mercredi 20 avril 2011

MAISON GEORGE LAROUCHE - Vieux Québec

353-355, rue Saint-Paul
Le feu a visité ces deux édifices à quelques reprises.  L’un était d’inspiration néo-classique et l’autre Second Empire.  Une première maison fut construite en 1831.  Une seconde en 1843.  Des réparations ont été effectuées deux ans plus tard.  Plusieurs propriétaires s’y sont succédés dont évidemment George Larouche, un commerçant, puis Simon Bédard et un armurier Félix Bidégaré.  Un horloger-bijoutier, Samuel Bédard, l’acquiert en 1881.
Par la suite, en 1875, l’endroit accueillit l’hôtel Lévesque avec un restaurant au rez-de-chaussée, l’Aigle canadien.  Gérard Thibault y travaille puis achète l’édifice en 1938.  Au fil des ans, des changements ont lieu tant dans le café voisin que le restaurant et le tout devient, en 1948, le Restaurant Cabaret Chez Gérard.  Les grands noms de la chanson française s’y produisent : Charles Trenet, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Jacques Brel et Georges Brassens, ainsi que des artistes canadiens-français.  Le cabaret devint ainsi la porte d’entrée de la chanson française au pays, à un point tel que la Ville de Paris décerna un diplôme d’honneur ainsi qu’une médaille d’argent à son propriétaire pour avoir permis la diffusion de la culture française au Québec.  Gérard Thibault vendit la maison en 1977.  Elle abrite maintenant des bureaux et des logements.
L’édifice fut classé en 1965

MAISON JOSEPH SAWYER - Mille Carré doré - Montréal
























1207, rue Guy
Cet édifice de deux étages fut construit en 1907 pour Joseph Sawyer.  Né à Trois-Rivières, ce dernier était un architecte membre de l’Association Québécoise des Architectes, de la Royal Architecture Institute of Canada.  En 1905, il prépara les plans pour des travaux majeurs réalisés à l’église de Saint-Eustache.   Il fut aussi l’architecte de l’immeuble Hudon et Orsali au 105 de la rue Saint-Paul Est en 1904.

Le jeu d’échec faisait partie de son passe-temps.  Il fut membre du Club d’Échec de Westmount et remporta la victoire par deux fois lors du championnat canadien.

dimanche 3 avril 2011

ÉCOLE DU CAP-DIAMANT - Vieux-Québec















Sous le Cap-Diamant, une étroite bande de terre s’étend sur le bord du fleuve et porte le nom de Cap-Blanc, nom qui serait une traduction littérale d’un nom amérindien et serait mentionné pour la première fois en 1805.   À cet endroit deux rues parallèles, le boulevard Champlain et la rue Champlain longent la falaise.   Ce quartier fait partie du territoire inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO mais il est très peu visité semble-t-ilé

L’école a été érigée en 1841, a subit des modifications en 1851 et fut classée en 1967.  Elle fut transformée en unités résidentielles en 1988-1989. 

Un long escalier de 398 marches avec de nombreux paliers relie le Cap-Blanc au Parc des Champs de Bataille et fut construit autour de 1869.

L’endroit a été menacé par plusieurs éboulements dont deux ont été meurtriers au début du XIXe siècle.  Des grillages et des clôtures protègent aujourd’hui les résidents.  Le quartier a encore une vocation ouvrière spécialisée dans la navigation et les activités portuaires. 

LE CANAL DE LACHINE - Montréal













L
’idée ne date pas d’hier.  Dès 1670, on proposait de creuser un canal.  Idée reprise une dizaine d’années plus tard.  Le but était double : les moulins de Montréal avaient besoin d’eau et la navigation vers « les pays d’en haut » en serait facilité.  1689, on commence les travaux.   L’attaque de Lachine par les Iroquois met fin au projet.   Reprise en1700.  Autre arrêt l’année suivante par manque de fonds.

En 1821, les marchands avaient besoin du canal.  Il fut alors achevé en 1825.  D’abord ouvert pour les bateaux à fond plat, il dû être élargi par deux fois pour permettre à de plus gros navires de passer.  Il fut aussi une source importante d’énergie électrique pour les diverses manufactures qui s’établirent le long du canal.  On dit qu’avant la grande crise de 1929, près de 15,000 navires l’utilisaient chaque année.  Mais trente ans plus tard, pour permettre aux transatlantiques de se rendre jusqu’en Ontario, la Voie maritime du Saint-Laurent pris la relève.

Ce fut le déclin jusqu’en 1997 alors que Parcs Canada (qui l’administrait depuis 1978) mit de l’avant un projet de revitalisation du canal.  Depuis 2002, de nombreux bateaux de plaisance le traversent à la grande joie des curieux.  Aujourd’hui, il est devenu une fierté pour Montréal.

Il mesure 14,5 kilomètres et relie le Vieux-Port et le lac Saint-Louis.  Sa piste cyclable est fort achalandée.   Des activités diverses ont été mises sur pied afin de permettre à la population de profiter de cette richesse patrimoniale.   Ainsi on peut y faire une croisière fort instructive d’une durée de deux heures.  Des randonnées avec guide à bicyclettes sont également organisées, des rallyes photos, des visites commentées à pied pour en découvrir l’histoire, des expéditions en bateau dragon, des locations de pédalos, bateaux à moteur électrique et d’autres activités sont mises à la disposition des curieux de l’histoire.