dimanche 30 août 2009

PLACE D'ARMES - Montréal

On l’appelle « Place d’Armes », mais à l’origine elle était la « place de la fabrique », une place publique, propriété des Sulpiciens. Elle devint rapidement un lieu de rencontres sociales et de proclamations officielles. C’est en 1721 que les manœuvres militaires s’y sont transportées, donnant ainsi à la place son nom actuel. En 1760, l’armée française y a déposé les armes aux pieds du conquérant anglais. La Place d’Armes est demeurée la propriété des Sulpiciens jusqu’en 1836. La ville l’a alors achetée. L’endroit a dû s’adapter à toutes sortes de circonstances et d’événements. On y a installé une citerne et une pompe à incendie et même un buste du roi George III. Il est devenu un marché à foin et à bois.
Il fut le lieu d’événements violents. En 1832, trois francophones y sont tués par l’armée britannique. 1837 voit des affrontements entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club. Après son acquisition par la ville, le site est devenu un jardin public et une fontaine y a été installée. Cette dernière fut remplacée par le monument à la mémoire des fondateurs de Montréal, Maisonneuve et Jeanne-Mance. Charles Lemoyne, Lambert Closse et sa chienne Pilote ainsi qu’un Iroquois font aussi parti du monument. Il y aurait eu une kermesse en 1884, des carnavals d’hiver sans oublier la cérémonie annuelle de commémoration de la fondation de Ville-Marie.

Plus tard, le jardin a fait place au béton, des vespasiennes (toilettes) furent construites en sous-sol, fermées dans les années 80, semble-t-il. En 1960, le terrain acquit le visage qu’on lui voit maintenant.En 2007, des projets de transformations de la Place d’Armes furent présentés et étudiés. Des équipes internationales sont venues exposer des propositions de réaménagement. En allant sur le site http://www.imaginezvotreplacedarmes.ca/, on peut voir trois suggestions pour rendre l’endroit plus moderne et plus polyvalent avec possibilité de marché et de patinoire en hiver.
Entre temps, les touristes se l’approprient avec joie et font « clic-clic » sans prendre le temps de bien examiner le monument ou l’église Notre-Dame. De retour chez eux, en feuilletant leur album-photos, ils découvriront alors ce qu’ils n’ont fait qu’apercevoir pendant leur court séjour chez nous.

vendredi 28 août 2009

ÉDIFICE ALDRED - Place d'Armes Montréal

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LA PLACE D'ARMES - Trois-Rivières

Rue des Ursulines

En face du manoir de Tonnancour, se dresse la Place d’Armes souvent appelée le Parc du Canon. Son histoire participe aux événements qui se sont succédé depuis 1634. Ce fut d’abord une concession donnée au chef algonquin « sachem » Charles Pachirini en 1648.

Ce dernier aurait été blessé et soigné à Montréal par Jeanne Mance puis se serait converti au catholicisme en 1643. Comme sa famille s’était installée à Trois-Rivières, il la rejoignit et devint le chef des Algonquins chrétiens. Il eu deux épouses qui lui donnèrent neuf enfants, tous baptisés. En 1648, on lui fit don d’un lopin de terre situé à l’extérieur du fort. C’est l’actuel Place d’Armes.

En 1722, le fief devint un marché public puis fut abandonné comme marché. C’est vers 1750 que l’endroit reçut le nom de Place d’Armes. Il servit aux manœuvres militaires ainsi qu’à celles de la milice dans les années 1770.

Après l’incendie de 1908, le gouvernement fédéral érigea un bureau de poste sur le site. Il fut en service pendant dix ans après quoi l’endroit redevint la Place d’Armes. C’est en 1960 que le « fief » fut protégé comme faisant partie du patrimoine trifluvien.

Un canon occupe fièrement l’emplacement. On serait porté à croire qu’il s’agit d’un des canons français qui ont servi à protéger le fort contre les Iroquois. Il n’en est rien. C’est un canon russe, cadeau, semble-t-il, de la Grande Bretagne, en reconnaissance pour l’aide que des Trifluviens ont apportée lors de la bataille de Crimée, une presqu’île de l’Empire Ottoman située dans la Mer Noire que la Russie désirait accaparer en 1854-1856. Le canon a été coulé en 1828. Il se pourrait que ce soit des soldats trifluviens qui l’aient apporté à leur retour de la guerre.

Sources :
SCAP

vendredi 21 août 2009

CHAPELLE NOTRE-DAME-DE-BON-SECOURS- MONTRÉAL

Douze ans après la fondation de Montréal, Marguerite Bourgeoys fit construire le premier sanctuaire de la ville. C'était une petite chapelle en bois de trente pieds par quarante, élevée à 400 verges des limites de la ville. Elle ne devait durer que quelques années en raison de sa destruction par le feu. La fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame fit donc rebâtir la chapelle, cette fois en pierre et légèrement plus grande. Elle demanda à chacun des habitants d'apporter une pierre, priant aussi les ouvriers de donner quelques jours de travail. On était en 1673.

Lors d'un voyage en France, Marguerite Bourgeoys était revenue avec une petite statue de la vierge de huit pouces de haut. Cette statue provenait d'un château de Belgique où elle était vénérée depuis plus d'un siècle. Sortie indemne du feu de 1754, elle devint alors un objet de profonde vénération. En 1771, on réussit à reconstruire la chapelle sur les mêmes fondations demeurées intactes, sauvant ainsi un endroit convoité par l'armée britannique pour y construire des casernes.

Mais la chapelle était toujours toute petite. À ses côtés, le Marché Bonsecours fut construit, un édifice de grand style qui avait aussi pour but de provoquer l'admiration des voyageurs arrivant par bateau. C'est dans le même esprit qu'on pensa alors à remodeler la chapelle. La partie avant, donnant sur la rue Bonsecours, fut ajoutée ainsi que « l'excroissance » face au fleuve. Une statue monumentale de la Vierge protectrice des marins fut dressée tout en haut d'un support qui se révéla trop faible et que l'on dû raccourcir. C'était en 1893.

La chapelle devint, au dix-neuvième siècle, un lieu très fréquenté par les marins. Des navires miniatures ont été suspendus à la voûte en remerciement pour le secours que la Vierge a apporté à ces matelots sauvés de périls en mer.
En 1831, la statue miraculeuse disparut sans que personne ne sache où elle était. Elle a été retrouvée en 1894 dans une niche du sanctuaire. Elle est maintenant sur l'autel latéral gauche. Marguerite Bourgeoys aussi y est revenue en 2005, lors du 350e anniversaire de sa chapelle. Elle repose sous la statuette de Notre-Dame-de-Bon-Secours.

LA CHAPELLE VOTIVE DE NOTRE-DAME-DU-CAP

Tout a commencé en 1659 avec la construction d’une chapelle en bois par le gouverneur Pierre Boucher. Dix ans plus tôt, les Jésuites avaient reçu une seigneurie au Cap-des-Trois-Rivières pour y créer une mission pour les Indiens afin de les éloigner des dangers que représentait le bourg de Trois-Rivières, en particulier l’accès facile à l’alcool. Le Cap-des-Trois-Rivières fut alors rebaptisé Cap-de-la-Madeleine.
La chapelle devint l’église de la nouvelle paroisse Saint-Marie-Madeleine en 1661. C’est alors que le culte à la Vierge Marie prit naissance. Les Récollets prirent la relève des Jésuites et, en 1685, le curé Paul Vachon était curé de la paroisse. Il était alors question de construire une chapelle en pierre à la place du petit oratoire. Mais les travaux ne commencèrent qu’en 1734.
La Confrérie du Rosaire qui avait pris naissance dans les années 1660 reprit de la vigueur vers 1854 et, sous l’impulsion du curé Luc Désilets, la petite église devint un lieu de pèlerinage. C’est Mgr Laflèche qui est à l’origine de la chapelle en pierre. Mais il fallait aller chercher la pierre de l’autre côté du fleuve, à Sainte-Angèle. Un pont de glace était nécessaire mais l’hiver était doux et le fleuve ne gelait pas. C’est seulement en mars 1879 que le fleuve gela complètement permettant la traversé pendant une semaine. Il fut appelé le « pont des chapelets ». On attribua à la Vierge Marie ce « miracle ». Pour commémorer cet événement un petit pont a été construit sur le ruisseau qui courre sur le terrain en 1924.
C’est en 1888 que le sanctuaire fut dédié officiellement à Notre-Dame du Très-Saint-Rosaire. C’est l’une des plus vieilles églises du Canada.

Il y eut aussi le prodige des yeux. Tout commença avec la consécration du Sanctuaire à la Vierge, le 22 juin 1888. Ce soir-là, trois personnes priaient devant la statue, le curé Luc Désilets, le Père Frédéric Jansoone, franciscain et une troisième personne. Soudain ils virent la statue ouvrir les yeux et les garder ouverts pendant une dizaine de minutes. L’annonce de ce « miracle » attira de nombreux fidèles de toute part. La popularité du site devint de plus en plus grande de telle sorte qu’en 1900, Mgr Cloutier obligeait chaque paroisse à organiser un pèlerinage en ce lieu saint. En 1902, ce sont les Père Oblats de Marie-Immaculée qui prirent charge du sanctuaire.

Deux ans plus tard, par décision du Pape Pie X, la statue de Marie était solennellement couronnée. Le Pape Jean-Paul II est venu prier la Vierge dans la petite chapelle en 1984 et célébrer l’Eucharistie. C’est le 15 août qu’est célébré chaque année la Fête de l’Assomption précédée d’une neuvaine très populaire.
SOURCES
· SCAP
· Site web du Sanctuaire : www.sanctuaire-ndc.ca

samedi 15 août 2009

LE MANÈGE MILITAIRE TROIS-RIVIÈRES


574 rue Saint-François-Xavier

C’est dès le début de la fondation de la ville qu’il y a eu présence militaire dans la ville. Quand Champlain, en 1609, s’est placé du côté des Algonquins, des Hurons et des Montagnais, les Iroquois sont alors devenus les ennemis jurés des Français et de leurs alliés, surtout à partir de 1641 jusqu’à la Grande Paix de 1701. La milice était donc toujours aux aguets pour contrer les attaques iroquoises. Les habitants de la ville étaient divisés en escouades et durent s’exercer au maniement des armes. Trois-Rivières devint même la base de la milice de la Nouvelle France. Le fort construit par Laviolette fut remplacé par quatre bastions de bois avec fossé et pont-levis. Quelques canons pointaient leur gueule vers le fleuve. Plusieurs campagnes contre les Iroquois partirent de Trois-Rivières.

Sous le régime britannique, la milice fut dissoute mais était réactivée selon les besoins.
Ainsi en 1777, alors que l’armée américaine avait envahi le pays, il y eu service militaire obligatoire pour les hommes âgés de 16 à 60 ans. Pendant la guerre canado-américaine de 1812-1814, deux bataillons de volontaires furent levés. C’est à partir de 1855 qu’une milice permanente fut créée. Soixante-trois carabiniers trifluviens en faisaient partie. Dix ans plus tard, un bataillon fut envoyé à Niagara pour contre une possible attaque américaine. Mais il n’y eu pas d’engagement. On envoya aussi des volontaires dans l’Ouest lors du soulèvement de Louis Riel.

Pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud un grand nombre des nôtres alla combattre pour l’Angleterre. La première guerre mondiale vit aussi des trifluviens s’embarquer sous la bannière du 178e Bataillon canadien-français.

Les noms aussi ont changé. Ce furent “Three-Rivers Provisional Battalion of Infantry”, puis “86th Three-Rivers Regiment”. En 1936, l’unité devint un régiment blindé sous le nom de « Three Rivers Regiment Tank ». C’est en 1941 qu’il s’embarqua pour l’Angleterre et participa, deux ans plus tard, au débarquement en Sicile devenant le « 12th Canadian Armoured Regiment ». Il fit les campagnes d’Italie et du Nord-Ouest de l’Europe et se mérita vingt-trois honneurs de batailles. Depuis 1968, il est le « 12e Régiment blindé du Canada » et participe aux Missions de Paix avec les troupes de l’O.N.U.

C’est en 1905 que fut construit le manège militaire de style « château fort » sur la rue Saint-François-Xavier. À l’époque les manèges militaires se construisaient dans les principales villes du pays. Trois-Rivières eu le sien. L’édifice porte maintenant le nom de Général Jean-Victor-Allard, militaire de carrière qui a été officier de la Milice dans le Régiment de Trois-Rivières. Le Général Allard s’est particulièrement distingué lors de la Seconde Guerre mondiale occupant différents postes. Il a monté les échelons et devint commandant du Royal 22e Régiment. Il fut le premier Canadien-Français à être nommé Général dans les forces armées canadiennes. C’est aussi grâce à lui que l’armée est devenue bilingue. Il s’est aussi distingué en Coré ainsi que dans l’OTAN.

Devant le manège, un tank de type Sherman n’est pas sans attirer les regards. Il rappelle aux passants que nos militaires trifluviens utilisaient ce genre de véhicule lors de la Seconde Guerre mondiale. Sur une plaque de bronze, sont inscrits les noms de cent quinze des nôtres morts durant cette guerre. Le manège est aussi devenu un Musée présentant une exposition permanente sur l’histoire des Forces canadiennes et de la guerre de 1939-1945.


SOURCES :
SCAP Défense nationale et les Forces canadiennes ; www.forces.gc.ca
www.virtualmuseum.ca/.../f.../c1.1a.html -
Pierre Cécil : Trois-Rivières, berceau de la milice canadienne, in www.histoirequebec.qc.ca/.../v7n1_2tr.htm -

HÔTEL RICHELIEU MONTRÉAL

Le 443 de la rue Saint-Vincent a eu plusieurs noms dans son histoire, tantôt Hôtel Richelieu, tantôt Club Jacques-Cartier, à d'autres moments Édifice Le Devoir et même celui de Morgue de Montréal. Tout a commencé en 1828.

Seraphino Giraldi, marchand et aubergiste, a fait construire l’édifice et en fut propriétaire de 1828à 1869. Après son décès sa succession a conservé la propriété jusqu’à une dispute familiale qui s’est terminée par une vente aux enchères ordonnée par la cour en 1873.
Un hôtelier, Isidore Brien fut aussi propriétaire de l’édifice de 1875 à 1889 environ. Il était vétéran de l’armée américaine. On dit qu’il aurait participé à la Guerre de Sécession (1861-65). Plusieurs Canadiens s’y enrôlèrent et certains petits malins avaient développé un stratagème pour s’enrichir rapidement. Après s’être enrôlés dans un détachement et reçu la récompense promise, ils profitaient de la première occasion pour s’enfuir et aller s’enrôler dans une autre division pour recevoir une autre récompense monétaire. Après quoi, ils revenaient au pays.

Un Zouave pontifical français, Marie-Alain-Anne Siocham de Kersabiec fut le propriétaire suivant, puis sa veuve en 1891. Elle décède en 1895 et ses héritiers conservent la demeure pendant une quinzaine d’années. Le Ministère des Travaux public du Québec fut aussi maître des lieux de 1925 à 1969 et s’y installe après des rénovations.

Les locataires ont été nombreux à occuper l’édifice. Plusieurs avocats ont tenu leur bureau dans cet immeuble dont George-Étienne Cartier. Le palais de justice étant à proximité, leurs déplacements s’en trouvaient facilités. Le dernier étage était réservé pour des logements. Le quatrième étage actuel est un ajout des années 1913-14. Un architecte y a aussi installé ses bureaux.

L’Hôtel Richelieu y a accueilli ses clients de 1875 à 1902 et a laissé son nom à l’édifice. L’Hôtel Richelieu avait été fondé en 1858 et occupait un édifice voisin sur la Place Jacques-Cartier ainsi qu’un deuxième sur la rue Saint-Vincent, immeuble aujourd’hui disparu. En ajoutant le 443 Saint-Vincent, l’Hôtel doublait sa superficie. Sarah Bernard y aurait séjourné lors de son périple à Montréal. Une autre source affirme que ce serait plutôt les membres de sa troupe… Dans les dernières décennies du dix-neuvième siècle, l’Hôtel Richelieu était considéré comme l’un des meilleurs hôtels du Québec.

Arrive ensuite un club privé à saveur politique, le Club Jacques-Cartier, qui s’y installe pendant dix ans. Suivent des journaux dont Le Devoir et Le Nationaliste ainsi que l’Imprimerie Populaire.

Même la Morgue de Montréal a exercé ses activités d’embaumement de 1924 à 1969, côte à côte avec le Ministère des Travaux public. On raconte que le chauffage était déficient et que des cadavres disparaissaient mystérieusement. Le Laboratoire médico-légal (le troisième plus ancien au monde et le premier en Amérique du Nord) ainsi que les bureaux des coroners étaient aussi présents sur les lieux.

Vu que l’édifice est situé dans l’Arrondissement historique de Montréal, il est automatiquement protégé et a une valeur patrimoniale.

Source :
www.vieux.montreal.qc.ca/.../fiche_ensemble.php?...Richelieu

vendredi 7 août 2009

LE SÉMINAIRE SAINT-JOSEPH Trois-Rivières























Il y eu d’abord le Collège de Trois-Rivières. Quelques notables de la ville, dirigés par Joseph-Édouard Turcotte, député et maire, initièrent le projet et le Collège s’installait sur le Platon dans l’ancienne maison des gouverneurs. On y dispensait un cours classique, un cours commercial et une école d’agriculture. C’était en 1860. Une centaine d’élèves s’y présentèrent dès l’ouverture. On construisit un clocher pour les besoins scolaires. Trois ans plus tard, le collège était affilié à l’Université Laval de Québec.

Pour l’enseignement de l’agriculture, la ferme d’Edward Barnard fut achetée pour y ériger une ferme modèle. C’est plus ou moins le terrain actuel du séminaire. Quand le terrain du Platon fut mis en vente, le collège se transporta sur le terrain de la ferme Barnard dans un nouvel édifice en brique avec façade sur la rue Sainte-Geneviève. Comme il y avait quatre tourelles aux angles, on le surnommait le « séminaire à tourelles ». Plus de deux cents recrues en franchirent les portes. En 1874, le collège fut offert à l’évêque pour en faire un petit séminaire diocésain. Mgr. Laflèche accepta et le collège devint le « Séminaire Saint-Joseph ».

Au fil des ans, des agrandissements furent nécessaires. Une annexe fut construite, puis ce fut l’édifice que l’on admire aujourd’hui, en pierre avec façade sur la rue Laviolette. La statue de Saint Joseph de la façade de l’ancien édifice fut placée au dessus de l’entrée. L’année 1929 vit le feu détruiret le vieux « séminaire à tourelles ». Le musée ainsi que l’importante bibliothèque disparurent dans les flammes. Heureusement, le nouvel édifice de pierre fut épargné.
Dès ses débuts, cette institution joua un rôle important dans la ville par sa fanfare, sa chorale, sa société littéraire et des troupes de théâtre.

Aujourd’hui encore, cet établissement, par son service des archives, conserve des documents d’une grande valeur historique dont entre autres plus de 785 fonds ou collections d’archives privées. C’est l’abbé Albert Tessier en 1918 qui fut chargé de mettre un certain ordre dans les documents jusqu’alors conservés. Certaines des pièces datent du XVIe siècle. Il semble que la plupart des documents soient accessibles aux chercheurs intéressés. Le Séminaire est fier d’être membre du Réseau des services d’archives du Québec.

SOURCES :
· SCAP
· L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History EncyclopediaLe Séminaire de Trois-Rivières 1860 - 1929 membres.lycos.fr/joachiml/brochure.htm

LA PLACE D'ARMES Montréal


On l’appelle « Place d’Armes », mais à l’origine elle était la « place de la fabrique », une place publique, propriété des Sulpiciens. Elle devint rapidement un lieu de rencontres sociales et de proclamations officielles. C’est en 1721 que les manœuvres militaires s’y sont transportées, donnant ainsi à la place son nom actuel. En 1760, l’armée française y a déposé les armes aux pieds du conquérant anglais. La Place d’Armes est demeurée la propriété des Sulpiciens jusqu’en 1836. La ville l’a alors achetée.
L’endroit a dû s’adapter à toutes sortes de circonstances et d’événements. On y a installé une citerne et une pompe à incendie et même un buste du roi George III. Il est devenu un marché à foin et à bois. Il fut le lieu d’événements violents. En 1832, trois francophones y sont tués par l’armée britannique. 1837 voit des affrontements entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club. Après son acquisition par la ville, le site est devenu un jardin public et une fontaine y a été installée. Cette dernière fut remplacée par le monument à la mémoire des fondateurs de Montréal, Maisonneuve et Jeanne-Mance. Charles Lemoyne, Lambert Closse et sa chienne Pilote ainsi qu’un Iroquois font aussi parti du monument. Il y aurait eu une kermesse en 1884, des carnavals d’hiver sans oublier la cérémonie annuelle de commémoration de la fondation de Ville-Marie.

Plus tard, le jardin fait place au béton, des vespasiennes (toilettes) sont construites en sous-sol, fermées dans les années 80, semble-t-il. En 1960, le terrain acquiert le visage qu’on lui voit maintenant.En 2007, des projets de transformations de la Place d’Armes furent présentés et étudiés. Des équipes internationales sont venues exposer des propositions de réaménagement. En allant sur le site http://www.imaginezvotreplacedarmes.ca/, on peut voir trois suggestions pour rendre l’endroit plus moderne et plus polyvalent avec possibilité de marché et de patinoire en hiver.

Entre temps, les touristes se l’approprient avec joie et font « clic-clic » sans prendre le temps de bien examiner le monument ou l’église Notre-Dame. De retour chez eux, en feuilletant leur album-photos, ils découvriront alors ce qu’ils n’ont fait qu’apercevoir pendant leur court séjour chez nous.

lundi 3 août 2009

MAISON LA MINERVE Montréal


On l’appelle aussi la Maison Denis-Viger et sa construction aurait été terminée en 1800. Bien que construite sous le régime anglais, elle fut tout de même érigée dans le style français. C’est Denis Viger qui la fit construire. Menuisier de profession, il travaillait aussi bien la sculpture sur bois que le travail du métal forgé. Il fut aussi marchand de potasse avec l’Angleterre, commerce très lucratif à l’époque. Il fut député de Montréal-Est en 1796 et défendit les aspirations du Parti canadien. Il n’occupa la demeure que pendant deux ans.

À partir de 1805 et jusqu’en 1850, ce sont des boutiques qui occupent le rez-de-chaussée. Il y eu William Leste, un quincailler, qui fit d’importantes rénovations en installant de larges vitrines au rez-de-chaussée. Aux étages, un imprimeur, James Lane, s’y installa dès 1817. Quelques années plus tard, en 1829, Ludger Duverney, acheta les presses de James Lane et fonda le journal La Minerve avec Auguste-Norbert Morin et Denis-Benjamin Viger. De là vient le nom actuel de la bâtisse. Le journal fut intimement lié à la cause des Patriotes jusqu’en 1937 et cessa d’exister en 1896 (1899 ?). Par la suite, l’endroit fut occupé par la compagnie Beauchemin, relieurs et papetiers.
Une autre quincaillerie s’y est installée en 1870, celle d’Auguste Couillard. Des marchands de ferronnerie en gros et détail, Dumont Laviolette et Wilfrid Lauriaut, firent l’acquisition de l’entreprise d’Auguste Couillard et continuèrent leurs activités au même endroit sur la rue St-Paul jusqu’en 1904. Wilfrid Lauriault continua seul à diriger l’entreprise. Après le décès de Lauriault, sa veuve et sa fille s’occupèrent du commerce pendant quelques mois puis le vendent à Raoul et Arthur Cousineau. Ces derniers poursuivent leurs activités jusqu’en 1922. Raoul prit alors seul la relève.
C’est la famille Viger-Cherrier qui fut propriétaire de l’édifice jusqu’en 1942, puis la Banque provinciale. Suivit une entreprise grossiste en fruits et légumes, Boudrias-Laflamme. La maison devient alors un entrepôt jusqu’en 1964. En 1966, un incendie détruisit l’édifice. Seuls les murs de pierre résistèrent au feu. Un nouveau propriétaire, Claude Bertrand, chirurgien, le reconstruisit l’année suivante. L’étage en brique disparut alors ce qui redonna à la maison son apparence d’autrefois. Les Éditions Flammarion ont acquis la maison en 1977 et ont restauré à nouveau l’endroit. Depuis des commerces occupent maintenant le rez-de-chaussée et des logements aux étages.

Depuis quelques années un restaurant Montréal Poutine attire une clientèle en été dans une jolie terrasse et en hiver dans l’entrée où le coude-à-coude semble apprécié des visiteurs fuyant la froidure extérieure.

Étant situé dans l’arrondissement historique du Vieux-Montréal, l’édifice est automatiquement protégé et fait partie du patrimoine montréalais.

SOURCES :
· GrandQuébec.com
· http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/fiches/fiche_bat.php?sec=g&num=1
· www.assnat.qc.ca/fra/membres/.../viged.htm -

LE POSTE DE POLICE #2 Trois-Rivières


C’est en 1914 que le deuxième poste de police fut construit à l’angle des rues Laviolette et Saint-Maurice. M. Charles Whitehead, propriétaire de la Wabasso, n’est pas sans avoir été quelque peu responsable de l’ouverture de ce poste. En effet, en cas d’incendie, les policiers-pompiers du poste #1 était trop éloignés pour répondre rapidement à une possible alerte. De plus, le nouveau quartier Notre-Dame, composé principalement d’employés de la Wabasso, avait aussi besoin de ce service.
Au deuxième étage, siégeait la cour municipale. Puis il y eu la chambre de commerce. Mais depuis les rénovations, tout l’immeuble est au service des policiers-pompiers. Comme il n’y avait pas d’école de polices au début, les gendarmes apprenaient leur métier de leurs confrères ainés. On choisissait d’ailleurs de préférence des candidats avec des « gros bras ». Le matériel à l’usage des policiers-pompiers était restreint. Ainsi, il n’y avait qu’un seul habit de pompier pour les trois qui assuraient le service pendant 24 heures. On choisissait trois candidats de stature « à peu près pareille »… S’il y avait un feu dans la journée, celui qui portait l’habit par la suite recevait un habit et des bottes mouillées… Un seul revolver également. On se le passait de quart en quart. Pas de téléphone dans les autos non plus. Après avoir effectué une sortie pour une bataille dans une taverne ou une chicane de couple ou toute autre raison, le policier devait revenir au poste pour recevoir de nouvelles instructions de son chef. Les temps ont changé.
Les techniques se sont améliorées. Et les femmes aussi ont maintenant pris du galon…
Ce poste de police #2 me rappellera toujours un souvenir joyeux. En effet, le 8 mai 1945, alors que j’étais en quatrième année à l’école Saint-François Xavier, par un après-midi ensoleillé et chaud, vers les quinze heures (si j’ai bonne mémoire), le tocsin du poste se mit à sonner annonçant la fin de la seconde guerre mondiale. Nous eûmes alors droit à un congé fort apprécié.

C’est en 1857 qu’une force policière a été créée à Trois-Rivières, l’année même où la ville devenait officiellement une « cité ». Le corps policier fut transformé vingt ans plus tard en brigade de police et feu. Un policier devait donc être en même temps pompier.

Il va sans dire qu’une force constabulaire existait depuis fort longtemps. Sous le régime français, à Trois-Rivières, la sécurité sociale relevait d’un tribunal seigneurial créé en 1651. Quelques années plus tard, la « juridiction royale » fut instaurée. De grands personnages y ont rempli la fonction de lieutenant général civil et criminel, parmi eux René Godefroy de Tonnancour et René-Ovide Hertel de Rouville. Sous le régime anglais, comme on ne voulait pas que l’armée soit trop près de la population, c’est la Milice qui devint la « force de l’ordre ».

Sources :
· SCAP : Patrimoine trifluvien # 17
· J-C Dumont, ex-policier.