lundi 31 janvier 2011

MAISON BARBEL - Vieux-Québec



















5, 7, Place-Royale ; 29, rue Saint-Pierre

Quatre ans avant l’attaque de Québec par James Wolf en 1759, Marie-Anne Barbel fit construire sa demeure. Née à Québec, elle épousa Louis Fornel, un marchand de fourrures qui fut aussi explorateur au Labrador. Elle donna naissance à treize enfants, devint veuve en 1745 et continua les entreprises de son mari. Elle ouvrit une poterie qui connut un grand succès de 1746 à 1752. Marie-Anne obtint la concession du poste de la Baie des Esquimaux et celui du poste de traite de Tadoussac. Après la Conquête, elle se retira des affaires et fit reconstruire ses cinq maisons détruites par le bombardement. Elle décéda à l’âge de 89 ans. L’extérieur de la demeure actuelle a évidemment subit une restauration conforme aux documents de l’époque.

ÉDIFICE LONDON AND LANCASHIRE - Vieux-Montréal

244, rue Saint-Jacques

Au dessus de la porte, une cartouche sculptée porte la date 1898. C’est la compagnie d’assurance britannique, la London & Lancashire Life Insurance qui fit construire cet édifice de sept étages. Mais ce n’est pas cette compagnie qui occupe le rez-de-chaussée qui est loué à la Banque de Nouvelle-Écosse jusqu’en 1909. La London & Lancashire quant à elle occupe le second et le septième étage. Avocats, courtiers et agents divers louent les autres locaux.

De 1911 à 1920, la compagnie de fiducie Royal Trust occupe les lieux et administre l’édifice au nom de la London & Lancashire. C’est alors la Royal Securities Corporation Ltd qui, après avoir été locataire pendant plusieurs années, en prend possession. Cette dernière s’occupe de placements dans diverses sociétés tant au Canada qu’à l’étranger. Elle sera propriétaire jusqu’en 1965. Comme on peut le deviner, les sept étages ont aussi accueillis de nombreux locataires dont la San Salvador Electric Light Company, la Calgary Power Company, la firme de courtage Hanson Brothers et beaucoup d’autres.

En 1979, l’immeuble a été complètement réaménagé à l’intérieur.



samedi 22 janvier 2011

LA MAISON BRUNEAU-RAGEOT-DRAPEAU- Place Royale - Québec



















33-34-37, rue Saint-Pierre  /  3A, 3B, 3C, Place Royale

Il est difficile de comprendre qu’il y a trois bâtiments dans cette construction qui occupe le coin de la Place Royale où trois entrées portent les numéros 3A, 3B et 3C.

Sur cet emplacement, Nicolas Jérémie dit Lamontagne, interprète Montagnais et commis à la compagnie de la Baie d’Hudson, y avait construit sa maison. Il publia un livre sur ses aventures : Relations du détroit et de la baie d’Hudson. La maison fut presque complètement détruite lors des bombardements de 1759. En 1791, la maison Bruneau y fut construite au 3A à l’angle nord de la Place Royale. Pierre Bruneau était marchand, homme politique et officier de milice. Outre le commerce de fourrures, il se lança également dans le commerce de céréales, d’étoffes et de liqueurs. Il fut député de la Basse-Ville de Québec et participa à la défense de la colonie lors de l’invasion américaine en 1812. Sa fille Julie épousa Louis-Joseph Papineau qui joua un rôle important lors des troubles de 1837-38.

La maison Joseph Drapeau occupe l’emplacement 3B. Riche marchand, il devint seigneur et propriétaire de dix seigneuries.

Au 3C se trouve la maison Gilles Rageot qui en fait fut détruite par incendie en 1682. Gilles Rageot était notaire et fut nommé greffier à la ville de Québec. Le gendre de Rageot , Pierre Rivet construisit une autre maison sur l’emplacement, maison qui fut détruite en 1759 lors du bombardement. Rivet fut greffier et procureur du roi à Montréal puis occupa différents postes à Québec.

Il faut signaler que ces trois maisons conservent leur aspect original.




 

vendredi 21 janvier 2011

MAISON CHARLOTTE R. HARRISSON = Mille carré doré- Montréal
























3661, rue Peel

Cette grande maison de trois étages fut construite en 1912. Elle est quelques fois appelée Macarow du nom de l’époux de Charlotte R. Harrison, Daniel Charles Macarow. Ce dernier débuta dans le domaine bancaire à Kingston et à Toronto dès l’âge de 16 ans. En 1893, il fut nommé gérant général à Montréal. Il devint également directeur de la Charles Meredith & Company Ltd et président honoraire de la Montreal Amateur Athletic Association.

De 1923 à 1929, la maison fut la propriété de la Royal Trust Company. Puis la demeure passa entre plusieurs mains dont R.J. Magor. Homme d’affaires très en vue, ses services furent requis notamment à Terre-Neuve pour instaurer un système fiscal plus léger. Ont aussi occupé la maison R. Perrault ainsi que la Congrégation Notre-Dame de 1951 à 1976. L’Université McGill en fit alors l’acquisition. C’est actuellement la Société montréalaise d’Oncologie qui l’occupe.



samedi 15 janvier 2011

LA MAISON DUMONT - QUÉBEC - Place Royale



















1, Place-Royale ; 38, rue Notre-Dame

Eustache Lambert Dumont fit construire une maison sur cet emplacement en 1689. Auparavant, sur ce terrain, la Compagnie des Habitants y avait édifié un magasin qui devint plus tard la propriété de l’intendant Jean Talon. En 1691, la maison fut restaurée selon la description de l’inventaire des biens d’Eustache Lambert Dumont. Ce dernier était marchand. Il fut nommé capitaine en second de la milice à Québec par Frontenac. Il s’embarqua vers la France en 1691 et décéda en mer.

MAISON JOHN KENNETH LEVESON ROSS- Mille carré doré, Montréal
























3647, rue Peel

John Kenneth L. Ross était le fils de James Ross. Ce dernier fit construire cette maison en 1909 pour son fils lors de son mariage. Après avoir terminé ses études universitaires, le jeune homme fut orienté par son père dans les finances et les entreprises familiales : l’usine de tramway de la Montreal Street Railway, la compagnie de chemin de fer Nova Scotia et la Dominion Coal dans laquelle le fils devint assistant gérant. À la mort de son père en 1913, John Kenneth hérita de la maison de son père située en face et s’y installa. Il dilapida l’immense fortune dont il avait hérité. Beau, intelligent, sportif, il était la coqueluche du Mille carré. Sa passion pour les courses de chevaux et la voile l’entraîna à la faillite en 1935. Il fut inhumé en mer selon ses désirs.

Le fils de John Kenneth, Jack, hérite alors de la maison en 1913. Lui aussi était un passionné de chevaux. Il en acheta en Irlande et en Angleterre et possédait des élevages au Québec, à Toronto et même au Maryland. L’un de ses chevaux nommé Sir Barton gagna plusieurs courses. Il fut près de la banqueroute, vendit la maison et déménagea dans un appartement à la suite de quoi son épouse le quitta. Il partit alors pour la Jamaïque et s’y remaria, devint député-gouverneur de l’ile et y demeura jusqu’à sa mort en 1951.

Le deuxième Baron Shaughnessy, un de ses amis, acheta la maison. Ce dernier était directeur du Canadian Pacific Railroad et travailla aussi pour l’Imperial Tobacco Company.

En 1961, la maison fut achetée par le Collège Marianopolis qui y installa ses services administratifs du CÉGEP. Puis ce fut l’Université McGill qui en devint propriétaire en 1976 pour y loger un annexe de sa Faculté de droit.

vendredi 7 janvier 2011

ÉGLISE DE NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES - Québec- Place Royale

























Celle que nous admirons aujourd’hui fut érigée de 1763 à 1766 sur le site de l’Abitation construite par Samuel de Champlain. La première église date de 1688 et était dédiée à l’Enfant-Jésus. Elle changea de nom en1690 après la victoire sur l’amiral anglais William Phipps et devint Notre-Dame-de-la-Victoire. Une deuxième victoire sur les Anglais en 1711 (en fait c’est la nature qui remporta la victoire, la flotte anglaise commandée par l’amiral Hovender Walker fit naufrage) transforma le nom en Notre-Dame-des-Victoires. Le bombardement de la ville en 1759 détruisit l’église ainsi que presque toute la Basse-Ville. Il ne restait que des murs calcinés. La reconstruction s’échelonna sur plusieurs années et se termina en 1766. Elle fut restaurée à plusieurs reprises, par trois fois sauvée de la démolition alors qu’on voulait agrandir la place du marché et classée monument historique en 1929.

PRESBYTERIAN CHURCH - Côte-des-Neiges
























3435, Chemin de la Côte-Sainte-Catherine

Tout a commence en 1863 alors qu’un groupe de langue anglaise acheta un terrain sur la Côte-Ste-Catherine. Une église y fut construite qui servait à la fois à la communauté presbytérienne et à l’anglicane. La première célébrait ses offices à onze heures alors que la seconde se réunissait à seize heures pour le service religieux.

En 1888, le feu détruisit complètement l’église. Les Anglicans vendirent alors leurs parts à la communauté presbytérienne. La chapelle actuelle fut reconstruire sur le même emplacement entre les années 1888 et 1892, semble-t-il.

Ce lieu du culte attire une clientèle d’environ vingt-cinq groupes ethniques s différents dans un rayon de vingt-cinq à trente kilomètres. Le service dominical se fait en anglais avec traduction simultanée française. L’enseignement religieux professé par cette communauté est celle de l’Église presbytérienne du Canada laquelle est d’origine à la fois Scott et huguenote par les protestants français venus s’établir au Canada au début de la colonie.