dimanche 27 septembre 2009

LE MANOIR DES JÉSUITES - Trois-Rivières

555-557, rue Notre-Dame

Le côté Est à l’embouchure du Saint-Maurice s’appelait Cap des Trois-Rivières. Peu après après la fondation de Trois-Rivières, un abbé de Sainte-Marie-Madeleine, Jacques de la Ferté, reçu un fief à cet endroit. En 1651, il fit don aux Jésuites d’une seigneurie avec pour mission d’y fonder un poste pour y attirer les indigènes et ainsi les éloigner des tentations « alcooliques » de la ville. En l’honneur de leur bienfaiteur, les Jésuites nommèrent l’endroit Cap- de-la-Madeleine. La seigneurie elle-même comportait trois villages fortifiés, le fort Saint-François, le fort du Moulin à Vent et le fort Sainte-Marie.
Le Cap-de-la-Madeleine fut pour ainsi dire fondé en 1649 alors que le père Jacques Buteux concéda des terres à quatorze colons. Ce dernier est pour ainsi dire le fondateur de la ville. Mais le manoir de pierre ne prit naissance que beaucoup plus tard, soit en 1742. Plusieurs moulins furent aussi construits sur le territoire.

Les Jésuites quittèrent le Cap-de-la-Madeleine en 1680. Puis en 1742, ils demandèrent à Michel Rocheleau, de construire l’habitation qui existe toujours. Michel Rocheleau occupait donc la bâtisse, mais une chambre était réservée aux religieux lors de leur passage au Cap. Ce sont cinq générations de Rocheleau qui ont occupé les lieux jusqu’en 1853. Puis Jean Marchand y prit place pendant 21 ans.

Après la Conquête anglaise, les Jésuites durent quitter le pays. L’édifice eut alors des vocations variées : poste de relais, pension, infirmerie, appartements et même bureau de poste. Évidemment, ces diverses vocations ont amené des retouches dans l’édifice. Mais c’est surtout en 1903 qu’eurent lieu les plus importantes, soit l’ajout de deux étages supplémentaires en briques. Pendant tout le vingtième siècle, divers locataires se sont succédé. Les Pères Oblats l’ont acquise en 1952.

La Société d’Histoire du Cap-de-la-Madeleine s’est aussi intéressée au Manoir et finalement une corporation est née pour la mise en valeur du site qui a été déclaré monument historique par la ville en 2000.

SOURCES :
· Société pour la Conservation et l’Animation du Patrimoine (SCAP)
· L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia.
· Le Chemin du Roi : www.scap-tr.org/Chemin%20du%20Roy%207.pdf
· Affiches sur le site.