vendredi 26 février 2010

MAISON ANDREW A. ALLAN - Montréal

3433, rue Stanley

Cette demeure de trois étages a été construite en 1890 pour un riche armateur. Elle a subit des transformations en 1908. Andrew Alexander Allan a été le Vice-président de la compagnie Allan Line of Steamships. Montréalais de naissance mais de sang écossais, il faisait partie de la grande famille des Allan fortement impliquée dans le transport maritime. Il fut éduqué autant à Montréal qu’à Londres et en France.

Il débuta sa carrière comme garçon de bureau et monta graduellement les échelons dans la compagnie. Il fut également président de la Canadian Marconi Company, directeur de la Merchants Bank of Canada, Vice-président de la Dominion Oilcloth Company et directeur de la Canadian Rubber Company. Grand amateur de chevaux, il fut membre du Montreal Jockey Club, du Montreal Hunt Club et de plusieurs autres clubs comme c’était la coutume à l’époque.

Si le premier vaisseau de la compagnie était un petit bateau à voile, le Jean, qui faisait la navette entre Montréal et l’Angleterre, très tôt, le nombre de navires augmenta. Comme à partir de 1852 de plus gros navires pouvaient se rendre jusqu’à Montréal grâce au dragage du fleuve, la compagnie Allan fut en mesure de manœuvrer de plus gros vaisseaux à vapeur construits en acier. Plusieurs autres routes furent aussi ouvertes pour accéder à d’autres ports.

La maison a aussi servi d’École supérieure des arts et métiers. Cette école avait été fondée en 1932 par les religieuses de la Congrégation Notre-Dame. Elles y ont enseigné la couture et l’art culinaire offrant aux jeunes filles une formation en économie domestique. Sœur Berthe s’y est particulièrement impliquée obtenant diplômes après diplômes en art culinaire. Les religieuses ont aussi publié différents livres tant sur la couture que sur la cuisine.

Cette demeure fait maintenant partie du patrimoine montréalais.

vendredi 19 février 2010

LA CASERNE 27 - Côte-des-Neiges

5353, Avenue Gatineau

La construction de la caserne de pompiers de Côte-des-Neiges commença en 1907 et se termina l’année suivante. À ses débuts, en 1894, il semble que l’équipement était des plus sommaires : une tonne remplie d’eau montée sur roues et une pompe à incendie. On raconte même que lors d’un feu au Collège Notre-Dame en 1907, le cheval était trop fringant et refusait d’être attelé. Les pompiers ont dû « traîner la voiture à bras ».

Le bâtiment a aussi abrité à l’étage la bibliothèque du quartier jusqu’en 1983 alors qu’elle déménageait dans l’édifice actuel sur le Chemin de la Côte-des-Neiges. Le Centre communautaire de loisir ayant alors fait la demande d’occuper les locaux pour différentes activités, la municipalité préféra y installer une garderie. Cette dernière est toujours active sous le nom de Crocus et loge dans la section voisine du garage où sont stationnés les trois véhicules.

Avec le temps, les chevaux ont été remplacés par des camions. Mais la tâche des pompiers a aussi évolué. De simples sapeurs-pompiers, ils se sont spécialisés pour devenir en 1992 des « pompiers araignées », c’est-à-dire qu’ils peuvent effectuer des sauvetages en hauteur ainsi que dans des espaces clos. Pour se tenir en forme, ils vont pratiquer au réservoir d’eau de l’Ile Ste-Hélène, la Tour Lévis. Depuis décembre 2009, nos pompiers sont aussi devenus « premiers répondants ». Lors d’accidents, par exemple, ils peuvent être les premiers à accourir sur les lieux pour offrir un service pré-hospitalier d’urgence.

L’étage sert à diverses fonctions reliées à la tâche des pompiers. Il y a une cuisine (on dit que les pompiers sont de véritables chefs), un salon (on a aussi besoin de se reposer), un dortoir (sans commentaire), une salle d’entrainement ainsi qu’une salle pour la formation continue.

Aux pompiers véritables se joignent les « Pompiers Auxiliaires de Montréal » connus sous le nom de Buffalos. Cette association a été créée en 1944 non pas pour éteindre les feux mais pour aider et supporter les pompiers lors des grands incendies de trois appels ou plus. Leur rôle consiste à offrir cigarettes, eau, café, boissons gazeuses et support moral aux sapeurs. Ils ont aussi à leur disposition trois camions dont un camion de premiers soins pour secourir les pompiers blessés ou incommodés par la fumée. Bien que ne résidant pas dans la caserne 27, ils sont d’un grand secours à nos vaillants pompiers.

La Caserne 27 est située dans un secteur de valeur exceptionnelle et jouit donc de la protection nécessaire pour la conserver pour les générations futures.

On est loin du Moyen-âge où la lutte contre le feu était le fait des moines qui accouraient avec sceaux, haches et échelles aidés par les … prostituées

Source :

Pierre Ramet : Marcher l’Histoire dans la Côte-des-Neiges, 1998.

Le Devoir - 7 oct. 1975

samedi 13 février 2010

LA MAISON LAFLEUR

3655, Avenue du Musée

le Docteur Henri A. Lafleur a résidé dans cette demeure. Né à Longueuil, il a fait de brillantes études tant au Montreal High School qu’à l’Université McGill où il a obtenu une médaille d’or en sciences naturelles ainsi qu’un B.A. Il devint médecin quatre ans plus tard.

Il a travaillé pendant trois ans à Baltimore où il occupa le poste de premier médecin de l’hôpital. Revenu à Montréal il enseigna à titre de professeur adjoint de médecine et de médecine clinique à l’Université McGill.

La maison abrite aujourd'hui le Consulat de la Russie.

Source: The Canadian Medical Association Journal 41 (31 July 1939): 96: Dr Henri A. Lafleur – Necrology.

vendredi 5 février 2010

LA MAISON JOSEPH-MARCELIN WILSON

3501, Avenue du Musée

Natif de l’Île Bizard, Joseph-Marcelin Wilson fut un marchand de vin prospère. C’est en 1919 qu’il fit construire cette grande demeure de trois étages au coin de l’Avenue du Musée et de l’Avenue Docteur Penfield. Il fut également actif en politique, militant pour le parti libéral. Il fut nommé sénateur. Il résigna de son poste en 1939 et décéda l’année suivante.

C’est grâce à sa grande générosité que la Maison des Étudiants Canadiens à Paris vit le jour en 1926. J.M. Wilson fournit en effet les trois quarts des fonds nécessaires à son édification. Ses descendants sont encore impliqués dans l’administration de cette institution.

Le Consulat général de la Pologne ainsi que la Délégation commerciale de la Pologne ont pris possession de l’édifice de l’Avenue du Musée et y ont entrepris des rénovations importantes.