vendredi 22 février 2008

L'Université McGill






James McGill, un riche marchant de fourrures, était aussi un philanthrope. Il légat quelques 10,000 Livres et 46 acres de terrain pour la construction d’une université. Ce n’est qu’en 1885 que son nom lui fut donné, McGill University. Les classes débutèrent en 1829 dans ce qui avait été la maison de campagne du généreux marchant. Quatre ans plus tard, un premier docteur en médecine et chirurgie obtenait son diplôme. Plus tard, grâce à de généreux donateurs, le campus s’est agrandi. Une donation d’un certain Donald Alexander Smith fut allouée aux dames en 1884 alors que les portes de l'établissement leur étaient ouvertes. On les surnomma « les Donaldas »… D’éminents professeurs y ont enseigné, dont Ernest Rutherford qui se mérita un Prix Nobel pour ses recherches en radioactivité. C’est aussi sur ce campus que la première cellule artificielle et le Plexiglas virent le jour.




On dit que la gent étudiante qui fréquente ce haut lieu du savoir provient de cent quarante pays. C’est la plus ancienne université de Montréal et plus de trente-deux mille étudiants la fréquentent. Comme on peut le supposer, de grands noms sont sortis de cette Université dont Sir Wilfrid Laurier, Leonard Cohen, Hubert Rives, Paul Desmarais et d’autres.En fait McGill possède deux campus. L’un à Montréal et l’autre à Sainte-Anne de Bellevue. Celui de Montréal consiste en une foule d’édifices, pavillons, laboratoires et maisons.







L’entrée principale est sur la rue Sherbrooke. Il s’agit du portail Roddick. Amy Redpath Roddick en a fait don en souvenir de son mari, éminent docteur qui a introduit l’usage régulier d’antiseptiques lors de chirurgie. Il avait aussi été doyen de la faculté de médecine.

samedi 16 février 2008

L'ÉGLISE NOTRE-DAME


On a vu grand. Très grand même. On alla chercher un architecte à New-York, James O’Donnell. Il devait construire une église deux ou trois fois plus grande que les plus vastes églises d’Amérique, rien de moins! On était en 1823. L’église Notre-Dame est demeurée le plus vaste temple religieux en Amérique du Nord pendant très longtemps. Son constructeur se convertit au catholicisme avant de mourir mais n’a pu voir son œuvre terminée. Il est enterré sous la basilique et une plaque de marbre en indique l’endroit.


La Basilique Notre-Dame n’est pas la première église construite sur l’emplacement actuel. Une plus petite y avait été érigée en plein centre de l’actuelle rue Notre-Dame et agrandie à quelques reprises. Comme la population augmentait, on décida alors d’en construire une plus grande et plus belle, construction qui se termina vers 1830. Il ne reste de l’ancienne église que le maître-autel, attribué au sculpteur Louis Quévillon. On le trouve maintenant dans la chapelle dédiée à Sainte-Marguerite-d'Youville.
On ajouta une chapelle dédiée à Notre-Dame-du-Sacré-Cœur en 1891. Malheureusement, un incendie criminel la détruisit en 1978. L’église fut heureusement sauvée. Quant à la chapelle, elle fut reconstruite en 1982 et semble fort prisée pour la célébration des mariages.


Pour la décoration, après 1870, on s’inspira de la Saint-Chapelle de Paris. La voûte est constellée d’étoiles de feuilles d’or. Lors d’une visite à l’église, un guide en indiquait le nombre exact à un groupe de touristes, nombre que j’ai oublié ! Quant aux vitraux, exécutés en France, ils relatent l’histoire de Ville-Marie. Les deux tours n’ont pas tout à fait la même hauteur, mais peut s’en faut. La tour ouest, « Persévérance », a une hauteur de 63 mètres, alors que sa compagne « Tempérance » mesure 61 mètres. Le « Gros Bourdon » d’airain de la tour Persévérance pèse seulement 11, 263 kg et ne chante que pour les grandes occasions. Quant à Tempérance, elle abrite un carillon de 10 cloches.

L’orgue aussi a eu droit à son histoire. Le premier, manuel avec un clavier, date du tout début du XVIIIe siècle. Son organiste, Jean Girard, clerc sulpicien est devenu célèbre pour avoir apporté en Nouvelle-France le manuscrit Livre d’orgue de Montréal. Le second orgue a deux claviers et sept jeux. Le troisième en a vingt-trois. Le tout se termine avec l’orgue actuel des frères Casavant, leur premier grand quatre claviers avec quatre-vingt jeux. On y ajoutera une Bombarde de trente-deux pieds ! Les plus grands organistes français ont touché cet orgue, Widor, Vierne, Dupré, Langlais…

Des événements tantôt joyeux tantôt tristes ont jalonné son histoire. Le Pape Jean-Paul II y a mis les pieds en 1984. Le grand congrès eucharistique international y fut célébré en 1910. Céline et René s’y sont mariés. Les funérailles de Sir George-Etienne Cartier, Maurice Richard, Pierre-Elliott Trudeau et autres personnages qui ont marqué notre histoire y ont été célébrées.


Comme l’entretien de l’église coûte des sous, les touristes sont invités à donner une obole. Quant aux fidèles, une porte de côté leur permet d’aller prier dans ce lieu saint.

vendredi 8 février 2008

LE CARRÉ SAINT-LOUIS




Un parc magnifique sur le Plateau Mont-Royal. Une fontaine au centre, érigée en 1894. Un coin de tranquillité dans la grande ville où il fait bon s’asseoir pour lire, se reposer, converser ou simplement regarder les passants. Au fond, une « vespasienne », on l’appelle aussi « camillienne » (c’est quoi ça ? un urinoir public pour hommes !). Elle était auparavant au Square Viger. Aujourd’hui une crémerie y accueille des clients en été.



Tout autour de ce parc, de superbes maisons colorées datant de l’époque victorienne. Des personnages célèbres y ont résidés : Émile Nelligan, Gérald Godin et Pauline Julien, Michel Tremblay, Claude Jutra, Dany Laferrière et plusieurs autres personnages du monde des arts. On y a dressé un buste du poète Nelligan en 2005. La statue d’Octave Crémazie, homme de lettres et poète québécois y fut aussi placée et dévoilée le 24 juin 1906.



Mais l’endroit n’a pas toujours été un parc. Ce fut même un réservoir d’eau à ciel ouvert (3 millions de gallons) de 1849 à 1879. Il avait pour nom Saint-Jean-Baptiste. Devenu insuffisant, il fut abandonné et transformé en parc. Pourquoi l’avoir nommé Saint-Louis ? En honneur des frères Saint-Louis, des entrepreneurs actifs qui y avaient pignon sur rue. Ce ne sont pas toujours les noms des « grands hommes » qui survivent.

samedi 2 février 2008

L'HÔTEL DE VILLE DE MONTRÉAL


Construit entre 1872 et 1878, on aimerait que l’Hôtel de Ville de Montréal ait été conservé tel qu’on le voit aujourd’hui. Hélas, lui aussi a subit les horreurs du feu en 1922. Les pompiers ont tellement arrosé qu’il s’ensuivit une inondation sur plusieurs rues, dont la rue Craig en particulier. De nombreuses fresques ont ainsi été détruites. Seules les façades de l’édifice ainsi que les archives conservées au sous-sol ont été épargnées.


Pour la reconstruction, on s’est inspiré de la mairie de la ville de Tours en France. Un quatrième étage a été ajouté et on a créé un édifice plus luxueux que le premier. Depuis 1926, ses portes sont ouvertes au public, touristes et Montréalais peuvent donc le visiter. Un certain 24 juillet 1967, un visiteur de marque n’y est pas passé inaperçu en raison de quatre mots qu’il a prononcés du haut du balcon, mots devenus célèbres et qui ont fait le tour de la planète (ou presque).


C’est en 1827 que Montréal est devenu une ville. Auparavant, elle était sous l’autorité gouvernementale qui nommait les magistrats pour l’administrer. Le premier maire fut Jacques Viger dont on honore la mémoire par une rue et un édifice majestueux qui porte encore le nom de Gare Viger bien qu’ayant changé de vocation. Il y avait huit quartiers à l’origine. Aujourd’hui, il y a encore des quartiers mais aussi dix-neuf « Arrondissements » qui font « le bonheur de l’un et … ».