samedi 27 juin 2009

LA MAISON BAPTIST

603, rue des Ursulines

Elle date du milieu du XIXe siècle et a échappé au feu de 1908. C’est George Baptist, entrepreneur forestier, qui a fait construire cette maison de trois étages. Écossais, il émigre au Canada en 1832. Cet homme entreprenant est arrivé dans la région au moment où le haut Saint-Maurice pouvait être exploité. La rivière était alors une « détestable route du bois » en raison de plusieurs chutes sur son parcours. Des glissoires et des estacades furent donc aménagées pour permettre la descente du bois jusqu’à Trois-Rivières. La croissance économique fit un bon en avant.

George Baptist a d’abord acheté la scierie du député Edward Greive, située à la rivière Cachée. Il en a par la suite exploité d’autres. L’une d’elles se trouvait à Saint Étienne-des-Grès. Quelques années plus tard, il achète l’île de la Potherie et y construit un moulin moderne fonctionnant à la vapeur et des scies circulaires. L’île fut même connue sous le nom de l’île Baptist. Cette dernière fut acquise par la Wayagamack en 1910. Il fut aussi propriétaire d’une partie de l’île Saint-Christophe. George Baptist possédait une autre entreprise de coupe de bois dans la ville de Trois-Rivières. Il acheta même un bateau à vapeur, l’Arthur.
Ses fils Alexander et John s’associèrent bientôt avec leur père pour former la George Baptist & Sons. Alexander quitta la compagnie par la suite et cette dernière prit le nom de George Baptist, Son & Co. Cette entreprise possédait de grands territoires dans le haut de la Mauricie. Chaque hiver, les bûcherons y montaient pour la coupe des arbres que l’on faisait descendre la rivière au printemps.

En raison de l’importance de ce personnage qui a créé un empire industriel de grande valeur, une rue porte maintenant son nom dans le district des Terrasses. Une autre rue, la rue Baptist, a été rebaptisée rue Ferron.

La famille Gaboury occupe la maison depuis une cinquantaine d’année. D’abord locataire, elle en devint propriétaire. C’est actuellement Madame Diane Gaboury qui la possède et y exploite le restaurant-bistro « L’Ancêtre ».

Sources
· Wikipedia
· Dictionnaire biographique du Canada en ligne
· SCAP

Mercredi le 25 juin, la Société pour la Conservation et l’Animation du Patrimoine à Trois-Rivières (SCAP) a lancé un numéro spécial « 375e Anniversaire de Trois-Rivières », 1634-2009. On y retrouve une « Chronologie essentielle du patrimoine bâti ». Écrites en collaboration par Daniel Robert et Normand Séguin, les cinquante-et-une pages sont un résumé de ce qui sera bientôt publié sur Internet sur le site de la SCAP. Un vrai « travail de moine » dans lequel chaque date est accompagnée d’une note dégageant la petite histoire de tel ou tel bâtiment. Tous les numéros précédents du Patrimoine Trifluvien peuvent être consultés à l’adresse suivante :
http://www.scap-tr.org/