vendredi 7 août 2009

LA PLACE D'ARMES Montréal


On l’appelle « Place d’Armes », mais à l’origine elle était la « place de la fabrique », une place publique, propriété des Sulpiciens. Elle devint rapidement un lieu de rencontres sociales et de proclamations officielles. C’est en 1721 que les manœuvres militaires s’y sont transportées, donnant ainsi à la place son nom actuel. En 1760, l’armée française y a déposé les armes aux pieds du conquérant anglais. La Place d’Armes est demeurée la propriété des Sulpiciens jusqu’en 1836. La ville l’a alors achetée.
L’endroit a dû s’adapter à toutes sortes de circonstances et d’événements. On y a installé une citerne et une pompe à incendie et même un buste du roi George III. Il est devenu un marché à foin et à bois. Il fut le lieu d’événements violents. En 1832, trois francophones y sont tués par l’armée britannique. 1837 voit des affrontements entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club. Après son acquisition par la ville, le site est devenu un jardin public et une fontaine y a été installée. Cette dernière fut remplacée par le monument à la mémoire des fondateurs de Montréal, Maisonneuve et Jeanne-Mance. Charles Lemoyne, Lambert Closse et sa chienne Pilote ainsi qu’un Iroquois font aussi parti du monument. Il y aurait eu une kermesse en 1884, des carnavals d’hiver sans oublier la cérémonie annuelle de commémoration de la fondation de Ville-Marie.

Plus tard, le jardin fait place au béton, des vespasiennes (toilettes) sont construites en sous-sol, fermées dans les années 80, semble-t-il. En 1960, le terrain acquiert le visage qu’on lui voit maintenant.En 2007, des projets de transformations de la Place d’Armes furent présentés et étudiés. Des équipes internationales sont venues exposer des propositions de réaménagement. En allant sur le site http://www.imaginezvotreplacedarmes.ca/, on peut voir trois suggestions pour rendre l’endroit plus moderne et plus polyvalent avec possibilité de marché et de patinoire en hiver.

Entre temps, les touristes se l’approprient avec joie et font « clic-clic » sans prendre le temps de bien examiner le monument ou l’église Notre-Dame. De retour chez eux, en feuilletant leur album-photos, ils découvriront alors ce qu’ils n’ont fait qu’apercevoir pendant leur court séjour chez nous.