vendredi 30 octobre 2009

BANQUE D'ÉPARGNE DE LA CITÉ ET DU DISTRICT DE MONTRÉAL

























262-266, rue St-Jacques Ouest

Le 262-266 de la rue St-Jacques Ouest est maintenant un hôtel du nom de Hôtel XIXe Siècle. L'édifice date de l'année 1870. Mais alors c'était le siège social de la Montreal City & Districk Bank aussi connue sous son appellation française Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal. Elle fut fondée en 1846 sous l'initiative de Mgr. Bourget.

À l'origine, son rôle principal était d'encourager l'épargne chez les gagne-petit. Mais la spéculation boursière l'a vite rattrapée, un domaine où elle joua un rôle prépondérant au pays pendant un court laps de temps. Mais elle a aussi connu des moments difficiles. En 1879, des clients en colère assiégèrent la banque. L'évêché dû intervenir et calmer les clients frustrés.

Le terrain sur lequel on a construit la banque était déjà occupé par un bâtiment qui fut démoli. Un édifice de quatre étages fut construit. Trois ans plus tard, on agrandit en achetant un terrain voisin. Des bureaux furent alors loués. Nouvelle extension en 1889. Une dernière modification s'imposait en 1924 qui heureusement fut fait en respectant le style Second Empire de l'édifice originel.

Mil neuf cent quatre-vingt-sept marque un tournant important pour l'institution. En effet, la Banque d'Épargne devient la Banque Laurentienne. L'immeuble est vendu en 1977 mais reste occupé par la banque. Puis c'est la Ville de Montréal qui y prend place suivi de plusieurs autres. En 1987, c’est le début de l'Hôtel XIXe Siècle après trois ans de modifications intérieures. C'est un hôtel-boutique où les clients peuvent acheter les meubles et les décorations qui ornent l'édifice.

vendredi 23 octobre 2009

L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

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C ’est d’abord l’Université Laval de Québec qui a ouvert une succursale à Montréal en 1878 pour permettre aux francophones l’accès aux études supérieures. Peu à peu, d’autres facultés s’y greffèrent. D’abord située au Grand Séminaire de Montréal, au Cabinet de lecture des Sulpiciens ainsi qu’au château Ramezay, l’Université emménagea dans un nouvel édifice sur la rue Saint-Denis en 1895, édifice situé en face de l’église Saint-Jacques. Elle y demeura pendant plus de quarante ans.

Toujours selon la volonté de Rome, l’Université de Montréal devint autonome en 1920. Édouard Montpetit a été le premier laïc à y œuvrer. Nommé secrétaire général, il a grandement participé au développement de l’Université. Bientôt d’autres facultés virent le jour sans oublier trois institutions qui s’affilièrent à l’Université : l’École Polytechnique, l’École des Hautes Études Commerciales et l’Institut agricole d’Oka. Une statue en hommage à Édouard Montpetit a été dressée en bordure de la rue qui porte son nom.

L’Université avait besoin d’un campus proportionné à ses besoins. C’est l’architecte Ernest Cormier qui reçut le manda d’en dessiner les plans. La construction commença en 1930 sur le versant nord du Mont-Royal dans Côte-des-Neiges. Mais la crise économique des années 1929 mit en péril non seulement le nouvel emplacement mais l’existence même de l’Université. La tour de l’édifice reçut le surnom de « tour de la faim » car les salaires arrivaient souvent en retard. La tour resta inachevée pendant plus de dix ans.

C’est en 1956 que les étudiants « mâles » purent loger dans un édifice bien à eux. Celle des filles fut érigée en 1972 et reçut le surnom de « tour des vierges ». Il y aurait actuellement quelques 1122 chambres pour héberger la gent estudiantine. La rampe qui permet aux jeunes assoiffés de savoir de monter sans effort jusqu’à leurs salles de cours a été inauguré en 1965. Le métro les y amène depuis 1988.

Pendant la seconde guerre mondiale, le projet Manhattan consistait à mettre au point un réacteur nucléaire à eau lourde. Les recherches se faisaient dans un laboratoire ultra secret où travaillaient des scientifiques des forces alliées. Une première pile atomique canadienne y vit le jour.

Il y eut aussi le docteur Hans Selye avec ses recherches sur le stress. En 2000, ce fut la naisance de Starbucks II, clone dont le paternel était le taureau reproducteur Hanoverhill Starbuck. Il fut le résultat du premier clonage à partir de cellules adultes.

La gent féminine y fit aussi son entrée aux études supérieures. Marie Gérin-Lajoie fut la première femme à obtenir un baccalauréat ès art devenant ainsi la première canadienne-française a atteindre ce but. Flora Bergson fut aussi la première à décrocher un diplôme aux cycles supérieurs. Marthe Pelland devint la première diplômée de la Faculté de médecine.

Source : Université de Montréal : les Fêtes du 125e, 125 ans d’histoire http://125.umontreal.ca/histoire.html#1919

samedi 17 octobre 2009

MAISON WILLIAM SUTHERLAND MAXWELL - Montréal

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1548, Avenue des Pins

W.S. Maxwell a été, avec son frère Edward, un des architectes les plus en demande dans le Mille Carré Doré au début du vingtième siècle. À eux deux, ils ont construits de nombreuses maisons, sans oublier le Musée des Beaux-Arts de Montréal, participé à l'érection du Château Frontenac et autres grands projets. William aurait construit sa demeure en 1902 sur l'Avenue des Pins au numéro civique 1548.
En fait, il s'agit de deux maisons jumelées. Il louait la seconde. Jolies demeures de briques avec deux tourelles aux toits réduits.

D'origine écossaise, mais né à Montréal, il étudie à Boston et à Paris. De retour au pays, il fonde avec son frère Edwards la Edward et W.S. Maxwell qui devient bientôt très en demande. À Paris, il rencontre May Bolles, une Bahà'ìe engagée, et ils se marient à Londres. Il adhère bientôt à la religion de son épouse. En raison de sa grande compétence, il est devenu membre de la Royal Institute of British Architects et de celle du Canada. Il a été membre et vice-président de l'Académie royale des arts du Canada, fut président de l'Association des architectes du Québec. Il fonda le Pen and Pencil Club et le Arts Club de Montréal, ce dernier en 1912, ce qui en fait probablement la plus ancienne association artistique du Québec.

En 1937, sa fille Mary se marie avec le chef canadien de la Foi baha'i, Shoghi Effendi. Elle prend alors le nom de Amatu’l-Bahá Ruhiyyih Khanum. William Maxwell et son épouse s'implique alors davantage dans leur religion baha'i, leur maison étant devenu un Sanctuaire bahá’í . Le couple Maxwell se mirent alors à voyager. Après la mort de son épouse, William Maxwell se mit au service de son gendre Shoghi Effendi et s'en fut vivre à Haïfa au Centre mondial baha'ì.

Il devint peu à peu un confident du grand maître, puis ses connaissances architecturales furent utiles dans divers travaux, d'abord des petites choses secondaires, puis dans la production d'un plan pour achever le mausolée du Bàb (un marchand perse qui devint l'une des trois figures principales de la Foi Baha'ì. - Il est aussi le retour du profète Élie et de Jean le Baptiste.)

En 1951, sa santé déclinant, William Sutherland Maxwell revient au pays. C'est alors qu'il est nommé « Main de la cause de Dieu ». Il s'éteint l'année suivante.

En septembre 2007, après d'importants travaux de rénovation, le Sanctuaire Baha'ì a été réouvert avec solennité. Mais l'édifice prend de l'âge. Des travaux extérieurs se pointent. Les joints entre les briques ne tiennent plus le coup. Comme c'est un édifice faisant partie du patrimoine, il faut conserver son apparence originelle. Ce qui n'est pas « donné ! »

vendredi 9 octobre 2009

MAISON FREDERICK NEWMAN BEARDMORE- Montréal

Posted by Picasa1415, Avenue des Pins ouest

Frederick Newman Beardmore a fait construire cette demeure en 1913-1914. Imposante par sa grandeur, elle est d’inspiration néoclassique. Son propriétaire était le directeur de la Beardmore and Co., une entreprise familiale spécialisée dans la tannerie et la fabrication de souliers. Située à Acton en Ontario, elle a été fondée par George Beardmore dans les années 1844. La compagnie existe toujours et fabrique des vêtements et des accessoires en cuir de qualité.

La maison passa aux mains de Sir Henry Thornton. Ce dernier était président de la Canadian National Railways. Américain de naissance, il fut très actif dans le domaine des chemins de fer tant à New York qu’en Angleterre. Il devint ensuite le second président du CN. Doué d’une grande imagination, il fut l’initiateur du premier réseau national de radiodiffusion dont profitèrent les passagers du CN. Ce réseau devait donner naissance à la Société Radio-Canada. Expulsé brutalement de son poste par les sbires du nouveau gouvernement Bennet, Sir Thornton décéda à New York dans la plus grande pauvreté et entra plus tard dans le Temple de la renommée des chemins de fer canadiens.

Puis c’est le Consulat Cubain qui prit la relève dans ce magnifique palais.

samedi 3 octobre 2009

MAISON RAVENSCRAG - Montréal

1025, Avenue des Pins ouest

C onstruite entre 1861 et 1864, cette demeure princière portait le nom de Ravenscrag (nid de corbeau) nom d’un château écossais et qui sonnait bien à l’oreille de son propriétaire. Avec ses soixante-dix pièces, elle était la plus grande maison du Mille carré doré. Construite dans le style d’une villa toscane, elle fut érigée sur le flanc de la montagne de manière à ce que Sir Allan, alors l’homme le plus riche du pays, puisse surveiller le va-et-vient de sa flotte de paquebots dans le port de Montréal, l’Allan Royal Mail Line.

Cette richissime demeure a subit des transformations qui ont complètement détruit l’intérieur en 1943. Pour faire de l’endroit une institution psychiatrique relevant de l’Hôpital Royal Victoria, la salle de bal de style Second Empire a perdu toute sa décoration et il en a été ainsi dans presque chaque pièce. Même l’extérieur a été modifié. On a supprimé la balustrade qui couronnait la tour ainsi que plusieurs galeries de bois. Plusieurs bâtiments faisaient aussi partie du domaine, écuries, serre, pavillon d’entrée. Un mur d’enceinte essaie encore de tenir debout, malgré quelques sections écroulées.

Hugh Allan est arrivé à Montréal à l’âge de 16 ans. Peu à peu, il a gravi divers échelons pour devenir le propriétaire d’une des plus importantes compagnies de navigation en Amérique. Après son décès, son fils hérita de l’édifice. La maison fut agrandie, la décoration refaite et 19 domestiques furent engagés. Les pur-sang se firent plus nombreux dans l’écurie.

C’est en 1940 que le domaine fut donné à l’Hôpital Royal Victoria par la veuve de Sir Montagu, Marguerite. Un changement de nom en 1943 fut fait et l’édifice s’appela alors Institut Allan Memorial. C’est alors que des transformations majeures détruisirent tout ce qui était faste à l’intérieur pour permettre l’installation de l’institut psychiatrique et de recherche de l’Hôpital Royal Victoria.