En 1996, le Gouvernement canadien le reconnu comme monument historique.

Un entrepreneur commença la transformation du bâtiment en condominiums. Ce fut la faillite. Finalement le promoteur Gestion immobilière Trams a mené à terme le projet et 207 unités de logement ont été créées. La transformation de l’entrepôt s’est déroulée sous haute surveillance afin de garder intact son cachet historique. Les anciennes cheminées sur le toit sont devenues quatre penthouses aux allures de châteaux, avec une vue imprenable sur le fleuve et sur la ville. Évidemment l’intérieur a dû être adapté à la nouvelle vocation de l’édifice. Quant à l’extérieur, la création de fenêtres dans les murs de briques a fait perdre de son authenticité et de son originalité à l’ensemble.

Il a maintenant pour nom L’Héritage.

vendredi 30 octobre 2009

BANQUE D'ÉPARGNE DE LA CITÉ ET DU DISTRICT DE MONTRÉAL

























262-266, rue St-Jacques Ouest

Le 262-266 de la rue St-Jacques Ouest est maintenant un hôtel du nom de Hôtel XIXe Siècle. L'édifice date de l'année 1870. Mais alors c'était le siège social de la Montreal City & Districk Bank aussi connue sous son appellation française Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal. Elle fut fondée en 1846 sous l'initiative de Mgr. Bourget.

À l'origine, son rôle principal était d'encourager l'épargne chez les gagne-petit. Mais la spéculation boursière l'a vite rattrapée, un domaine où elle joua un rôle prépondérant au pays pendant un court laps de temps. Mais elle a aussi connu des moments difficiles. En 1879, des clients en colère assiégèrent la banque. L'évêché dû intervenir et calmer les clients frustrés.

Le terrain sur lequel on a construit la banque était déjà occupé par un bâtiment qui fut démoli. Un édifice de quatre étages fut construit. Trois ans plus tard, on agrandit en achetant un terrain voisin. Des bureaux furent alors loués. Nouvelle extension en 1889. Une dernière modification s'imposait en 1924 qui heureusement fut fait en respectant le style Second Empire de l'édifice originel.

Mil neuf cent quatre-vingt-sept marque un tournant important pour l'institution. En effet, la Banque d'Épargne devient la Banque Laurentienne. L'immeuble est vendu en 1977 mais reste occupé par la banque. Puis c'est la Ville de Montréal qui y prend place suivi de plusieurs autres. En 1987, c’est le début de l'Hôtel XIXe Siècle après trois ans de modifications intérieures. C'est un hôtel-boutique où les clients peuvent acheter les meubles et les décorations qui ornent l'édifice.

vendredi 23 octobre 2009

L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

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C ’est d’abord l’Université Laval de Québec qui a ouvert une succursale à Montréal en 1878 pour permettre aux francophones l’accès aux études supérieures. Peu à peu, d’autres facultés s’y greffèrent. D’abord située au Grand Séminaire de Montréal, au Cabinet de lecture des Sulpiciens ainsi qu’au château Ramezay, l’Université emménagea dans un nouvel édifice sur la rue Saint-Denis en 1895, édifice situé en face de l’église Saint-Jacques. Elle y demeura pendant plus de quarante ans.

Toujours selon la volonté de Rome, l’Université de Montréal devint autonome en 1920. Édouard Montpetit a été le premier laïc à y œuvrer. Nommé secrétaire général, il a grandement participé au développement de l’Université. Bientôt d’autres facultés virent le jour sans oublier trois institutions qui s’affilièrent à l’Université : l’École Polytechnique, l’École des Hautes Études Commerciales et l’Institut agricole d’Oka. Une statue en hommage à Édouard Montpetit a été dressée en bordure de la rue qui porte son nom.

L’Université avait besoin d’un campus proportionné à ses besoins. C’est l’architecte Ernest Cormier qui reçut le manda d’en dessiner les plans. La construction commença en 1930 sur le versant nord du Mont-Royal dans Côte-des-Neiges. Mais la crise économique des années 1929 mit en péril non seulement le nouvel emplacement mais l’existence même de l’Université. La tour de l’édifice reçut le surnom de « tour de la faim » car les salaires arrivaient souvent en retard. La tour resta inachevée pendant plus de dix ans.

C’est en 1956 que les étudiants « mâles » purent loger dans un édifice bien à eux. Celle des filles fut érigée en 1972 et reçut le surnom de « tour des vierges ». Il y aurait actuellement quelques 1122 chambres pour héberger la gent estudiantine. La rampe qui permet aux jeunes assoiffés de savoir de monter sans effort jusqu’à leurs salles de cours a été inauguré en 1965. Le métro les y amène depuis 1988.

Pendant la seconde guerre mondiale, le projet Manhattan consistait à mettre au point un réacteur nucléaire à eau lourde. Les recherches se faisaient dans un laboratoire ultra secret où travaillaient des scientifiques des forces alliées. Une première pile atomique canadienne y vit le jour.

Il y eut aussi le docteur Hans Selye avec ses recherches sur le stress. En 2000, ce fut la naisance de Starbucks II, clone dont le paternel était le taureau reproducteur Hanoverhill Starbuck. Il fut le résultat du premier clonage à partir de cellules adultes.

La gent féminine y fit aussi son entrée aux études supérieures. Marie Gérin-Lajoie fut la première femme à obtenir un baccalauréat ès art devenant ainsi la première canadienne-française a atteindre ce but. Flora Bergson fut aussi la première à décrocher un diplôme aux cycles supérieurs. Marthe Pelland devint la première diplômée de la Faculté de médecine.

Source : Université de Montréal : les Fêtes du 125e, 125 ans d’histoire http://125.umontreal.ca/histoire.html#1919

samedi 17 octobre 2009

MAISON WILLIAM SUTHERLAND MAXWELL - Montréal

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1548, Avenue des Pins

W.S. Maxwell a été, avec son frère Edward, un des architectes les plus en demande dans le Mille Carré Doré au début du vingtième siècle. À eux deux, ils ont construits de nombreuses maisons, sans oublier le Musée des Beaux-Arts de Montréal, participé à l'érection du Château Frontenac et autres grands projets. William aurait construit sa demeure en 1902 sur l'Avenue des Pins au numéro civique 1548.
En fait, il s'agit de deux maisons jumelées. Il louait la seconde. Jolies demeures de briques avec deux tourelles aux toits réduits.

D'origine écossaise, mais né à Montréal, il étudie à Boston et à Paris. De retour au pays, il fonde avec son frère Edwards la Edward et W.S. Maxwell qui devient bientôt très en demande. À Paris, il rencontre May Bolles, une Bahà'ìe engagée, et ils se marient à Londres. Il adhère bientôt à la religion de son épouse. En raison de sa grande compétence, il est devenu membre de la Royal Institute of British Architects et de celle du Canada. Il a été membre et vice-président de l'Académie royale des arts du Canada, fut président de l'Association des architectes du Québec. Il fonda le Pen and Pencil Club et le Arts Club de Montréal, ce dernier en 1912, ce qui en fait probablement la plus ancienne association artistique du Québec.

En 1937, sa fille Mary se marie avec le chef canadien de la Foi baha'i, Shoghi Effendi. Elle prend alors le nom de Amatu’l-Bahá Ruhiyyih Khanum. William Maxwell et son épouse s'implique alors davantage dans leur religion baha'i, leur maison étant devenu un Sanctuaire bahá’í . Le couple Maxwell se mirent alors à voyager. Après la mort de son épouse, William Maxwell se mit au service de son gendre Shoghi Effendi et s'en fut vivre à Haïfa au Centre mondial baha'ì.

Il devint peu à peu un confident du grand maître, puis ses connaissances architecturales furent utiles dans divers travaux, d'abord des petites choses secondaires, puis dans la production d'un plan pour achever le mausolée du Bàb (un marchand perse qui devint l'une des trois figures principales de la Foi Baha'ì. - Il est aussi le retour du profète Élie et de Jean le Baptiste.)

En 1951, sa santé déclinant, William Sutherland Maxwell revient au pays. C'est alors qu'il est nommé « Main de la cause de Dieu ». Il s'éteint l'année suivante.

En septembre 2007, après d'importants travaux de rénovation, le Sanctuaire Baha'ì a été réouvert avec solennité. Mais l'édifice prend de l'âge. Des travaux extérieurs se pointent. Les joints entre les briques ne tiennent plus le coup. Comme c'est un édifice faisant partie du patrimoine, il faut conserver son apparence originelle. Ce qui n'est pas « donné ! »

vendredi 9 octobre 2009

MAISON FREDERICK NEWMAN BEARDMORE- Montréal

Posted by Picasa1415, Avenue des Pins ouest

Frederick Newman Beardmore a fait construire cette demeure en 1913-1914. Imposante par sa grandeur, elle est d’inspiration néoclassique. Son propriétaire était le directeur de la Beardmore and Co., une entreprise familiale spécialisée dans la tannerie et la fabrication de souliers. Située à Acton en Ontario, elle a été fondée par George Beardmore dans les années 1844. La compagnie existe toujours et fabrique des vêtements et des accessoires en cuir de qualité.

La maison passa aux mains de Sir Henry Thornton. Ce dernier était président de la Canadian National Railways. Américain de naissance, il fut très actif dans le domaine des chemins de fer tant à New York qu’en Angleterre. Il devint ensuite le second président du CN. Doué d’une grande imagination, il fut l’initiateur du premier réseau national de radiodiffusion dont profitèrent les passagers du CN. Ce réseau devait donner naissance à la Société Radio-Canada. Expulsé brutalement de son poste par les sbires du nouveau gouvernement Bennet, Sir Thornton décéda à New York dans la plus grande pauvreté et entra plus tard dans le Temple de la renommée des chemins de fer canadiens.

Puis c’est le Consulat Cubain qui prit la relève dans ce magnifique palais.

samedi 3 octobre 2009

MAISON RAVENSCRAG - Montréal

1025, Avenue des Pins ouest

C onstruite entre 1861 et 1864, cette demeure princière portait le nom de Ravenscrag (nid de corbeau) nom d’un château écossais et qui sonnait bien à l’oreille de son propriétaire. Avec ses soixante-dix pièces, elle était la plus grande maison du Mille carré doré. Construite dans le style d’une villa toscane, elle fut érigée sur le flanc de la montagne de manière à ce que Sir Allan, alors l’homme le plus riche du pays, puisse surveiller le va-et-vient de sa flotte de paquebots dans le port de Montréal, l’Allan Royal Mail Line.

Cette richissime demeure a subit des transformations qui ont complètement détruit l’intérieur en 1943. Pour faire de l’endroit une institution psychiatrique relevant de l’Hôpital Royal Victoria, la salle de bal de style Second Empire a perdu toute sa décoration et il en a été ainsi dans presque chaque pièce. Même l’extérieur a été modifié. On a supprimé la balustrade qui couronnait la tour ainsi que plusieurs galeries de bois. Plusieurs bâtiments faisaient aussi partie du domaine, écuries, serre, pavillon d’entrée. Un mur d’enceinte essaie encore de tenir debout, malgré quelques sections écroulées.

Hugh Allan est arrivé à Montréal à l’âge de 16 ans. Peu à peu, il a gravi divers échelons pour devenir le propriétaire d’une des plus importantes compagnies de navigation en Amérique. Après son décès, son fils hérita de l’édifice. La maison fut agrandie, la décoration refaite et 19 domestiques furent engagés. Les pur-sang se firent plus nombreux dans l’écurie.

C’est en 1940 que le domaine fut donné à l’Hôpital Royal Victoria par la veuve de Sir Montagu, Marguerite. Un changement de nom en 1943 fut fait et l’édifice s’appela alors Institut Allan Memorial. C’est alors que des transformations majeures détruisirent tout ce qui était faste à l’intérieur pour permettre l’installation de l’institut psychiatrique et de recherche de l’Hôpital Royal Victoria.

dimanche 27 septembre 2009

MAGASIN-ENTREPÔT MARIE-HÉLÈNE JODOIN

Comme c’est souvent le cas, un autre édifice occupait l’emplacement qui fut détruit pour construire en 1871-73 un magasin-entrepôt de quatre égates encore existant. Marie Hélène Jodoin en était la propriétaire. La bâtisse était séparée en deux et louée à différents commerçants. Il y eu Zéphirin Lapierre, fabricant de chaussures et de bottes et Joseph Hudon, épicier en gros.

En 1888, l’édifice est vendu à la succession John Pratt. D’autres locataires occupent les lieux : George-A. Mace & Co, fabricant de boites de carton qui devient par la suite la Standart Paper Box Co. Suit un grossiste en quincaillerie,L.H. Hébert et Cie Ltée qui achète l’édifice. En 1971, c’est un détaillant d’articles de cuisine qui s’y installe. Aujourd’hui, des commerces occupent le rez-de-chaussée alors que des appartements ont été aménagés aux étages.

L’édifice a failli être démoli en 1914 lorsque la ville décida de prolonger la rue Saint-Laurent détruisant les édifices voisins. Sur le mur donnant sur cette rue, on peut encore voir les traces de ces maisons disparues. Étant situé dans l’arrondissement historique du Vieux-Montréal, l’édifice est protégé pour les générations futures.

Marie-Hélène Jodoin hérita de son père une somme importante. Bien que mineure, elle épousa Amable Jodoin Jr en 1853. Le couple fut très actif tant dans l’immobilier que dans le commerce surtout dans le Vieux-Montréal. Marie-Hélène se fit construire une très belle demeure sur la rue La Gauchetière, demeure aujourd’hui intégrée aux Archives Nationales du Québec.
SOURCES
Vieux-Montréal.qc.ca

LE MANOIR DES JÉSUITES - Trois-Rivières

555-557, rue Notre-Dame

Le côté Est à l’embouchure du Saint-Maurice s’appelait Cap des Trois-Rivières. Peu après après la fondation de Trois-Rivières, un abbé de Sainte-Marie-Madeleine, Jacques de la Ferté, reçu un fief à cet endroit. En 1651, il fit don aux Jésuites d’une seigneurie avec pour mission d’y fonder un poste pour y attirer les indigènes et ainsi les éloigner des tentations « alcooliques » de la ville. En l’honneur de leur bienfaiteur, les Jésuites nommèrent l’endroit Cap- de-la-Madeleine. La seigneurie elle-même comportait trois villages fortifiés, le fort Saint-François, le fort du Moulin à Vent et le fort Sainte-Marie.
Le Cap-de-la-Madeleine fut pour ainsi dire fondé en 1649 alors que le père Jacques Buteux concéda des terres à quatorze colons. Ce dernier est pour ainsi dire le fondateur de la ville. Mais le manoir de pierre ne prit naissance que beaucoup plus tard, soit en 1742. Plusieurs moulins furent aussi construits sur le territoire.

Les Jésuites quittèrent le Cap-de-la-Madeleine en 1680. Puis en 1742, ils demandèrent à Michel Rocheleau, de construire l’habitation qui existe toujours. Michel Rocheleau occupait donc la bâtisse, mais une chambre était réservée aux religieux lors de leur passage au Cap. Ce sont cinq générations de Rocheleau qui ont occupé les lieux jusqu’en 1853. Puis Jean Marchand y prit place pendant 21 ans.

Après la Conquête anglaise, les Jésuites durent quitter le pays. L’édifice eut alors des vocations variées : poste de relais, pension, infirmerie, appartements et même bureau de poste. Évidemment, ces diverses vocations ont amené des retouches dans l’édifice. Mais c’est surtout en 1903 qu’eurent lieu les plus importantes, soit l’ajout de deux étages supplémentaires en briques. Pendant tout le vingtième siècle, divers locataires se sont succédé. Les Pères Oblats l’ont acquise en 1952.

La Société d’Histoire du Cap-de-la-Madeleine s’est aussi intéressée au Manoir et finalement une corporation est née pour la mise en valeur du site qui a été déclaré monument historique par la ville en 2000.

SOURCES :
· Société pour la Conservation et l’Animation du Patrimoine (SCAP)
· L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia.
· Le Chemin du Roi : www.scap-tr.org/Chemin%20du%20Roy%207.pdf
· Affiches sur le site.

vendredi 18 septembre 2009

MAISON MAURICE-DUPLESSIS - TROIS-RIVIÈRES

Le 240 de la rue Bonaventure était la demeure de Maurice Duplessis ainsi que son bureau. Cependant il n’y était présent que les fins de semaines, étant à Québec pour son travail au Parlement. Quand il était à Trois-Rivières, il n’occupait qu’une seule pièce et avait son bureau au sous-sol où il pouvait recevoir jusqu’à une centaine de personne en une seule journée. Sa sœur Gabrielle y habitait avec son mari Édouard Langlais, associé du bureau d’avocat de Duplessis.
La maison a été bâtie après le feu de 1908 et conservée intacte depuis sa construction. Un an après le décès de Maurice Duplessis, un musée fut mis sur pied au rez-de-chaussée par la Société des Amis de Maurice L. Duplessis. Des meubles ainsi que des objets ayant appartenu à Duplessis y étaient exposés. Les frais étant trop élevés, le Musée cessa ses activités et tout fut cédé au Musée Pierre-Boucher du Séminaire St-Joseph. Une plaque commémorative fut placée devant la demeure en 1960.

Il semble que la maison appartint ensuite à la Société des Amis de Duplessis. Puis un architecte, Reynald Juneau, l’acheta. En 1990, ce sont les notaires Damphousse qui en devinrent propriétaires.

SOURCES :

· SCAP
· Archives de Radio-Canada: Maurice Duplessis, Consécration à la maison du Chef. 16 juillet 1952.

IMMEUBLE JOSEPH-MOÌSE-VALOIS - Montréal

32-36, rue Notre-Dame Est

dimanche 30 août 2009

PLACE D'ARMES - Montréal

On l’appelle « Place d’Armes », mais à l’origine elle était la « place de la fabrique », une place publique, propriété des Sulpiciens. Elle devint rapidement un lieu de rencontres sociales et de proclamations officielles. C’est en 1721 que les manœuvres militaires s’y sont transportées, donnant ainsi à la place son nom actuel. En 1760, l’armée française y a déposé les armes aux pieds du conquérant anglais. La Place d’Armes est demeurée la propriété des Sulpiciens jusqu’en 1836. La ville l’a alors achetée. L’endroit a dû s’adapter à toutes sortes de circonstances et d’événements. On y a installé une citerne et une pompe à incendie et même un buste du roi George III. Il est devenu un marché à foin et à bois.
Il fut le lieu d’événements violents. En 1832, trois francophones y sont tués par l’armée britannique. 1837 voit des affrontements entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club. Après son acquisition par la ville, le site est devenu un jardin public et une fontaine y a été installée. Cette dernière fut remplacée par le monument à la mémoire des fondateurs de Montréal, Maisonneuve et Jeanne-Mance. Charles Lemoyne, Lambert Closse et sa chienne Pilote ainsi qu’un Iroquois font aussi parti du monument. Il y aurait eu une kermesse en 1884, des carnavals d’hiver sans oublier la cérémonie annuelle de commémoration de la fondation de Ville-Marie.

Plus tard, le jardin a fait place au béton, des vespasiennes (toilettes) furent construites en sous-sol, fermées dans les années 80, semble-t-il. En 1960, le terrain acquit le visage qu’on lui voit maintenant.En 2007, des projets de transformations de la Place d’Armes furent présentés et étudiés. Des équipes internationales sont venues exposer des propositions de réaménagement. En allant sur le site http://www.imaginezvotreplacedarmes.ca/, on peut voir trois suggestions pour rendre l’endroit plus moderne et plus polyvalent avec possibilité de marché et de patinoire en hiver.
Entre temps, les touristes se l’approprient avec joie et font « clic-clic » sans prendre le temps de bien examiner le monument ou l’église Notre-Dame. De retour chez eux, en feuilletant leur album-photos, ils découvriront alors ce qu’ils n’ont fait qu’apercevoir pendant leur court séjour chez nous.

vendredi 28 août 2009

ÉDIFICE ALDRED - Place d'Armes Montréal

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LA PLACE D'ARMES - Trois-Rivières

Rue des Ursulines

En face du manoir de Tonnancour, se dresse la Place d’Armes souvent appelée le Parc du Canon. Son histoire participe aux événements qui se sont succédé depuis 1634. Ce fut d’abord une concession donnée au chef algonquin « sachem » Charles Pachirini en 1648.

Ce dernier aurait été blessé et soigné à Montréal par Jeanne Mance puis se serait converti au catholicisme en 1643. Comme sa famille s’était installée à Trois-Rivières, il la rejoignit et devint le chef des Algonquins chrétiens. Il eu deux épouses qui lui donnèrent neuf enfants, tous baptisés. En 1648, on lui fit don d’un lopin de terre situé à l’extérieur du fort. C’est l’actuel Place d’Armes.

En 1722, le fief devint un marché public puis fut abandonné comme marché. C’est vers 1750 que l’endroit reçut le nom de Place d’Armes. Il servit aux manœuvres militaires ainsi qu’à celles de la milice dans les années 1770.

Après l’incendie de 1908, le gouvernement fédéral érigea un bureau de poste sur le site. Il fut en service pendant dix ans après quoi l’endroit redevint la Place d’Armes. C’est en 1960 que le « fief » fut protégé comme faisant partie du patrimoine trifluvien.

Un canon occupe fièrement l’emplacement. On serait porté à croire qu’il s’agit d’un des canons français qui ont servi à protéger le fort contre les Iroquois. Il n’en est rien. C’est un canon russe, cadeau, semble-t-il, de la Grande Bretagne, en reconnaissance pour l’aide que des Trifluviens ont apportée lors de la bataille de Crimée, une presqu’île de l’Empire Ottoman située dans la Mer Noire que la Russie désirait accaparer en 1854-1856. Le canon a été coulé en 1828. Il se pourrait que ce soit des soldats trifluviens qui l’aient apporté à leur retour de la guerre.

Sources :
SCAP

vendredi 21 août 2009

CHAPELLE NOTRE-DAME-DE-BON-SECOURS- MONTRÉAL

Douze ans après la fondation de Montréal, Marguerite Bourgeoys fit construire le premier sanctuaire de la ville. C'était une petite chapelle en bois de trente pieds par quarante, élevée à 400 verges des limites de la ville. Elle ne devait durer que quelques années en raison de sa destruction par le feu. La fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame fit donc rebâtir la chapelle, cette fois en pierre et légèrement plus grande. Elle demanda à chacun des habitants d'apporter une pierre, priant aussi les ouvriers de donner quelques jours de travail. On était en 1673.

Lors d'un voyage en France, Marguerite Bourgeoys était revenue avec une petite statue de la vierge de huit pouces de haut. Cette statue provenait d'un château de Belgique où elle était vénérée depuis plus d'un siècle. Sortie indemne du feu de 1754, elle devint alors un objet de profonde vénération. En 1771, on réussit à reconstruire la chapelle sur les mêmes fondations demeurées intactes, sauvant ainsi un endroit convoité par l'armée britannique pour y construire des casernes.

Mais la chapelle était toujours toute petite. À ses côtés, le Marché Bonsecours fut construit, un édifice de grand style qui avait aussi pour but de provoquer l'admiration des voyageurs arrivant par bateau. C'est dans le même esprit qu'on pensa alors à remodeler la chapelle. La partie avant, donnant sur la rue Bonsecours, fut ajoutée ainsi que « l'excroissance » face au fleuve. Une statue monumentale de la Vierge protectrice des marins fut dressée tout en haut d'un support qui se révéla trop faible et que l'on dû raccourcir. C'était en 1893.

La chapelle devint, au dix-neuvième siècle, un lieu très fréquenté par les marins. Des navires miniatures ont été suspendus à la voûte en remerciement pour le secours que la Vierge a apporté à ces matelots sauvés de périls en mer.
En 1831, la statue miraculeuse disparut sans que personne ne sache où elle était. Elle a été retrouvée en 1894 dans une niche du sanctuaire. Elle est maintenant sur l'autel latéral gauche. Marguerite Bourgeoys aussi y est revenue en 2005, lors du 350e anniversaire de sa chapelle. Elle repose sous la statuette de Notre-Dame-de-Bon-Secours.

LA CHAPELLE VOTIVE DE NOTRE-DAME-DU-CAP

Tout a commencé en 1659 avec la construction d’une chapelle en bois par le gouverneur Pierre Boucher. Dix ans plus tôt, les Jésuites avaient reçu une seigneurie au Cap-des-Trois-Rivières pour y créer une mission pour les Indiens afin de les éloigner des dangers que représentait le bourg de Trois-Rivières, en particulier l’accès facile à l’alcool. Le Cap-des-Trois-Rivières fut alors rebaptisé Cap-de-la-Madeleine.
La chapelle devint l’église de la nouvelle paroisse Saint-Marie-Madeleine en 1661. C’est alors que le culte à la Vierge Marie prit naissance. Les Récollets prirent la relève des Jésuites et, en 1685, le curé Paul Vachon était curé de la paroisse. Il était alors question de construire une chapelle en pierre à la place du petit oratoire. Mais les travaux ne commencèrent qu’en 1734.
La Confrérie du Rosaire qui avait pris naissance dans les années 1660 reprit de la vigueur vers 1854 et, sous l’impulsion du curé Luc Désilets, la petite église devint un lieu de pèlerinage. C’est Mgr Laflèche qui est à l’origine de la chapelle en pierre. Mais il fallait aller chercher la pierre de l’autre côté du fleuve, à Sainte-Angèle. Un pont de glace était nécessaire mais l’hiver était doux et le fleuve ne gelait pas. C’est seulement en mars 1879 que le fleuve gela complètement permettant la traversé pendant une semaine. Il fut appelé le « pont des chapelets ». On attribua à la Vierge Marie ce « miracle ». Pour commémorer cet événement un petit pont a été construit sur le ruisseau qui courre sur le terrain en 1924.
C’est en 1888 que le sanctuaire fut dédié officiellement à Notre-Dame du Très-Saint-Rosaire. C’est l’une des plus vieilles églises du Canada.

Il y eut aussi le prodige des yeux. Tout commença avec la consécration du Sanctuaire à la Vierge, le 22 juin 1888. Ce soir-là, trois personnes priaient devant la statue, le curé Luc Désilets, le Père Frédéric Jansoone, franciscain et une troisième personne. Soudain ils virent la statue ouvrir les yeux et les garder ouverts pendant une dizaine de minutes. L’annonce de ce « miracle » attira de nombreux fidèles de toute part. La popularité du site devint de plus en plus grande de telle sorte qu’en 1900, Mgr Cloutier obligeait chaque paroisse à organiser un pèlerinage en ce lieu saint. En 1902, ce sont les Père Oblats de Marie-Immaculée qui prirent charge du sanctuaire.

Deux ans plus tard, par décision du Pape Pie X, la statue de Marie était solennellement couronnée. Le Pape Jean-Paul II est venu prier la Vierge dans la petite chapelle en 1984 et célébrer l’Eucharistie. C’est le 15 août qu’est célébré chaque année la Fête de l’Assomption précédée d’une neuvaine très populaire.
SOURCES
· SCAP
· Site web du Sanctuaire : www.sanctuaire-ndc.ca

samedi 15 août 2009

LE MANÈGE MILITAIRE TROIS-RIVIÈRES


574 rue Saint-François-Xavier

C’est dès le début de la fondation de la ville qu’il y a eu présence militaire dans la ville. Quand Champlain, en 1609, s’est placé du côté des Algonquins, des Hurons et des Montagnais, les Iroquois sont alors devenus les ennemis jurés des Français et de leurs alliés, surtout à partir de 1641 jusqu’à la Grande Paix de 1701. La milice était donc toujours aux aguets pour contrer les attaques iroquoises. Les habitants de la ville étaient divisés en escouades et durent s’exercer au maniement des armes. Trois-Rivières devint même la base de la milice de la Nouvelle France. Le fort construit par Laviolette fut remplacé par quatre bastions de bois avec fossé et pont-levis. Quelques canons pointaient leur gueule vers le fleuve. Plusieurs campagnes contre les Iroquois partirent de Trois-Rivières.

Sous le régime britannique, la milice fut dissoute mais était réactivée selon les besoins.
Ainsi en 1777, alors que l’armée américaine avait envahi le pays, il y eu service militaire obligatoire pour les hommes âgés de 16 à 60 ans. Pendant la guerre canado-américaine de 1812-1814, deux bataillons de volontaires furent levés. C’est à partir de 1855 qu’une milice permanente fut créée. Soixante-trois carabiniers trifluviens en faisaient partie. Dix ans plus tard, un bataillon fut envoyé à Niagara pour contre une possible attaque américaine. Mais il n’y eu pas d’engagement. On envoya aussi des volontaires dans l’Ouest lors du soulèvement de Louis Riel.

Pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud un grand nombre des nôtres alla combattre pour l’Angleterre. La première guerre mondiale vit aussi des trifluviens s’embarquer sous la bannière du 178e Bataillon canadien-français.

Les noms aussi ont changé. Ce furent “Three-Rivers Provisional Battalion of Infantry”, puis “86th Three-Rivers Regiment”. En 1936, l’unité devint un régiment blindé sous le nom de « Three Rivers Regiment Tank ». C’est en 1941 qu’il s’embarqua pour l’Angleterre et participa, deux ans plus tard, au débarquement en Sicile devenant le « 12th Canadian Armoured Regiment ». Il fit les campagnes d’Italie et du Nord-Ouest de l’Europe et se mérita vingt-trois honneurs de batailles. Depuis 1968, il est le « 12e Régiment blindé du Canada » et participe aux Missions de Paix avec les troupes de l’O.N.U.

C’est en 1905 que fut construit le manège militaire de style « château fort » sur la rue Saint-François-Xavier. À l’époque les manèges militaires se construisaient dans les principales villes du pays. Trois-Rivières eu le sien. L’édifice porte maintenant le nom de Général Jean-Victor-Allard, militaire de carrière qui a été officier de la Milice dans le Régiment de Trois-Rivières. Le Général Allard s’est particulièrement distingué lors de la Seconde Guerre mondiale occupant différents postes. Il a monté les échelons et devint commandant du Royal 22e Régiment. Il fut le premier Canadien-Français à être nommé Général dans les forces armées canadiennes. C’est aussi grâce à lui que l’armée est devenue bilingue. Il s’est aussi distingué en Coré ainsi que dans l’OTAN.

Devant le manège, un tank de type Sherman n’est pas sans attirer les regards. Il rappelle aux passants que nos militaires trifluviens utilisaient ce genre de véhicule lors de la Seconde Guerre mondiale. Sur une plaque de bronze, sont inscrits les noms de cent quinze des nôtres morts durant cette guerre. Le manège est aussi devenu un Musée présentant une exposition permanente sur l’histoire des Forces canadiennes et de la guerre de 1939-1945.


SOURCES :
SCAP Défense nationale et les Forces canadiennes ; www.forces.gc.ca
www.virtualmuseum.ca/.../f.../c1.1a.html -
Pierre Cécil : Trois-Rivières, berceau de la milice canadienne, in www.histoirequebec.qc.ca/.../v7n1_2tr.htm -

HÔTEL RICHELIEU MONTRÉAL

Le 443 de la rue Saint-Vincent a eu plusieurs noms dans son histoire, tantôt Hôtel Richelieu, tantôt Club Jacques-Cartier, à d'autres moments Édifice Le Devoir et même celui de Morgue de Montréal. Tout a commencé en 1828.

Seraphino Giraldi, marchand et aubergiste, a fait construire l’édifice et en fut propriétaire de 1828à 1869. Après son décès sa succession a conservé la propriété jusqu’à une dispute familiale qui s’est terminée par une vente aux enchères ordonnée par la cour en 1873.
Un hôtelier, Isidore Brien fut aussi propriétaire de l’édifice de 1875 à 1889 environ. Il était vétéran de l’armée américaine. On dit qu’il aurait participé à la Guerre de Sécession (1861-65). Plusieurs Canadiens s’y enrôlèrent et certains petits malins avaient développé un stratagème pour s’enrichir rapidement. Après s’être enrôlés dans un détachement et reçu la récompense promise, ils profitaient de la première occasion pour s’enfuir et aller s’enrôler dans une autre division pour recevoir une autre récompense monétaire. Après quoi, ils revenaient au pays.

Un Zouave pontifical français, Marie-Alain-Anne Siocham de Kersabiec fut le propriétaire suivant, puis sa veuve en 1891. Elle décède en 1895 et ses héritiers conservent la demeure pendant une quinzaine d’années. Le Ministère des Travaux public du Québec fut aussi maître des lieux de 1925 à 1969 et s’y installe après des rénovations.

Les locataires ont été nombreux à occuper l’édifice. Plusieurs avocats ont tenu leur bureau dans cet immeuble dont George-Étienne Cartier. Le palais de justice étant à proximité, leurs déplacements s’en trouvaient facilités. Le dernier étage était réservé pour des logements. Le quatrième étage actuel est un ajout des années 1913-14. Un architecte y a aussi installé ses bureaux.

L’Hôtel Richelieu y a accueilli ses clients de 1875 à 1902 et a laissé son nom à l’édifice. L’Hôtel Richelieu avait été fondé en 1858 et occupait un édifice voisin sur la Place Jacques-Cartier ainsi qu’un deuxième sur la rue Saint-Vincent, immeuble aujourd’hui disparu. En ajoutant le 443 Saint-Vincent, l’Hôtel doublait sa superficie. Sarah Bernard y aurait séjourné lors de son périple à Montréal. Une autre source affirme que ce serait plutôt les membres de sa troupe… Dans les dernières décennies du dix-neuvième siècle, l’Hôtel Richelieu était considéré comme l’un des meilleurs hôtels du Québec.

Arrive ensuite un club privé à saveur politique, le Club Jacques-Cartier, qui s’y installe pendant dix ans. Suivent des journaux dont Le Devoir et Le Nationaliste ainsi que l’Imprimerie Populaire.

Même la Morgue de Montréal a exercé ses activités d’embaumement de 1924 à 1969, côte à côte avec le Ministère des Travaux public. On raconte que le chauffage était déficient et que des cadavres disparaissaient mystérieusement. Le Laboratoire médico-légal (le troisième plus ancien au monde et le premier en Amérique du Nord) ainsi que les bureaux des coroners étaient aussi présents sur les lieux.

Vu que l’édifice est situé dans l’Arrondissement historique de Montréal, il est automatiquement protégé et a une valeur patrimoniale.

Source :
www.vieux.montreal.qc.ca/.../fiche_ensemble.php?...Richelieu

vendredi 7 août 2009

LE SÉMINAIRE SAINT-JOSEPH Trois-Rivières























Il y eu d’abord le Collège de Trois-Rivières. Quelques notables de la ville, dirigés par Joseph-Édouard Turcotte, député et maire, initièrent le projet et le Collège s’installait sur le Platon dans l’ancienne maison des gouverneurs. On y dispensait un cours classique, un cours commercial et une école d’agriculture. C’était en 1860. Une centaine d’élèves s’y présentèrent dès l’ouverture. On construisit un clocher pour les besoins scolaires. Trois ans plus tard, le collège était affilié à l’Université Laval de Québec.

Pour l’enseignement de l’agriculture, la ferme d’Edward Barnard fut achetée pour y ériger une ferme modèle. C’est plus ou moins le terrain actuel du séminaire. Quand le terrain du Platon fut mis en vente, le collège se transporta sur le terrain de la ferme Barnard dans un nouvel édifice en brique avec façade sur la rue Sainte-Geneviève. Comme il y avait quatre tourelles aux angles, on le surnommait le « séminaire à tourelles ». Plus de deux cents recrues en franchirent les portes. En 1874, le collège fut offert à l’évêque pour en faire un petit séminaire diocésain. Mgr. Laflèche accepta et le collège devint le « Séminaire Saint-Joseph ».

Au fil des ans, des agrandissements furent nécessaires. Une annexe fut construite, puis ce fut l’édifice que l’on admire aujourd’hui, en pierre avec façade sur la rue Laviolette. La statue de Saint Joseph de la façade de l’ancien édifice fut placée au dessus de l’entrée. L’année 1929 vit le feu détruiret le vieux « séminaire à tourelles ». Le musée ainsi que l’importante bibliothèque disparurent dans les flammes. Heureusement, le nouvel édifice de pierre fut épargné.
Dès ses débuts, cette institution joua un rôle important dans la ville par sa fanfare, sa chorale, sa société littéraire et des troupes de théâtre.

Aujourd’hui encore, cet établissement, par son service des archives, conserve des documents d’une grande valeur historique dont entre autres plus de 785 fonds ou collections d’archives privées. C’est l’abbé Albert Tessier en 1918 qui fut chargé de mettre un certain ordre dans les documents jusqu’alors conservés. Certaines des pièces datent du XVIe siècle. Il semble que la plupart des documents soient accessibles aux chercheurs intéressés. Le Séminaire est fier d’être membre du Réseau des services d’archives du Québec.

SOURCES :
· SCAP
· L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History EncyclopediaLe Séminaire de Trois-Rivières 1860 - 1929 membres.lycos.fr/joachiml/brochure.htm

LA PLACE D'ARMES Montréal


On l’appelle « Place d’Armes », mais à l’origine elle était la « place de la fabrique », une place publique, propriété des Sulpiciens. Elle devint rapidement un lieu de rencontres sociales et de proclamations officielles. C’est en 1721 que les manœuvres militaires s’y sont transportées, donnant ainsi à la place son nom actuel. En 1760, l’armée française y a déposé les armes aux pieds du conquérant anglais. La Place d’Armes est demeurée la propriété des Sulpiciens jusqu’en 1836. La ville l’a alors achetée.
L’endroit a dû s’adapter à toutes sortes de circonstances et d’événements. On y a installé une citerne et une pompe à incendie et même un buste du roi George III. Il est devenu un marché à foin et à bois. Il fut le lieu d’événements violents. En 1832, trois francophones y sont tués par l’armée britannique. 1837 voit des affrontements entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club. Après son acquisition par la ville, le site est devenu un jardin public et une fontaine y a été installée. Cette dernière fut remplacée par le monument à la mémoire des fondateurs de Montréal, Maisonneuve et Jeanne-Mance. Charles Lemoyne, Lambert Closse et sa chienne Pilote ainsi qu’un Iroquois font aussi parti du monument. Il y aurait eu une kermesse en 1884, des carnavals d’hiver sans oublier la cérémonie annuelle de commémoration de la fondation de Ville-Marie.

Plus tard, le jardin fait place au béton, des vespasiennes (toilettes) sont construites en sous-sol, fermées dans les années 80, semble-t-il. En 1960, le terrain acquiert le visage qu’on lui voit maintenant.En 2007, des projets de transformations de la Place d’Armes furent présentés et étudiés. Des équipes internationales sont venues exposer des propositions de réaménagement. En allant sur le site http://www.imaginezvotreplacedarmes.ca/, on peut voir trois suggestions pour rendre l’endroit plus moderne et plus polyvalent avec possibilité de marché et de patinoire en hiver.

Entre temps, les touristes se l’approprient avec joie et font « clic-clic » sans prendre le temps de bien examiner le monument ou l’église Notre-Dame. De retour chez eux, en feuilletant leur album-photos, ils découvriront alors ce qu’ils n’ont fait qu’apercevoir pendant leur court séjour chez nous.

lundi 3 août 2009

MAISON LA MINERVE Montréal


On l’appelle aussi la Maison Denis-Viger et sa construction aurait été terminée en 1800. Bien que construite sous le régime anglais, elle fut tout de même érigée dans le style français. C’est Denis Viger qui la fit construire. Menuisier de profession, il travaillait aussi bien la sculpture sur bois que le travail du métal forgé. Il fut aussi marchand de potasse avec l’Angleterre, commerce très lucratif à l’époque. Il fut député de Montréal-Est en 1796 et défendit les aspirations du Parti canadien. Il n’occupa la demeure que pendant deux ans.

À partir de 1805 et jusqu’en 1850, ce sont des boutiques qui occupent le rez-de-chaussée. Il y eu William Leste, un quincailler, qui fit d’importantes rénovations en installant de larges vitrines au rez-de-chaussée. Aux étages, un imprimeur, James Lane, s’y installa dès 1817. Quelques années plus tard, en 1829, Ludger Duverney, acheta les presses de James Lane et fonda le journal La Minerve avec Auguste-Norbert Morin et Denis-Benjamin Viger. De là vient le nom actuel de la bâtisse. Le journal fut intimement lié à la cause des Patriotes jusqu’en 1937 et cessa d’exister en 1896 (1899 ?). Par la suite, l’endroit fut occupé par la compagnie Beauchemin, relieurs et papetiers.
Une autre quincaillerie s’y est installée en 1870, celle d’Auguste Couillard. Des marchands de ferronnerie en gros et détail, Dumont Laviolette et Wilfrid Lauriaut, firent l’acquisition de l’entreprise d’Auguste Couillard et continuèrent leurs activités au même endroit sur la rue St-Paul jusqu’en 1904. Wilfrid Lauriault continua seul à diriger l’entreprise. Après le décès de Lauriault, sa veuve et sa fille s’occupèrent du commerce pendant quelques mois puis le vendent à Raoul et Arthur Cousineau. Ces derniers poursuivent leurs activités jusqu’en 1922. Raoul prit alors seul la relève.
C’est la famille Viger-Cherrier qui fut propriétaire de l’édifice jusqu’en 1942, puis la Banque provinciale. Suivit une entreprise grossiste en fruits et légumes, Boudrias-Laflamme. La maison devient alors un entrepôt jusqu’en 1964. En 1966, un incendie détruisit l’édifice. Seuls les murs de pierre résistèrent au feu. Un nouveau propriétaire, Claude Bertrand, chirurgien, le reconstruisit l’année suivante. L’étage en brique disparut alors ce qui redonna à la maison son apparence d’autrefois. Les Éditions Flammarion ont acquis la maison en 1977 et ont restauré à nouveau l’endroit. Depuis des commerces occupent maintenant le rez-de-chaussée et des logements aux étages.

Depuis quelques années un restaurant Montréal Poutine attire une clientèle en été dans une jolie terrasse et en hiver dans l’entrée où le coude-à-coude semble apprécié des visiteurs fuyant la froidure extérieure.

Étant situé dans l’arrondissement historique du Vieux-Montréal, l’édifice est automatiquement protégé et fait partie du patrimoine montréalais.

SOURCES :
· GrandQuébec.com
· http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/fiches/fiche_bat.php?sec=g&num=1
· www.assnat.qc.ca/fra/membres/.../viged.htm -

LE POSTE DE POLICE #2 Trois-Rivières


C’est en 1914 que le deuxième poste de police fut construit à l’angle des rues Laviolette et Saint-Maurice. M. Charles Whitehead, propriétaire de la Wabasso, n’est pas sans avoir été quelque peu responsable de l’ouverture de ce poste. En effet, en cas d’incendie, les policiers-pompiers du poste #1 était trop éloignés pour répondre rapidement à une possible alerte. De plus, le nouveau quartier Notre-Dame, composé principalement d’employés de la Wabasso, avait aussi besoin de ce service.
Au deuxième étage, siégeait la cour municipale. Puis il y eu la chambre de commerce. Mais depuis les rénovations, tout l’immeuble est au service des policiers-pompiers. Comme il n’y avait pas d’école de polices au début, les gendarmes apprenaient leur métier de leurs confrères ainés. On choisissait d’ailleurs de préférence des candidats avec des « gros bras ». Le matériel à l’usage des policiers-pompiers était restreint. Ainsi, il n’y avait qu’un seul habit de pompier pour les trois qui assuraient le service pendant 24 heures. On choisissait trois candidats de stature « à peu près pareille »… S’il y avait un feu dans la journée, celui qui portait l’habit par la suite recevait un habit et des bottes mouillées… Un seul revolver également. On se le passait de quart en quart. Pas de téléphone dans les autos non plus. Après avoir effectué une sortie pour une bataille dans une taverne ou une chicane de couple ou toute autre raison, le policier devait revenir au poste pour recevoir de nouvelles instructions de son chef. Les temps ont changé.
Les techniques se sont améliorées. Et les femmes aussi ont maintenant pris du galon…
Ce poste de police #2 me rappellera toujours un souvenir joyeux. En effet, le 8 mai 1945, alors que j’étais en quatrième année à l’école Saint-François Xavier, par un après-midi ensoleillé et chaud, vers les quinze heures (si j’ai bonne mémoire), le tocsin du poste se mit à sonner annonçant la fin de la seconde guerre mondiale. Nous eûmes alors droit à un congé fort apprécié.

C’est en 1857 qu’une force policière a été créée à Trois-Rivières, l’année même où la ville devenait officiellement une « cité ». Le corps policier fut transformé vingt ans plus tard en brigade de police et feu. Un policier devait donc être en même temps pompier.

Il va sans dire qu’une force constabulaire existait depuis fort longtemps. Sous le régime français, à Trois-Rivières, la sécurité sociale relevait d’un tribunal seigneurial créé en 1651. Quelques années plus tard, la « juridiction royale » fut instaurée. De grands personnages y ont rempli la fonction de lieutenant général civil et criminel, parmi eux René Godefroy de Tonnancour et René-Ovide Hertel de Rouville. Sous le régime anglais, comme on ne voulait pas que l’armée soit trop près de la population, c’est la Milice qui devint la « force de l’ordre ».

Sources :
· SCAP : Patrimoine trifluvien # 17
· J-C Dumont, ex-policier.

vendredi 24 juillet 2009

LA BANQUE DE MONTRÉAL

Au nord de la Place-d'Armes, le 119 de la rue St-Jacques est constuit sur le modèle du Panthéon romain et abrite la Banque de Montréal, la plus ancienne institution bancaire au pays. Fondée en 1817, en raison d'une croissance très rapide, elle a dû changer de local après vingt-cinq ans et s'établir dans son édifice actuel. Construit entre 1845-1847 sur un ancien cimetière, cet immeuble est l'un des rares à ne pas avoir changé de vocation. Mais des transformations, oui. On peut presque affirmer que seuls la façade et le portique sont d'origine. Les chapiteaux, endommagés par la pollution, ont été remplacés par des copies en aluminium. L'intérieur a presque été entièrement refait et agrandi jusqu'à la rue St-Antoine. Un musée de monnaie et billets ainsi que des tirelires mécaniques ne sont pas sans attirer l'attention dans le couloir de la tour.
Fondée par un groupe de marchands, la Banque de Montréal a pris de l'importance grâce à plusieurs fusions. La première fut la Commercial Bank of Canada en 1868. Ont suivi entre autres les banques de Yarmouth, Halifax, Nouveau Brunswick sans oublier la Banque Molson en 1925. Elle a participé à de nombreux projets qui ont permis au pays de se développer: le télégraphe, le Canadien Pacifique, les canaux, des projets hydroélectriques et même les mines. De 1863 à 1935, c'est elle qui fut la banque officielle du gouvernement du Canada. Elle fut aussi la première à étendre ses activités hors du pays, à Londres, à New York et Mexique où elle fut la plus grande banque du pays pendant un certain temps.
Pendant la première guerre mondiale, elle finança les inventaires militaires, le transport de munitions, les paiements de l'Angleterre. Il semble alors y avoir eu des profits record. Depuis 1977, comme plusieurs autres institutions anglophones, la Banque de Montréal a déménagé à Toronto son siège social mais a conservé son siège social juridique à Montréal.

L'ANCIENNE GARE FERROVIAIRE TR.

Une première gare fut construite en 1878 par le Quebec, Montreal, Ottawa & Occidental Railway Company qui devint ensuite le Canadian Pacific Railway Company en 1884. Située sur la rue Champflour, elle était construite en bois et, pendant 46 ans, servit les voyageurs. D’après les photographies anciennes, elle était très belle avec ses deux étages et son auvent pour protéger les voyageurs contre les intempéries et le soleil ardent.

En 1924, un nouvel édifice remplaça la vieille gare. Construit en pierre de taille, les trains du Canadian Pacific s’y arrêtèrent jusqu’en 1985 alors que Via Rail Canada prit la relève. Des transformations lui donnèrent le statut de gare intermodale, ce qui valut à Via Rail le prix Héritage décerné par la SCAP. Outre le train, l’autobus ainsi qu’un service de taxi y assuraient les déplacements de la population. Trois ans plus tard, il n’y avait plus de trains pour passagers. Les taxis cessèrent également leur service à cet endroit.

En 2000, Via Rail céda la gare à la MRC par un bail de cinquante ans renouvelable pour un autre cinquante ans. Des bureaux, une salle de conférence ainsi qu’une salle d’attente furent aménagés à l’intérieur pendant qu’on enlevait les abris d’autobus à l’extérieur. Lors de la disparition de la MRC, la gare devint la propriété de la Ville de Trois-Rivières.

En 1991, le gouvernement fédéral plaça la gare sous la protection des gares ferroviaires patrimoniales.

En 2001, la SCAP remit à Via Rail ainsi qu’à la MRC le prix Héritage « pour la rénovation, la mise en valeur et l’accessibilité de l’ancienne gare ferroviaire ».

Sources :
· Société pour la Conservation et l’Animation du Patrimoine (SCAP)
· L’histoire par le regard (Internet)
· Wikipedia : Histoire de Trois-Rivières.

samedi 18 juillet 2009

L'HÔPITAL ST-JOSEPH TR.




Dès leur arrivée à Trois-Rivières en 1864, les Sœurs de la Providence s’occupèrent des pauvres, des enfants abandonnés, des orphelins et des vieillards dans l’Asile Saint-Joseph. Elles prirent par la suite la direction d’un hôpital temporaire pour soigner les gens atteints de la variole. Une vingtaine d’années après leur arrivée dans la ville, elles fondèrent l’hôpital Saint-Joseph sur la rue Sainte-Julie où déjà elles avaient leur couvent ainsi que l’hospice. Elles prenaient la relève des Sœurs Ursulines qui, faute de ressources financières et d’encouragement, ne pouvaient plus remplir cette tâche. C’était en 1889.

Le financement de leurs activités charitables fut plutôt difficile au début. Les religieuses durent compter sur les dons privés, les quêtes, la vente des objets qu’elles et leurs pensionnaires fabriquaient ainsi que des profits sur les médicaments, mais surtout sur le bazar annuel. Le pain était donné par l’œuvre de Saint-Antoine. Peu à peu le Gouvernement provincial prit la relève.
L’hôpital a suivi l’évolution des découvertes en médecine ainsi que les besoins de la population en matière de santé : 1905, premier dispensaire contre la tuberculose qui faisait des ravages dans la population; 1909, laboratoire de bactériologie; 1912, ophtalmologie, obstétrique, anesthésie et radiologie; 1920, garderie pour les enfants des familles pauvres dont les mères devaient travailler; 1937, électrocardiographie; 1953, dépistage et le traitement du cancer; 1980, hémodialyse dans la chapelle…

Un service d’ambulance fut aussi créé en 1907. La voiture était tirée par un cheval. La même année, les religieuses fondaient une école pour infirmières. En 1923, l’école s’affiliait à l’Université Laval. Ce n’est qu’en 1959 que les Infirmières purent jouir d’un pavillon bien à elles.
On ne le mentionne pas souvent, mais les religieuses furent aussi aidées dans leur œuvre charitable par les Frères Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu de 1955 à 1961.

Aujourd’hui on ne parle plus de l’Hôpital Saint-Joseph mais du Centre hospitalier Saint-Joseph lequel, avec l’Hôpital Sainte-Marie, fondé en 1948, forme maintenant le Centre hospitalier régional de Trois-Rivières depuis 1997.
Sources:
  • SCAP
  • Alain Gamelin et alii : Trois-Rivières illustrée.

vendredi 17 juillet 2009

LA BANQUE DU PEUPLE MTL.

La Banque du Peuple prend forme en 1835. Elle est alors connue sous le nom de DeWitt, Viger et Cie, du nom de son président, Louis-Michel Viger et de son vice-président, Jacob De Witt, un américain émigré à Montréal. L'année suivante, elle change de nom pour celui de Banque du Peuple. C'est la plus ancienne banque canadienne-française au pays.

Les institutions bancaires d'alors étaient toutes anglophones et favorisaient les grands investissements alors aux mains d'Anglais et d'Écossais. C'est donc pour aider les gagne-petit que la banque fut fondée. Ainsi, les agriculteurs, les commerçants, les manufacturiers ont pu avoir accès au crédit pour faire progresser leur entreprise.

Construite d'abord sur la rue St-Jacques, coin St-François Xavier, elle fut déménagée dans un nouvel édifice à deux pas de la Place d'Armes, toujours sur la rue St-Jacques. Elle n'eut malheureusement pas une vie très longue. Il semble que le caissier aurait fait trop de prêts hasardeux. Il s'est enfui aux États-Unis. Il restait à rembourser les épargnants. La banque réussit à le faire à raison de soixante-quinze pour cent de leur avoir. Une nouvelle banque occupa les locaux deux ans plus tard, en 1873, la Banque d'Hochelaga. Cette dernière deviendra la Banque canadienne nationale. En 1975, la façade fut classée monument historique.

La Banque du Peuple fut accusée de financer les Rébellions de 1837-38. Vrai ou faux ? C'est que autant Jacob De Witt que Louis-Michel Viger ont adhéré aux idées du Parti des Patriotes, mais sans participer activement aux Rébellions. Viger quitta même sa carrière d'avocat pour devenir député de Chambly et défendit avec vigueur les idées de Papineau. Il fut deux fois emprisonné lors des Rébellions. Mais on n'a pu prouver de lien entre les Patriotes et la Banque.

samedi 11 juillet 2009

LES ENTREPÔTS BOUTHILLIER MTL



Aux numéros 300-310 de la Place D'Youville, un viel édifice en pierres grises n'est pas sans attirer l'attention avec sa porte cochère qui invite à découvrir une cour intérieure fort agréable. Il s'agit des anciens Entrepôts Bouthillier connus aussi sous le nom Les Écuries Youville, bien qu'il n'y ait jamais eu d'écuries à cet endroit. En fait il s'agit de trois édifices comptant deux étages et demi et construits en 1827-28 par Jean Bouthillier et son fils Louis-Tancrède. Les Soeurs Grises possédaient le terrain mais en avaient cédé l'usage aux Bouthillier jusqu'en 1861.

Jean Bouthillier était un inspecteur de potasse depuis plus de vingt ans lorsqu'il fit construire ses trois entrepôts. La cendre des arbres à bois dur d'Amérique du Nord donnait une potasse beaucoup plus concentrée et était très recherchée pour la fabrication du verre, du savon et la solidification des couleurs sur le coton imprimé. Très rentable, on en exportait beaucoup en Angleterre. En défrichant leur terre, les cultivateurs brûlaient les souches, ramassaient les cendres et venaient les vendre à la ville. Le prix qu'ils en obtenaient était colossal pour l'époque. Deux des entrepôts furent loués à une ferronnerie et une clouterie .

Les dépôts servirent aussi à un marchand, Louis Renaud. Il fut d'abord charretier. Mais bientôt, il se lança dans le commerce et même l'exportation de grains et de farine. Il fit des affaires en Grande-Bretagne, en France et aux États-Unis. Il aida à mettre sur pied la Banque des Marchands et fut administrateur de plusieurs grandes compagnies. Il tâta de la politique et devint même Sénateur.

Ce fut ensuite l’A.W.Ogilvie & Co. qui occupa les lieux. Fondée par Alexander Walker Ogilvie, elle réunissait des minotiers et des marchands de céréales. Ce fut la minoterie la plus importante de l'Empire britannique. La compagnie occupa l'immeuble pendant une vingtaine d'années. Suivit un courtier en douane, la Hector Prévost Company, qui prit la relève jusqu'en 1912. Puis, jusqu'en 1961, ce fut au tour d'une entreprisse qui se spécialisait dans le commerce des fournitures pour l'industrie laitière.

Le terrain et les immeubles appartinrent aux Sœurs Grises jusqu'en 1967. Elles vendirent le tout à les Écuries D’Youville Limitée. Des rénovations suivirent et divers bureaux et commerces logent maintenant à cette enseigne dont le fameux restaurant Gibby's

vendredi 10 juillet 2009

LE PARC CHAMPLAIN TR

Situé à l’intérieur des rues Hart, Bonaventure, Royale et l’Hôtel de ville, ce fut d’abord le jardin privé de la famille Hart. Un certain Aaron Hirsh, né à Londres, (il changea son nom pour Hart) émigra d’abord à New-York puis arriva à Montréal avec l’armée d’Amherst en 1760. Il s’installa à Trois-Rivières et fut bientôt rejoint par d’autres membres de sa famille. L’un de ses fils Ezekiel fut élu à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada en 1807. Comme il ne pouvait prêter serment sur la Bible, il ne put siéger.
La ville avait besoin d’un parc pour ses citoyens qui d’ailleurs, semble-t-il, fréquentaient déjà le jardin des Hart. Ce dernier fut acheté en 1869. L’année suivante, l’aménagement commença. Une clôture fut aussi érigée tout autour pour que la morale soit préservée la nuit…

C’est en 1882 qu’un kiosque y fut construit. Durant les beaux soirs d’été, les fanfares donnaient des concerts. C’est là que J. Antonio Thompson y a dirigé la Philharmonie de la Salle au grand plaisir des citadins. En 1919, un restaurant ouvrit ses portes au premier étage du kiosque, ce qui amena une fréquentation accrue du parc. Le pavillon est maintenant chose du passé.

Des transformations ont été apportées au parc. Outre la disparition du kiosque, une fontaine y chante gaiement et des monuments divers évoquant certains faits marquants de l’histoire de la ville ont été érigés dont l’un à la bataille de Trois-Rivières en 1776, un autre un buste de Benjamin Sulte, etc. Diverses activités s’y déroulent selon les saisons : en décembre a lieu le Marché de Noël dans un style européen sans oublier la présence du Père Noël et à la fin juin c’est au tour du Festival de l’art vocal d’animer le parc. Un nouvel hôtel de ville et une bibliothèque modernes ont été construits en 1967 donnant directement sur le parc.

En 1998, le jardin public a été réaménagé et les Trifluviens savent en tirer profit pour s’y détendre, bavarder et lire.
Source:
Société de Conservation et d'Animation du Patrimoine de Trois-Rivières (SCAP).

dimanche 5 juillet 2009

samedi 27 juin 2009

LA MAISON BAPTIST

603, rue des Ursulines

Elle date du milieu du XIXe siècle et a échappé au feu de 1908. C’est George Baptist, entrepreneur forestier, qui a fait construire cette maison de trois étages. Écossais, il émigre au Canada en 1832. Cet homme entreprenant est arrivé dans la région au moment où le haut Saint-Maurice pouvait être exploité. La rivière était alors une « détestable route du bois » en raison de plusieurs chutes sur son parcours. Des glissoires et des estacades furent donc aménagées pour permettre la descente du bois jusqu’à Trois-Rivières. La croissance économique fit un bon en avant.

George Baptist a d’abord acheté la scierie du député Edward Greive, située à la rivière Cachée. Il en a par la suite exploité d’autres. L’une d’elles se trouvait à Saint Étienne-des-Grès. Quelques années plus tard, il achète l’île de la Potherie et y construit un moulin moderne fonctionnant à la vapeur et des scies circulaires. L’île fut même connue sous le nom de l’île Baptist. Cette dernière fut acquise par la Wayagamack en 1910. Il fut aussi propriétaire d’une partie de l’île Saint-Christophe. George Baptist possédait une autre entreprise de coupe de bois dans la ville de Trois-Rivières. Il acheta même un bateau à vapeur, l’Arthur.
Ses fils Alexander et John s’associèrent bientôt avec leur père pour former la George Baptist & Sons. Alexander quitta la compagnie par la suite et cette dernière prit le nom de George Baptist, Son & Co. Cette entreprise possédait de grands territoires dans le haut de la Mauricie. Chaque hiver, les bûcherons y montaient pour la coupe des arbres que l’on faisait descendre la rivière au printemps.

En raison de l’importance de ce personnage qui a créé un empire industriel de grande valeur, une rue porte maintenant son nom dans le district des Terrasses. Une autre rue, la rue Baptist, a été rebaptisée rue Ferron.

La famille Gaboury occupe la maison depuis une cinquantaine d’année. D’abord locataire, elle en devint propriétaire. C’est actuellement Madame Diane Gaboury qui la possède et y exploite le restaurant-bistro « L’Ancêtre ».

Sources
· Wikipedia
· Dictionnaire biographique du Canada en ligne
· SCAP

Mercredi le 25 juin, la Société pour la Conservation et l’Animation du Patrimoine à Trois-Rivières (SCAP) a lancé un numéro spécial « 375e Anniversaire de Trois-Rivières », 1634-2009. On y retrouve une « Chronologie essentielle du patrimoine bâti ». Écrites en collaboration par Daniel Robert et Normand Séguin, les cinquante-et-une pages sont un résumé de ce qui sera bientôt publié sur Internet sur le site de la SCAP. Un vrai « travail de moine » dans lequel chaque date est accompagnée d’une note dégageant la petite histoire de tel ou tel bâtiment. Tous les numéros précédents du Patrimoine Trifluvien peuvent être consultés à l’adresse suivante :
http://www.scap-tr.org/

dimanche 21 juin 2009

LE MUSÉE DE CIRE MTL.



C’est au Monument National que le Musée de Cire a fait ses débuts. Pendant plusieurs décennies, des statues de cire y ont été exposées. Dans les années 1960, elles ont été transportées au Musée historique canadien, face à l’Oratoire Saint-Joseph.

Pendant plus de cinquante ans, des millions de visiteurs ont parcouru des couloirs obscurs admirant des scènes en accord avec la mentalité de l’époque. Plus de deux cents personnages de cire, grandeur nature, y logeaient. On pouvait y voir l’entrée des Catacombes ainsi que le Cirque romain où se lisait la terreur dans les regards et les gestes des corps enlacés. Leur exécution était si parfaite que le Musée Grévin de Paris en fit l’acquisition dans les années trente. Même Ponce Pilate y figurait au moment où il se lavait les mains devant un Jésus martyrisé.

La Nouvelle France et ses héros étaient aussi présents. Jacques Cartier, Champlain, Frontenac, Maisonneuve sans oublier notre héroïne Jeanne Mance y étaient représentés dans des scènes « historiques » frappant l’imagination des visiteurs. Les grands du moment présent y étaient aussi représentés.

En 1989, ce fut la fermeture du Musée de Montréal et le transfert des pièces à Québec dans un nouveau local. Depuis, plusieurs institutions ont occupé les lieux. Il y eut le restaurant Le Commensal à l’étage et la pharmacie Pharmaprix au rez-de-chaussée. Depuis deux ans, la pharmacie opère sur les deux planchers.
Il a été question d’un retour de scènes du musée de cire au Monument National de Montréal. Mais il semble bien que ce projet ne verra pas le jour.