lundi 3 août 2009

LE POSTE DE POLICE #2 Trois-Rivières


C’est en 1914 que le deuxième poste de police fut construit à l’angle des rues Laviolette et Saint-Maurice. M. Charles Whitehead, propriétaire de la Wabasso, n’est pas sans avoir été quelque peu responsable de l’ouverture de ce poste. En effet, en cas d’incendie, les policiers-pompiers du poste #1 était trop éloignés pour répondre rapidement à une possible alerte. De plus, le nouveau quartier Notre-Dame, composé principalement d’employés de la Wabasso, avait aussi besoin de ce service.
Au deuxième étage, siégeait la cour municipale. Puis il y eu la chambre de commerce. Mais depuis les rénovations, tout l’immeuble est au service des policiers-pompiers. Comme il n’y avait pas d’école de polices au début, les gendarmes apprenaient leur métier de leurs confrères ainés. On choisissait d’ailleurs de préférence des candidats avec des « gros bras ». Le matériel à l’usage des policiers-pompiers était restreint. Ainsi, il n’y avait qu’un seul habit de pompier pour les trois qui assuraient le service pendant 24 heures. On choisissait trois candidats de stature « à peu près pareille »… S’il y avait un feu dans la journée, celui qui portait l’habit par la suite recevait un habit et des bottes mouillées… Un seul revolver également. On se le passait de quart en quart. Pas de téléphone dans les autos non plus. Après avoir effectué une sortie pour une bataille dans une taverne ou une chicane de couple ou toute autre raison, le policier devait revenir au poste pour recevoir de nouvelles instructions de son chef. Les temps ont changé.
Les techniques se sont améliorées. Et les femmes aussi ont maintenant pris du galon…
Ce poste de police #2 me rappellera toujours un souvenir joyeux. En effet, le 8 mai 1945, alors que j’étais en quatrième année à l’école Saint-François Xavier, par un après-midi ensoleillé et chaud, vers les quinze heures (si j’ai bonne mémoire), le tocsin du poste se mit à sonner annonçant la fin de la seconde guerre mondiale. Nous eûmes alors droit à un congé fort apprécié.

C’est en 1857 qu’une force policière a été créée à Trois-Rivières, l’année même où la ville devenait officiellement une « cité ». Le corps policier fut transformé vingt ans plus tard en brigade de police et feu. Un policier devait donc être en même temps pompier.

Il va sans dire qu’une force constabulaire existait depuis fort longtemps. Sous le régime français, à Trois-Rivières, la sécurité sociale relevait d’un tribunal seigneurial créé en 1651. Quelques années plus tard, la « juridiction royale » fut instaurée. De grands personnages y ont rempli la fonction de lieutenant général civil et criminel, parmi eux René Godefroy de Tonnancour et René-Ovide Hertel de Rouville. Sous le régime anglais, comme on ne voulait pas que l’armée soit trop près de la population, c’est la Milice qui devint la « force de l’ordre ».

Sources :
· SCAP : Patrimoine trifluvien # 17
· J-C Dumont, ex-policier.