samedi 17 octobre 2009

MAISON WILLIAM SUTHERLAND MAXWELL - Montréal

Posted by Picasa
1548, Avenue des Pins

W.S. Maxwell a été, avec son frère Edward, un des architectes les plus en demande dans le Mille Carré Doré au début du vingtième siècle. À eux deux, ils ont construits de nombreuses maisons, sans oublier le Musée des Beaux-Arts de Montréal, participé à l'érection du Château Frontenac et autres grands projets. William aurait construit sa demeure en 1902 sur l'Avenue des Pins au numéro civique 1548.
En fait, il s'agit de deux maisons jumelées. Il louait la seconde. Jolies demeures de briques avec deux tourelles aux toits réduits.

D'origine écossaise, mais né à Montréal, il étudie à Boston et à Paris. De retour au pays, il fonde avec son frère Edwards la Edward et W.S. Maxwell qui devient bientôt très en demande. À Paris, il rencontre May Bolles, une Bahà'ìe engagée, et ils se marient à Londres. Il adhère bientôt à la religion de son épouse. En raison de sa grande compétence, il est devenu membre de la Royal Institute of British Architects et de celle du Canada. Il a été membre et vice-président de l'Académie royale des arts du Canada, fut président de l'Association des architectes du Québec. Il fonda le Pen and Pencil Club et le Arts Club de Montréal, ce dernier en 1912, ce qui en fait probablement la plus ancienne association artistique du Québec.

En 1937, sa fille Mary se marie avec le chef canadien de la Foi baha'i, Shoghi Effendi. Elle prend alors le nom de Amatu’l-Bahá Ruhiyyih Khanum. William Maxwell et son épouse s'implique alors davantage dans leur religion baha'i, leur maison étant devenu un Sanctuaire bahá’í . Le couple Maxwell se mirent alors à voyager. Après la mort de son épouse, William Maxwell se mit au service de son gendre Shoghi Effendi et s'en fut vivre à Haïfa au Centre mondial baha'ì.

Il devint peu à peu un confident du grand maître, puis ses connaissances architecturales furent utiles dans divers travaux, d'abord des petites choses secondaires, puis dans la production d'un plan pour achever le mausolée du Bàb (un marchand perse qui devint l'une des trois figures principales de la Foi Baha'ì. - Il est aussi le retour du profète Élie et de Jean le Baptiste.)

En 1951, sa santé déclinant, William Sutherland Maxwell revient au pays. C'est alors qu'il est nommé « Main de la cause de Dieu ». Il s'éteint l'année suivante.

En septembre 2007, après d'importants travaux de rénovation, le Sanctuaire Baha'ì a été réouvert avec solennité. Mais l'édifice prend de l'âge. Des travaux extérieurs se pointent. Les joints entre les briques ne tiennent plus le coup. Comme c'est un édifice faisant partie du patrimoine, il faut conserver son apparence originelle. Ce qui n'est pas « donné ! »