vendredi 17 août 2007

LE PONT JACQUES-CARTIER




Le pont Jacques-Cartier a du style. Fort achalandé, on dit que plus de 43,000,000 de voitures le traversent chaque année. Comme dans notre hymne national, son « histoire est une épopée ». Elle commence en 1874 quand des citoyens voient la nécessité d’un pont ferroviaire et routier reliant Montréal et la Rive Sud. Faute d’argent, le projet ne se réalise pas.

C’est en 1925 que commence la construction du pont que l’on nomme à ce moment-là le « pont de la Rive-Sud ». En 1930, au moment de son inauguration, il est baptisé pont du Havre parce que construit avec l’appui des Commissaires du Havre. Mais en 1934, quatre centième anniversaire de la découverte du Canada, sous la pression populaire, le Gouverneur du Canada lui donne son nom actuel, pont Jacques-Cartier. Jusqu’en 1962, on devait payer pour le traverser.

À l’origine, et selon les plans, le pont ne devait pas mettre « pied à terre » près de la rue De Lorimier mais plutôt près de la rue Bordeau. Mais les lois d’expropriation n’étant pas comme celles d’aujourd’hui, un certain
propriétaire d’une fabrique de savon, Hector Barsalou (pour ne pas le nommer !) refusa de céder son terrain. Une courbe fut alors ajoutée au pont. Une capsule contenant 59 objets a été placée dans la pierre angulaire intégrée à la pile près de l’endroit qu’on nomme Au Pied du Courant.

Lors d’un retour de Québec en autobus, le conducteur racontait à deux jolies demoiselles assises dans le premier banc que Montréal possédait quatre tours Eiffel placées tout en haut de la travée principale du pont. Il ajoutait : « Elles ont été données en cadeau par la France lors de l’Exposition Universelle en 1967 ». Légende que tout cela. Sur les plans originaux, les tours étaient déjà existantes.


N’empêche, la légende est jolie…