vendredi 8 mai 2009

DU BUREAU DE POSTE ET DES COMMUNICATIONS






L’histoire de la poste à Trois-Rivières a suivi une évolution presque universelle. Au début de la Colonie, lettres, colis et voyageurs étaient transportés par les voies d’eau, seuls moyens de se rendre d’un lieu à un autre, la forêt dense empêchant les déplacements. En 17 06, on commença le Chemin du Roy pour relier Québec et Montréal, en passant par Trois-Rivières évidemment. Terminé en 1734, la diligence a pu par la suite assurer un service entre les trois villes. Voyageurs et colis y étaient aussi les bienvenus. On dit qu’il fallait de quatre à six jours à cheval pour aller de Québec à Montréal, tout dépendant des conditions atmosphériques. Ce qui représentait un trajet de deux cent quatre-vingt kilomètres.




Avec l’ouverture du Chemin du Roy, la poste commença à prendre plus d’ampleur et bientôt, en 1763, un premier maître de poste était nommé. Il s’agissait d’un éminent marchand, Aaron Hart. Sa maison servait de bureau de poste. Le premier « vrai » bureau de poste fut ouvert en 1775 sur la rue Du Fleuve. Un certain Samuel Sills était en charge. Plusieurs emplacements ont abrité la poste jusqu’à la construction de l’actuel édifice sur le Platon en 1916.




Le Platon a d’abord été occupé par la maison des Gouverneurs. Cette dernière a eu de multiples vocations : couvent des Ursulines, premier hôpital de la ville, hôpital militaire, collège, édifice fédéral. Le feu de 1908 mit fin à son histoire et laissa un terrain vacant qui allait accueillir l’édifice que l’on connait.




Outre le courrier, les découvertes en communication n’ont pas manqué d’ouvrir la ville sur un monde de plus en plus grand. Ainsi, en 1847, le télégraphe la reliait au reste du monde. Puis ce fut l’invention du téléphone qui permit de communiquer avec Montréal à partir de 1888 et avec Québec deux ans plus tard. Trois-Rivières pouvait alors se vanter d’avoir quelques 106 abonnés. Ce n’est toutefois pas avant 1952 que les abonnés du téléphone, grâce au cadran rotatif, purent composer eux-mêmes le numéro qu’ils désiraient atteindre. Quant à la première cabine téléphonique extérieure, elle prit place près du Marché au Denrées en 1946.




Pour faciliter la cueillette du courrier, des boites postales furent placées à différents endroits de la ville dès 1885. Les numéros civiques sur les portes des maisons ont été imposés quatre ans plus tard. Enfin, les facteurs firent leur apparition en 1907 pour la distribution du courrier de porte en porte.




Et maintenant, il y a l’Internet…