samedi 28 août 2010

Festival du Bateau classique, Montréal.

La semaine dernière, j'ai eu l'occasion d'aller dans le vieux port de Montréal dessiner en compagnie d'une amie.  Le Festival du bateau classique rassemblait de nombreuses embarcations d'un âge certain.  Quatre remorqueurs ont attiré mon regard et j'en ai croqué trois.  Un lavis d'aquarelle leur a donné une certaine vitalité.

MAISON OCTAVIA GRACE RITCHIE - Mille carré doré

1426, Rue Bishop

Cette demeure de grès rouge d’Écosse pourrait aussi s’appeler du nom du mari d’Octavia Grace Ritchie, le docteur Frank Richardson England. Mais comme madame est devenue plus célèbre que son époux, la maison a hérité de son nom. Tous deux étaient médecins et travaillaient au Western Hospital. Les lieux sont maintenant occupés par l’Hôpital pour enfants.

Grace Ritchie fut la première femme médecin de la province. Devant le refus d’être acceptée en médecine par l’Université McGill, elle alla étudier au Collège Bishop de Lennoxville. Très active dans divers domaines tant au plan national qu’international, elle fit partie des suffragettes luttant pour l’obtention du vote pour les femmes. Elle participa également à la réforme judiciaire et à mettre sur pied la scolarité obligatoire. Elle se lança même en politique s’engageant dans le parti libéral fédéral.

vendredi 20 août 2010

IMMEUBLE JOSEPH-MOÏSE-VALOIS - Vieux-Montréal
























32-36, rue Notre-Dame Est

À la fois notaire et libraire, Joseph-Moïse Valois fait construire cette demeure de trois étages en 1886. C’est un fabricant et importateur de statues et d’articles religieux qui l’habite d’abord, Desaulniers Frères et Cie ainsi qu’un marchand de musique en feuilles, Adélard Boucher. Ce n’est que plus tard que J.M. Valois y ouvre sa boutique de livres entre 1891 et 1895.

Le deuxième propriétaire est le neveu de Valois, Louis-Joseph Odilon Beauchemin, éditeur et imprimeur. La succession fut propriétaire de l’édifice jusqu’en 1963. Plusieurs commerces et bureaux occupent aussi la maison pendant cette période. Depuis le milieu des années 1980, ce sont des logements qui occupent les étages supérieurs.

dimanche 15 août 2010

LES VIEILLES FORGES - Trois-Rivières























À l’origine, on les appelait Forges du Saint-Maurice. Puis, lorsque de nouvelles forges furent ouvertes au milieu du XIXe siècle, on prit l’habitude de les nommer les Vieilles Forges laissant tomber la partie Saint-Maurice. L’idée d’exploiter le minerai de fer de la région apparut assez tôt. Déjà en 1668, l’intendant Jean Talon demandait la permission d’exploiter le minerai de fer. Ce qui lui fut refusé. Même résultat avec Frontenac.

Arrive François Poulin de Francheville, seigneur de Saint-Maurice en 1730. Il obtient du roi un brevet d’exploitation du minerai pour vingt ans ainsi qu’un prêt. Trois ans plus tard, la Compagnie des Forges de Saint-Maurice est fondée mais ne vivra que très peu de temps.

En 1738, une nouvelle tentative d’exploitation est faite par François Pierre Olivier de Vézin, maître de forges de la Champagne. Un nouveau procédé de réduction du minerai de fer est mis en marche. Cette fois, pendant 150 ans, les hauts fourneaux resteront allumés.

Les forges ont produit des fers de marine pour la construction navale royale mais aussi des objets utiles à la colonie : barres de fer, socs de charrues, enclumes, chaudrons, fourchettes, marmites, poêles, couteaux, etc. surtout après la Conquête de 1760. C’est alors que les Forges devinrent propriété de l’état. Elles existèrent jusqu’en 1880.

Matthew Bell fut l’un des administrateurs les plus habiles pendant cinquante-trois ans. Sous sa direction, l’entreprise acquit une stabilité remarquable, florissante et sa réputation grandit.

Si les forges connurent une ère prospère sous la férule Bell, il n’en fut malheureusement pas toujours ainsi. L’entreprise fut fermée pendant cinq ans puis récupérée en 1863 par John McDougall qui lui redonna vie pendant un court temps. Après la fermeture des forges en 1883, le village fut progressivement abandonné, les bâtiments et les équipements subirent les dommages du temps. Les cultivateurs achetèrent les terres, les champs reprirent vie et le bétail y vint brouter.

La reconnaissance de l’importance historique des Vieilles Forges revient à l’historien Benjamin Sulte. Il réussit à en convaincre la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. En 1923, une plaque commémorative était installée sur les lieux. L’abbé Albert Tessier et la Société d’Histoire régionale firent campagne pour que les Forges fasse partie du patrimoine.

À partir de 1963, les événements se sont précipités. Le ministère des Affaires culturelle du Québec devient propriétaire de l’endroit. Dix ans plus tard, le site passe aux mains du Gouvernement fédéral. Les archéologues se mettent de la partie et les vestiges sont mis en valeur. Le haut fourneau est ouvert. Une grande maison est construite. Une aube revient dans le paysage. Des guides dirigent les visiteurs en leur expliquant et l’histoire et le processus de fabrication de la fonte. Une visite qui vaut le détour.

dimanche 8 août 2010

ÉDIFICE GRAND TRONC RAILWAY























360, rue McGill

Cet imposant édifice de cinq étages a été construit par la compagnie de transport du Grand Tronc et inauguré en 1902. Le terrain fut donné par la ville à la condition que le siège social de la compagnie demeure dans la ville pendant au moins vingt ans et seulement des travailleurs locaux furent embauchés.

Le Grand Trunk Railway Co. Ltd fut constitué en 1852 pour relier Montréal à Toronto. La compagnie acheta plusieurs compagnies de chemin de fer déjà existantes. Sept ans après sa fondation elle exploitait aussi une route reliant Portland (Maine) à Sarnia en Ontario. Ce qui mit ses finances dans un état précaire. C’est le gouvernement canadien qui la sauva de la faillite. Elle fut amalgamée au Canadien National en 1923 et l’édifice fut vendu au gouvernement du Québec en 1961.