samedi 18 décembre 2010

MAISON MOSES VINEBERG- Mille carré doré - Montréal
























2055, rue Bishop

Moses Vineberg était un marchand. Il fit construire sa maison en 1897. Il s’impliqua dans sa communauté juive à Montréal, la Congregation Shaar Hashomayom alors sur l’Avenue McGill. Il participa activement à la mise sur pied d’une colonie juive en Saskatchewan. À son décès, à l’âge de 51, il fit de généreux dons à divers hôpitaux ainsi qu’à des institutions juives.

En 1946, des modifications furent apportées à l’édifice qui abrite actuellement un restaurant.

samedi 11 décembre 2010

MAISON DAVID FRASER GURD - Mille carré doré- Montréal


























1424, rue Bishop

Cette demeure de pierre rouge d’Écosse fut construite en 1894 pour le Docteur David Fraser Gurd. Il pratiqua la médecine à Montréal pendant plus de soixante ans. Il excellait dans les sports, notamment le tennis et le curling.

jeudi 9 décembre 2010

GRAZING


Huile. Environ 11x15 pouces.

samedi 4 décembre 2010

Coin Saint-Paul et Saint Vincent- Montréal


Une autre demeure du XIX e siècle qui a repris vie quand le Vieux-Montréal est devenu patrimonial et que les touristes se mirent à fréquentr le quartier.  Un restaurant loge maintenant au rez-de-chaussée.  La rue Saint-Vincent étant devenue piétonnière en été, un artiste s'y installe à tous les jours en face du restaurant. 

MAISON ALICE GRAHAM - Mille carré doré / Montréal
























3605, Rue de la Montagne

Cette maison de trois étages fut construite en 1925 pour Alice Graham. Elle était la fille du richissime Baron Atholstan, Hugh Graham, propriétaire du Montreal Star. En 1925, elle épousa Bernard Marsham Hallward et, comme c’était la coutume, prit le nom de son mari, Hallward. Son époux était au Montreal Standard, un journal qui paraissait le samedi et commentant les nouvelles de la semaine.

En 1929, des rénovations furent apportées à la maison, suivies d’un incendie mineur en 1944. Un ascenseur fut ajouté plus tard et d’autres rénovations furent entreprises en 1972.

La Congrégation de la Fraternité Sacerdotale en fit l’acquisition en 1951. Puis ce fut au tour de l’Université McGill de s’en approprier en 1965. Elle accueille maintenant la McGill Graduates Society.

samedi 27 novembre 2010

MAISON CHARLES-EDOUARD-D GRAVEL -Mille carré doré























3650, McTavish

Cette demeure fut construite en 1934. Comme tant d’autres, elle devint la propriété de l’Université McGill . L’achat fut fait en 1968 et elle porte actuellement le nom de David Thompson House, un biochimiste et accueille la Post Graduates Students Society.

dimanche 21 novembre 2010

MAISON BAUMGARTEN - Mille carré doré

3450, McTavish

Sans doute le seul d’origine allemande dans le Mille carré doré, Alfred Baumgarten fut éduqué en Allemagne où il obtint un Ph.D. en « chemical engineering ». Il fit d’abord fortune au États-Unis dans la production de sucre de betterave. Arrivé à Montréal, il devint président de la St.Lawrence Sugar Refinery.

Lorsqu’il fit construire sa demeure sur la rue McTavish, son but était d’y accueillir le beau monde dans des parties organisées surtout pour ses filles. Une immense salle de bal fut équipée d’un plancher reposant sur des ressorts pour donner plus d’élan aux couples dansant.

Baumgarten était un riche marchand. Grand amateur de chevaux, il fut président du Club de chasse et fit construire un local sur l’avenue Delorimier. Là aussi, il y installa une salle de danse immense (45 pieds), une salle à manger, un bain immense comme dans sa demeure de la rue Mc Tavish. Il fut aussi très impliqué dans le domaine social, supportant trois hôpitaux de la ville ainsi que le Musée des beaux-arts.

Après son décès en 1919, la maison demeura la propriété de la famille qui l’habita jusqu’en 1926, c'est alors que l’Université McGill l’acheta. C’est d’abord Sir Arthur Currie, principal à l’Université, qui y demeura. Le Faculty Club de McGill lui succéda après des rénovations en 1935.



samedi 13 novembre 2010

LOUIS VAUQUELIN - Montréal

En janvier 2008, il a été question de la Place Vauquelin et de ce monument.




MAISON CAMILLUS SNOWDON - Mille carré doré- Montréal



3661, rue University

Cette maison de trois étages fut construite en 1874. Le premier propriétaire, Camillus Snowdon était un marchand. En 1945, l’édifice devint la propriété de l’Université McGill. Depuis plusieurs années, elle est louée au Montreal Neurological Institute qui en a fait une résidence d’infirmières.



vendredi 5 novembre 2010

MAISON ANNA-MARIA MORRIS- Mille carré doré- Montréal

2105, De la Montagne

Construite en 1900, cette demeure porte le nom de l’épouse de Charles S. Reinhart. Il était fabricant de bière. Le couple n’habita pas longtemps la maison car deux ans plus tard, soit en 1902, ils l’échangèrent pour celle de Frederick Creighton Nash de la rue Peel.




dimanche 31 octobre 2010

534, rue Sherbrooke Est


MAISON ANNA-MARIA MORRIS - Mille carré doré

2105, De la Montagne

Construite en 1900, cette demeure porte le nom de l’épouse de Charles S. Reinhart. Il était fabricant de bière. Le couple n’habita pas longtemps la maison car deux ans plus tard, soit en 1902, ils l’échangèrent pour celle de Frederick Creighton Nash de la rue Peel.



dimanche 24 octobre 2010

MAISON CLARA J. GREGG

 


3626, rue de la Montagne



Cette maison de trois étages a été construite en 1916-1917. Clara J. Gregg était la veuve de Charles Melville Hays, un américain. Ce dernier était actif dans les chemins de fer. Il fut président du Grand Tronc et de plusieurs autres compagnies de chemins de fer. Il devint aussi directeur de la Royal Trust et de la Merchant’s Bank Il fut également impliqué dans l’éducation devenant Gouverneur de l’Université McGill. Lors de son retour d’Angleterre, il périt dans la tragédie du Titanic.

dimanche 17 octobre 2010

La Courgerie
















Hier, je suis allé dessiner à La Courgerie, près de Joliette, en compagnie d'amis.  J'ai appris, à ma grande surprise, qu'on y cultivait quelques 300 différentes sortes de courges !  Voici l'un des desssins aquarellés que j'y ai croqués.

MAISON MARY JANE MCKIN- Côte-des-Neiges, Montréal;
























3860, Chemin Queen-Mary

Construite en 1905-06, elle porte le nom de Mary Jane McKin. Elle était l’épouse d’Herbert A. Beatty, un manufacturier.

En 1910, c’est un ingénieur civil qui en devient propriétaire, Frank Henry Pitcher. Assistant à la recherche à McGill puis enseignant, il fut co-auteur de “A Manual of Laboratory Physics” et publia «The Effects of Temperature and of Circular Magnetization on Longitudinally Magnetized Iron Wire. » Il quitta le monde académique et devint ingénieur pour la Montreal Water and Power Company où il monta les échelons pour devenir chef ingénieur puis gérant général. Il épousa Harriet Brooks, une pionnière en recherche nucléaire elle étudia à l’Université McGill. Avec son équipe, elle découvrit que le radium se désintégrait pour former ce qui plus tard fut appelé e « radon ». Elle travailla à New York comme assistante au Barnard College puis à Paris elle travailla avec Marie Curie. Elle décéda en 1933 probablement de leucémie, maladie à laquelle étaient exposés les pionniers de la physique nucléaire.

À son décès, Frank Henry Pitcher céda la maison à son fils avocat Paul Brooks Pitcher. Pendant la seconde guerre mondiale, lors de la bataille d’Angleterre, ce dernier fut pilote d’avion et reçu une mention honorable pour son courage.

C’est en 1939 que l’Oratoire Saint-Joseph acheta la propriété qui devint la résidence des Petits Chanteurs du Mont-Royal. Cette chorale a été fondée par le père Léandre Brault en 1956. Les jeunes de huit à dix-sept ans reçoivent, en plus du programme scolaire régulier, une formation musicale approfondie. Lorsqu’ils atteignent l’âge du secondaire, ils étudient au Collège Notre-Dame situé en face et reviennent pour le complément musical.

La chorale s’est produite d’abord à l’Oratoire lors des services religieux mais bientôt son répertoire s’est élargi et les concerts se sont multipliés tant au pays qu’à l’étranger. La direction générale et la logistique sont assurées par Mme Johanne Chantal tandis que l’aspect musical et artistique est sous l’habile direction de M. Gilbert Patenaude depuis trente ans.



dimanche 10 octobre 2010

Le 534 de la rue Sherbrooke. Montréal



Une des bellesdemeures sur la rue Sherbrooke à l'est de St-Laurent. 


samedi 9 octobre 2010

MAISON JOHN MOLSON JR - Montréal Côte-des Neiges

4300, chemin Queen-Mary

John Molson Junior, le fils du fondateur de la Brasserie Molson fit construire cette demeure en 1848. Comme c’était la coutume, il lui donna un nom : Terra Nova.

John Junior participa au commerce de la bière pendant plusieurs années. Après le décès de son père il quitta la brasserie et vendit ses parts à ses deux frères. Il lui fut alors possible de se consacrer à ses activités préférées : le chemin de fer, il était président du Champlain and Saint-Lawrence Railroad, la fondation de la City Gas Co. qui fournissait le gaz d’éclairage dans la ville ainsi que la Banque de Montréal dont il fut administrateur. Avec son frère William, il fonda la Banque Molson en 1854. Philanthrope, il aida financièrement l’Université McGill et devint administrateur à l’Hôpital général de Montréal dont son père avait été l’un des principaux fondateurs.

Charles B. Gordon fut aussi propriétaire de la maison. Il commença sa carrière tout au bas de l’échelle en travaillant pendant cinq ans pour une compagnie d’articles de mercerie, la McIntyre Son & Company. Après quoi il se lança dans la production en fondant la Standartd Shirt Company of Montreal. Plus tard, avec d’autres financiers, il mit sur pied la Dominion textile Company of Montreal. Il fut également président et vice-président de plusieurs autres compagnies, membre du Conseil de l’Université McGill, membre du fameux Mount Royal Club et de plusieurs autres clubs.

Les Petits Chanteurs du Mont-Royal, chorale fondée en 1956, occupe maintenant la maison qui fut agrandie vers l’arrière en 1990.












samedi 2 octobre 2010

QUÉBEC - un restaurant, quelque part...


Voici un avant-goût de la ville de Québec...  Le blogue sur le Vieux-Québec débutera bientôt...

MAISON DAVID R. WOOD - Mille carré doré- Montréal























1234, Rue de la Montagne

Cette demeure d’inspiration italienne devrait normalement s’appeler du nom de son premier propriétaire Alexander Galt. Elle fut construite en 1859 et utilisée comme résidence familiale.

D’origine écossaise, Galt participa activement à la création de la Confédération canadienne. Il fut approché pour devenir premier ministre du Canada-Uni mais refusa. Il devint alors inspecteur général du Canada. Il réforma les pratiques commerciales des banques et instaura une loi qui protégeait les entreprises de la colonie. Il fut ministre des Finances de la nouvelle confédération puis envoyé en Angleterre pour représenter le Canada de manière informelle. Il négocia des traités commerciaux avec la France et l’Espagne au grand dam du gouvernement britannique qui ne prisait pas le fait que le Canada entretienne des relations commerciales avec d’autres pays en dehors de l’Empire britannique. Il devint finalement haut commissaire à Londres. Après 1890, sa santé déclina à la suite d’un cancer

En 1902, la compagnie Joseph C.Wray & Bro occupa l’immeuble pour en faire le plus grand salon funéraire de la ville. Fondée en 1840, elle opéra son commerce sur la rue de la Montagne jusqu’en 1977.

Quelques clubs populaires prirent la relève : Rosalie, l’Esprit, et maintenant le club 1234. La légende veut que plusieurs manifestations surnaturelles aient eu lieu en cet endroit…

dimanche 26 septembre 2010

Le 445, rue Saint-Paul est, Montréal




MAISON JOSEPH MASSON













2080, boulevard René Lévesque

Cette belle demeure fut construite en 1850-1851 pour Joseph Masson. Il travailla d’abord à Saint-Benoît puis vint travailler dans une ferme d’import-export à Montréal. Il devint associé dans l’entreprise puis la dirigea plus tard. Il démarra plus tard son propre commerce d’importation de tissus et d’exportation de potasse, un produit de la cendre. Son goût pour la finance le fit s’impliquer dans l’achat de bateaux, la construction de canaux et de chemins de fer, l’alimentation en eau et l’éclairage au gaz dans plusieurs villes. La banque et la politique municipale firent également partie de ses activités. En 1832, il fit l’acquisition de la Seigneurie de Terrebonne. Il devint le premier millionnaire francophone du XIXe siècle.

Durant les années 1860, George Winks devint propriétaire de la demeure. Homme d’affaires, il s’associa à d’autres pour former en 1874, l’Association Coloniale de Construction et de Placement et, avec d’autres financiers en 1880, il fonda la Compagnie de Chemin de fer Wesbourne et Nord Ouest. Il fit quelques transformations à la demeure lui ajoutant un toit de style mansarde ainsi qu’un portique. Il semble que l’entrée principale était originellement du côté du coteau et qu’elle fut changée pour faire face à l’avenue.

Le troisième propriétaire fut John Hope de 1880 à 1907. Un quatrième propriétaire s’y installa ensuite, George Hall. Ce dernier était un magnat du charbon.

De 1934 à 1943, la demeure fut abandonnée. C’est alors que les Franciscains en firent l’acquisition et y installèrent le Secrétariat des Missions.  Elle est actuellement abandonnée et on y exécute des rénovations d'importance suite sans doute au feu qui a détruit la chapelle tout à côté.

Un autre incendie fit quelques dégâts en 1958 et une fausse couverture mansarde fut mise en place. Le système de chauffage original, des foyers au gaz, est toujours intact, mais non utilisé. C’est l’un des rares survivants dans tout Montréal. 

dimanche 19 septembre 2010



Cette maison de la rue Saint-Louis à Montréal a été dessinée en compagnie d'un copain.  Elle est voisine d'une ancienne demeure constuite en bois.  Il n'en reste que deux sur la même rue.

MAISON JAMES ROSS - Montréal



3644, rue Peel

C’est un architecte de New-York, Bruce Price, qui a construit cette immense demeure pour James Ross en 1880. C’est le même architecte qui a construit le Château Frontenac. Ce n’est donc pas surprenant de voir une certaine similitude entre les deux édifices, du moins en ce qui a trait aux tours de style château.

Les architectes Maxwell rénovèrent et agrandirent la maison au début du XXe siècle.

James Ross était l’ingénieur principal de la compagnie du Canadien Pacifique. Très entreprenant, il construisit des rails électrifiés dans plusieurs villes dont Montréal, Toronto, Winnipeg, en Angleterre et même en Jamaïque. Son goût de la finance le fit s’intéresser au système bancaire, à l’assurance, au charbon, et aux services publics tant au Canada qu’au Mexique. Il pratiquait la navigation de plaisance et son amour des arts lui fit non seulement collectionner des œuvres d’art mais aussi participer à la fondation du Musée des beaux-arts de Montréal.

À sa mort, son fils J.K.L.Ross devint propriétaire de la maison. Il la fit agrandir et remodeler. Il dépensa toute la fortune dont il avait hérité et dû vendre la demeure en 1935.

En 1948, grâce à la générosité de John W. McConnel, la maison devint la propriété de l’Université McGill qui y installa sa Faculté de droit. Elle prit alors le nom de Pavillon Chancelor Day, un des premiers chanceliers de l’Université.



samedi 28 août 2010

Festival du Bateau classique, Montréal.

La semaine dernière, j'ai eu l'occasion d'aller dans le vieux port de Montréal dessiner en compagnie d'une amie.  Le Festival du bateau classique rassemblait de nombreuses embarcations d'un âge certain.  Quatre remorqueurs ont attiré mon regard et j'en ai croqué trois.  Un lavis d'aquarelle leur a donné une certaine vitalité.

MAISON OCTAVIA GRACE RITCHIE - Mille carré doré

1426, Rue Bishop

Cette demeure de grès rouge d’Écosse pourrait aussi s’appeler du nom du mari d’Octavia Grace Ritchie, le docteur Frank Richardson England. Mais comme madame est devenue plus célèbre que son époux, la maison a hérité de son nom. Tous deux étaient médecins et travaillaient au Western Hospital. Les lieux sont maintenant occupés par l’Hôpital pour enfants.

Grace Ritchie fut la première femme médecin de la province. Devant le refus d’être acceptée en médecine par l’Université McGill, elle alla étudier au Collège Bishop de Lennoxville. Très active dans divers domaines tant au plan national qu’international, elle fit partie des suffragettes luttant pour l’obtention du vote pour les femmes. Elle participa également à la réforme judiciaire et à mettre sur pied la scolarité obligatoire. Elle se lança même en politique s’engageant dans le parti libéral fédéral.

vendredi 20 août 2010

IMMEUBLE JOSEPH-MOÏSE-VALOIS - Vieux-Montréal
























32-36, rue Notre-Dame Est

À la fois notaire et libraire, Joseph-Moïse Valois fait construire cette demeure de trois étages en 1886. C’est un fabricant et importateur de statues et d’articles religieux qui l’habite d’abord, Desaulniers Frères et Cie ainsi qu’un marchand de musique en feuilles, Adélard Boucher. Ce n’est que plus tard que J.M. Valois y ouvre sa boutique de livres entre 1891 et 1895.

Le deuxième propriétaire est le neveu de Valois, Louis-Joseph Odilon Beauchemin, éditeur et imprimeur. La succession fut propriétaire de l’édifice jusqu’en 1963. Plusieurs commerces et bureaux occupent aussi la maison pendant cette période. Depuis le milieu des années 1980, ce sont des logements qui occupent les étages supérieurs.

dimanche 15 août 2010

LES VIEILLES FORGES - Trois-Rivières























À l’origine, on les appelait Forges du Saint-Maurice. Puis, lorsque de nouvelles forges furent ouvertes au milieu du XIXe siècle, on prit l’habitude de les nommer les Vieilles Forges laissant tomber la partie Saint-Maurice. L’idée d’exploiter le minerai de fer de la région apparut assez tôt. Déjà en 1668, l’intendant Jean Talon demandait la permission d’exploiter le minerai de fer. Ce qui lui fut refusé. Même résultat avec Frontenac.

Arrive François Poulin de Francheville, seigneur de Saint-Maurice en 1730. Il obtient du roi un brevet d’exploitation du minerai pour vingt ans ainsi qu’un prêt. Trois ans plus tard, la Compagnie des Forges de Saint-Maurice est fondée mais ne vivra que très peu de temps.

En 1738, une nouvelle tentative d’exploitation est faite par François Pierre Olivier de Vézin, maître de forges de la Champagne. Un nouveau procédé de réduction du minerai de fer est mis en marche. Cette fois, pendant 150 ans, les hauts fourneaux resteront allumés.

Les forges ont produit des fers de marine pour la construction navale royale mais aussi des objets utiles à la colonie : barres de fer, socs de charrues, enclumes, chaudrons, fourchettes, marmites, poêles, couteaux, etc. surtout après la Conquête de 1760. C’est alors que les Forges devinrent propriété de l’état. Elles existèrent jusqu’en 1880.

Matthew Bell fut l’un des administrateurs les plus habiles pendant cinquante-trois ans. Sous sa direction, l’entreprise acquit une stabilité remarquable, florissante et sa réputation grandit.

Si les forges connurent une ère prospère sous la férule Bell, il n’en fut malheureusement pas toujours ainsi. L’entreprise fut fermée pendant cinq ans puis récupérée en 1863 par John McDougall qui lui redonna vie pendant un court temps. Après la fermeture des forges en 1883, le village fut progressivement abandonné, les bâtiments et les équipements subirent les dommages du temps. Les cultivateurs achetèrent les terres, les champs reprirent vie et le bétail y vint brouter.

La reconnaissance de l’importance historique des Vieilles Forges revient à l’historien Benjamin Sulte. Il réussit à en convaincre la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. En 1923, une plaque commémorative était installée sur les lieux. L’abbé Albert Tessier et la Société d’Histoire régionale firent campagne pour que les Forges fasse partie du patrimoine.

À partir de 1963, les événements se sont précipités. Le ministère des Affaires culturelle du Québec devient propriétaire de l’endroit. Dix ans plus tard, le site passe aux mains du Gouvernement fédéral. Les archéologues se mettent de la partie et les vestiges sont mis en valeur. Le haut fourneau est ouvert. Une grande maison est construite. Une aube revient dans le paysage. Des guides dirigent les visiteurs en leur expliquant et l’histoire et le processus de fabrication de la fonte. Une visite qui vaut le détour.

dimanche 8 août 2010

ÉDIFICE GRAND TRONC RAILWAY























360, rue McGill

Cet imposant édifice de cinq étages a été construit par la compagnie de transport du Grand Tronc et inauguré en 1902. Le terrain fut donné par la ville à la condition que le siège social de la compagnie demeure dans la ville pendant au moins vingt ans et seulement des travailleurs locaux furent embauchés.

Le Grand Trunk Railway Co. Ltd fut constitué en 1852 pour relier Montréal à Toronto. La compagnie acheta plusieurs compagnies de chemin de fer déjà existantes. Sept ans après sa fondation elle exploitait aussi une route reliant Portland (Maine) à Sarnia en Ontario. Ce qui mit ses finances dans un état précaire. C’est le gouvernement canadien qui la sauva de la faillite. Elle fut amalgamée au Canadien National en 1923 et l’édifice fut vendu au gouvernement du Québec en 1961.

samedi 24 juillet 2010

MAISON HERBERT YUILE























3655, rue Redpath

Cette maison fut construite en 1911-12, semble-t-il pour Herbert Yuile. En 1929, un troisième étage fut ajouté. Herbert Yuile fut un manufacturier de machines à coudre et de machines à écrire de 1918 à 1929. Il s’impliqua également à l’églikse Erskin Presbutarian Church devenant président du Conseil d’administration en 1924-25.

Le deuxième propriétaire, Leo H. Timmins, fut président de la Noranda Mines. Il fut également président de la Chromium Mining and Smelting Corporation Ltd et de la Hollinger Gold Mine in Timmins, Ontario. Il fut inventeur d’un procédé de récupération de métaux volatiles d’oxides.

Un investisseur occupa ensuite la maison, F. Levasseur. Puis arriva Eric Refort, président de Robert Reford Company, une société qui s’impliquait dans diverses activités maritimes. Homme très cultivé, il fut conseillé à la ville. À son décès, en 1983, la maison fut vendue et à la fin des années 1980, elle fut transformée en copropriétés

vendredi 16 juillet 2010

LE COLLÈGE BRÉBEUF- Montréal
























3200, chemin de la Côte-Sainte-Catherine

Bien que le terrain ait été acheté en 1909, le Collège Brébeuf n’y fut construit qu’en 1926-27. Cinq cent quatre-vingts élèves y sont accueillis en 1928. Il s’agrandira peu à peu pour l’enseignement de la philosophie et un auditorium suivra ainsi qu’une bibliothèque, un gymnase, des studios d’art sans oublier des chambres pour les pensionnaires et un aréna.

C’est d’abord le cours classique qui y est enseigné et ce jusqu’en 1972 alors que l’enseignement secondaire prend la relève ainsi que deux années d’enseignement collégial avec l’obtention d’un diplôme DEC. Les garçons étaient seuls à fréquenter l’établissement jusqu’en 1968. Les filles y firent alors leur entrée à partir des classes de Belles-Lettres et l’année suivante elles purent intégrer les classes de 5e secondaire. En 1982, le collège offrit à ses élèves le Baccalauréat international, un programme se terminant par l’obtention d’un diplôme reconnu dans le monde entier par les universités les plus prestigieuses. Il faut également souligner que le Collège est l’un des derniers établissements à offrir l’enseignement du latin.

Les Jésuites y furent les enseignants attitrés jusqu’en 1986 et le directeur un membre de la communauté jusqu’en 1991 alors qu’un laïque prit la relève.

Des personnalités importantes dans tous les domaines ont fréquenté cette maison d’enseignement. On peut souligner entre autres Pierre Élliott Trudeau, Robert Bourassa et Michel Chartrand en politique. Certains sont devenus célèbres en arts et spectacles tels Gregory Charles, Michel Côté et Julie Snyder. Jean Coutu et Hubert Reeves ont aussi fréquenté l’établissement.

Le très critiqué palmarès des écoles secondaires publié chaque année par L’Actualité classe régulièrement le Collège Brébeuf parmi les tous premiers sinon le premier.

samedi 10 juillet 2010

HÔPITAL ROYAL VICTORIA - Montréal

























687, Avenue des Pins Ouest

Construite dans le style de la Royal Infirmery d’Edimbourg et du Château Fyvie, l’Hôpital Royal Victoria, dont le nom voulait commémorer le jubilé de la reine Victoria en 1887, ouvrit ses portes en 1894. Donald Alexander Smith et George Stephen, cousins, offrirent chacun la somme de cinq cent mille dollars à la Ville de Montréal pour la construction de l’hôpital. La Ville, de son côté, devait céder dix âcres de terrain sur le Mont Royal. De style château écossais, l’institution avait pour mission d’accueillir et soigner toute personne malade sans discrimination quant à la race ou la langue. À l’époque, c’était l’hôpital le plus moderne.

Des agrandissements, toujours dans le même style architectural, eurent tôt fait de permettre à l’institution d’accueillir de plus en plus de malades sans compter l’ajout de différents départements et facultés au fil des ans, sans oublier la recherche au plan médical.

L’histoire de l’institution a été marquée de divers événements. Ainsi un incendie s’est produit en 1905. Quinze ans plus tard, l’Université McGill, par le biais de sa faculté de médecine, ouvrit un centre de recherche. Un grand chercheur en la personne du Dr. Wilder Penfield y fonda un Institut de neurologie qui joua un grand rôle dans le traitement de l’épilepsie ainsi que l’analyse du fonctionnement du cerveau.

Donald Alexander Smith, connu sous le titre de Lord Strathcona and Mount Royal, a d’abord joué un rôle important dans la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC). Lui et son cousin George Stephen ont aussi œuvré dans la création du Canadien Pacifique. Leur immense fortune leur a permis à chacun de s’impliquer dans diverses œuvres caritatives dans la ville.

dimanche 4 juillet 2010

MONT SAINT-LOUIS - Montréal























244, rue Sherbrooke Est

Ce sont les Sulpiciens qui ont fait venir de France les Frères des Écoles chrétiennes pour enseigner aux garçons du primaire. Ils s’installèrent à Montréal en 1837. Les vocations étant nombreuses, ils ouvrirent bientôt de nombreux établissements scolaires dans la province.

Édifice monumental de cinq étages, le Mont Saint-Louis ouvrit ses portes en 1888 pour offrir aux jeunes garçons un enseignement supérieur, soit les cours scientifique et commercial dans les deux langues, français et anglais. Il fut agrandi en 1904-1905 et de nouveau de 1906 à 1908. Après 81 ans d’enseignement, le collège a fermé ses portes en 1969, au moment de la grande réforme scolaire.

De 1970 à 1989, le CEGEP du Vieux-Montréal fut propriétaire de l’édifice. Puis en 1974, deux ailes furent complètement détruites et on parla de démolition totale du bâtiment. Une aile du Collège, la maison Saint-Joseph fut déclarée monument historique en mai 1979 puis le tout fut vendu à la Ville de Montréal qui le transforma en condominiums.

Étant près du Monastère du Bon-Pasteur, le Mont-Saint-Louis participe à sa protection patrimoniale pour les générations futures.

Des personnages qui ont marqué la province ont fait leurs études en ce Collège. Il faut noter entre autres le poète Émile Nelligan, le maire de Montréal Gérald Tremblay, Mgr. Rodrigue Villeneuve, l’astronaute Julie Payette, le comédien Gilles Duceppe sans oublier le chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin.

C’est dans la chapelle du Collège que les funérailles du frère Marie-Victorin ont été célébrées par Mgr. Charbonneau. Ce dernier est décédé le 15 juillet 1944 à la suite d’un accident en automobile au retour d’une excursion à Black Lake pour trouver une espèce de fougère rare.