samedi 7 mars 2009

LA MAISON GEORGES.A GOUIN / LABRECQUE



Tout à côté du Manoir de Tonnancour, au 856 de la rue des Ursulines, se dresse la maison Georges-A. Gouin aussi connue sous le nom de Pierre Labrecque. En 1869, Louis Isidore Clair, avocat et propriétaire du journal Le Constitutionnel, vend le terrain à Georges A. Gouin.
Ce dernier est non seulement un marchand mais l’un des rares Canadiens français à œuvrer dans le commerce du bois. Il se plaignait du quasi monopole de l’entreprise Baptist sur le Saint-Maurice.

L’année suivante de l’achat du terrain, M. Gouin y construit une maison en briques rouges. À la mort de ce dernier en 1889, son épouse fait don de la maison aux Sœurs du Précieux Sang, sa fille Mary, étant devenue religieuse dans cette communauté. Les sœurs y demeurent jusqu’en 1897, moment où elles échangent leur maison contre un emplacement sur la ferme de Louis-Zéphirin Beaudry sur le coteau Saint-Louis. Elles y construisirent leur monastère. Monsieur Beaudry devint donc propriétaire de la maison de la rue des Ursulines.

En 1914, ce sont les religieuses Filles de Jésus qui louèrent la maison pour y loger leurs novices. Fondée en 1834 à Kermaria en Bretagne pour l’instruction des enfants, l’éducation de la jeunesse et le soin des malades, n’ayant plus le droit d’enseigner en France à partir de 1902, elles s’expatrièrent pour continuer leur œuvre. C’est ainsi que Trois-Rivières les accueillit. Elles s’installèrent dans le Manoir de Tonnancour tout à côté pour y fonder le Jardin de l’Enfance, école primaire pour garçons. Elles l’occuperont jusqu’en 1966. Le bail de location de la maison Beaudry se termina en 1919.

De 1919 à 1945, plusieurs propriétaires se succèdent. L’un d’eux est un chiropraticien, le docteur Gérard L. Bellavance. Alors qu’il occupe le rez-de-chaussée, les trois autres logements sont loués.

Les Filles de Jésus refont surface en 1961. Elles achètent la maison et y demeureront jusqu’en 1977. Au rez-de-chaussée, ce sont les élèves du Jardin de l’Enfance qui y suivront leurs cours. Un certain Jean Leblanc en deviendra propriétaire pour la vendre l’année suivante à un artiste-peintre Pierre Labrecque.

La maison est aujourd’hui connue sous le nom de ce propriétaire. Pierre Labrecque est un artiste professionnel qui a plus de trente ans d’expérience. Dès l’âge de 12 ans, il s’est lancé dans le domaine artistique. Il aime peindre sur le motif pour en capter toutes les nuances et insérer plus aisément dans ses œuvres ses propres émotions. Il a converti tout le rez-de-chaussée en galerie d’art y exposant à la fois ses propres œuvres ainsi que celles d’autres artistes.