dimanche 27 septembre 2009

MAGASIN-ENTREPÔT MARIE-HÉLÈNE JODOIN

Comme c’est souvent le cas, un autre édifice occupait l’emplacement qui fut détruit pour construire en 1871-73 un magasin-entrepôt de quatre égates encore existant. Marie Hélène Jodoin en était la propriétaire. La bâtisse était séparée en deux et louée à différents commerçants. Il y eu Zéphirin Lapierre, fabricant de chaussures et de bottes et Joseph Hudon, épicier en gros.

En 1888, l’édifice est vendu à la succession John Pratt. D’autres locataires occupent les lieux : George-A. Mace & Co, fabricant de boites de carton qui devient par la suite la Standart Paper Box Co. Suit un grossiste en quincaillerie,L.H. Hébert et Cie Ltée qui achète l’édifice. En 1971, c’est un détaillant d’articles de cuisine qui s’y installe. Aujourd’hui, des commerces occupent le rez-de-chaussée alors que des appartements ont été aménagés aux étages.

L’édifice a failli être démoli en 1914 lorsque la ville décida de prolonger la rue Saint-Laurent détruisant les édifices voisins. Sur le mur donnant sur cette rue, on peut encore voir les traces de ces maisons disparues. Étant situé dans l’arrondissement historique du Vieux-Montréal, l’édifice est protégé pour les générations futures.

Marie-Hélène Jodoin hérita de son père une somme importante. Bien que mineure, elle épousa Amable Jodoin Jr en 1853. Le couple fut très actif tant dans l’immobilier que dans le commerce surtout dans le Vieux-Montréal. Marie-Hélène se fit construire une très belle demeure sur la rue La Gauchetière, demeure aujourd’hui intégrée aux Archives Nationales du Québec.
SOURCES
Vieux-Montréal.qc.ca

LE MANOIR DES JÉSUITES - Trois-Rivières

555-557, rue Notre-Dame

Le côté Est à l’embouchure du Saint-Maurice s’appelait Cap des Trois-Rivières. Peu après après la fondation de Trois-Rivières, un abbé de Sainte-Marie-Madeleine, Jacques de la Ferté, reçu un fief à cet endroit. En 1651, il fit don aux Jésuites d’une seigneurie avec pour mission d’y fonder un poste pour y attirer les indigènes et ainsi les éloigner des tentations « alcooliques » de la ville. En l’honneur de leur bienfaiteur, les Jésuites nommèrent l’endroit Cap- de-la-Madeleine. La seigneurie elle-même comportait trois villages fortifiés, le fort Saint-François, le fort du Moulin à Vent et le fort Sainte-Marie.
Le Cap-de-la-Madeleine fut pour ainsi dire fondé en 1649 alors que le père Jacques Buteux concéda des terres à quatorze colons. Ce dernier est pour ainsi dire le fondateur de la ville. Mais le manoir de pierre ne prit naissance que beaucoup plus tard, soit en 1742. Plusieurs moulins furent aussi construits sur le territoire.

Les Jésuites quittèrent le Cap-de-la-Madeleine en 1680. Puis en 1742, ils demandèrent à Michel Rocheleau, de construire l’habitation qui existe toujours. Michel Rocheleau occupait donc la bâtisse, mais une chambre était réservée aux religieux lors de leur passage au Cap. Ce sont cinq générations de Rocheleau qui ont occupé les lieux jusqu’en 1853. Puis Jean Marchand y prit place pendant 21 ans.

Après la Conquête anglaise, les Jésuites durent quitter le pays. L’édifice eut alors des vocations variées : poste de relais, pension, infirmerie, appartements et même bureau de poste. Évidemment, ces diverses vocations ont amené des retouches dans l’édifice. Mais c’est surtout en 1903 qu’eurent lieu les plus importantes, soit l’ajout de deux étages supplémentaires en briques. Pendant tout le vingtième siècle, divers locataires se sont succédé. Les Pères Oblats l’ont acquise en 1952.

La Société d’Histoire du Cap-de-la-Madeleine s’est aussi intéressée au Manoir et finalement une corporation est née pour la mise en valeur du site qui a été déclaré monument historique par la ville en 2000.

SOURCES :
· Société pour la Conservation et l’Animation du Patrimoine (SCAP)
· L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia.
· Le Chemin du Roi : www.scap-tr.org/Chemin%20du%20Roy%207.pdf
· Affiches sur le site.

vendredi 18 septembre 2009

MAISON MAURICE-DUPLESSIS - TROIS-RIVIÈRES

Le 240 de la rue Bonaventure était la demeure de Maurice Duplessis ainsi que son bureau. Cependant il n’y était présent que les fins de semaines, étant à Québec pour son travail au Parlement. Quand il était à Trois-Rivières, il n’occupait qu’une seule pièce et avait son bureau au sous-sol où il pouvait recevoir jusqu’à une centaine de personne en une seule journée. Sa sœur Gabrielle y habitait avec son mari Édouard Langlais, associé du bureau d’avocat de Duplessis.
La maison a été bâtie après le feu de 1908 et conservée intacte depuis sa construction. Un an après le décès de Maurice Duplessis, un musée fut mis sur pied au rez-de-chaussée par la Société des Amis de Maurice L. Duplessis. Des meubles ainsi que des objets ayant appartenu à Duplessis y étaient exposés. Les frais étant trop élevés, le Musée cessa ses activités et tout fut cédé au Musée Pierre-Boucher du Séminaire St-Joseph. Une plaque commémorative fut placée devant la demeure en 1960.

Il semble que la maison appartint ensuite à la Société des Amis de Duplessis. Puis un architecte, Reynald Juneau, l’acheta. En 1990, ce sont les notaires Damphousse qui en devinrent propriétaires.

SOURCES :

· SCAP
· Archives de Radio-Canada: Maurice Duplessis, Consécration à la maison du Chef. 16 juillet 1952.

IMMEUBLE JOSEPH-MOÌSE-VALOIS - Montréal

32-36, rue Notre-Dame Est