dimanche 27 avril 2008

LA PLACE DES ARTS


Le terme « Place des arts » ne serait pas grammaticalement correct. Ce qui n’empêche pas les activités qui s’y déroulent. Jean Drapeau fut l’initiateur de ce complexe culturel. C’est lui qui, en 1955, réunit ceux qui devaient donner naissance au projet lequel devait coûter environ 12 millions à l’origine, mais dont le montant a plus que doublé comme on peut le deviner… Les expropriations en seraient la cause principale. En 1961, on commença les travaux qui se sont terminés en 63 par un concert de l’OSM dirigé par deux chefs célèbres, Wilfrid Pelletier et Zubin Mehta. La grande salle fut renommée Wilfrid Pelletier plus tard. Elle peut accueillir deux mille neuf cent quatre-vingt-deux spectateurs et offrir des concerts, des opéras, des ballets, comédies musicales, spectacles de variétés. On y a même installé une patinoire pour présenter le Lac des Cygnes.

À l’origine, l’ensemble comprenait quatre salles. Une cinquième salle, appelée d’ailleurs « Cinquième salle » fut inaugurée en 1992, lors de l’érection du Musée d’Art contemporain tout à côté. C’est une salle polyvalente qui peut se transformer facilement pour des spectacles d’allure plus moderne. C’est à l’occasion de l’Expo 67 que furent ajoutés les théâtres Maisonneuve et Jean-Duceppe ainsi que le Café de la Place.

L’endroit est devenu un centre culturel d’importance, tant à l’intérieur de ses murs que sur la terrasse et les rues adjacentes. La série Sons et Brioches, les Mélodines, le Festival international de Jazz avec ses nombreux concerts, n’en sont que quelques manifestations. Il faut ajouter le Festival Montréal en Lumière, le Studio littéraire où les mots sont à l’honneur, le Festival des Films du Monde, le Festival du Monde Arabe de Montréal, le Festival Juste pour Rire, sans oublier les Francofolies. Le café-bistro Van Houtte y a fait peau neuve dernièrement.

Si les plus grands noms de la musique, du théâtre ou de la danse ont été inscrits sur ses affiches publicitaires, son histoire a aussi été jalonnée par quelques problèmes. Le syndicat des artistes, les techniciens, une mésentente en un chef d’orchestre et les musiciens ont fait tour à tour la manchette. Ce qui n’empêche pas les Montréalais et tous les amateurs de musique d’être fiers de fréquenter un centre culturel d’une si grande qualité.

samedi 5 avril 2008

LA TOUR DE L'HORLOGE


La Tour de l’Horloge, appelée aussi Tour du Souvenir, au bout de la jetée Victoria, indique bien l’heure avec ses quatre cadrans installés sur ses côtés. Mais pas toujours « bien » semble-t-il. D’une part, des petits malins réussissent parfois à immobiliser le pendule de six mètres et, d’autre part, la chaleur ralentit le mécanisme. Les aiguilles mesurent l’une 1,20 mètre et l’autre presque deux mètres. Cent quatre-vingt-douze marches permettent d’atteindre le sommet. De là-haut, une belle vue attend le visiteur légèrement essoufflé…


Elle a été construite en 1921-22, après la Première Guerre mondiale. Elle avait deux buts : honorer la mémoire des marins de la marine marchande morts durant la Guerre (soixante-neuf mille soldats et marins y auraient perdu la vie) et guider les bateaux qui entraient dans le port grâce à une lampe phare. Cette lampe a fait place à un observatoire lors d’une restauration en 1984, année où la Tour fut ouverte au public. Un centre d’interprétation historique longe l’escalier. Elle est maintenant monument classé depuis 1996.


J’ai lu quelque part qu’il y aurait aussi des légendes… Les amoureux qui s’embrassent près de la Tour s’aimeraient éternellement. Ceux qui visitent la ville et s’approchent d’elle seraient assurés de revenir à Montréal. C’est beau. Les légendes nous ramènent aux temps préhistoriques ou les mystères imprégnaient la vie de chacun.