samedi 22 novembre 2008

LA CHAPELLE NOTRE-DAME-DE-BONSECOURS

Douze ans après la fondation de Montréal, Marguerite Bourgeoys fit construire le premier sanctuaire de la ville. C'était une petite chapelle en bois de trente pieds par quarante, élevée à 400 verges des limites de la ville. Elle ne devait durer que quelques années en raison de sa destruction par le feu.

La fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame fit donc rebâtir la chapelle, cette fois en pierre et légèrement plus grande. Elle demanda à chacun des hatitants d'apporter une pierre, demandant aussi aux ouvriers de donner quelques jours de travail. On était en 1673.

Lors d'un voyage en France, Marguerite Bourgeoys était revenue avec une petite statue de la vierge de huit pouces de haut. Cette statue provenait d'un château de Belgique où elle était vénérée depuis plus d'un siècle. Sortie indemne du feu de 1754, elle devint alors un objet de profonde vénération. En 1771, on réussit à reconstruire la chapelles sur les mêmes fondations demeurées intactes, sauvant ainsi un endroit convoité par l'armée britannique pour y construire des casernes.

Mais le chapelle était toujours toute petite. À ses côtés, le Marché Bonsecours fut construit, un édifice de grand style qui avait aussi pour but de provoquer l'admiration des voyageurs arrivant par bateau. C'est dans le même esprit qu'on pensa alors remodeler la chapelle. La partie avant, donnant sur la rue Bonsecours, fut ajoutée ainsi que « l'excroissance » face au fleuve. Une statue monumentale de la Vierge protrectrice des marins fut dressée tout en haut d'un support qui se révéla trop faible et que l'on dû racourcir. C'était en 1893.

La chapelle devint, au dix-neuvième siècle, un lieu très fréquenté par les marins. Des navires miniatures ont été suspendus à la voûte en remerciement pour le secours que la Vierge a apporté à ces matelots sauvés de périls en mer.

En 1831, la statue miraculeuse disparut sans que personne ne sache où elle était. Elle a été retrouvée en 1894 dans une niche du sanctuaire. Elle est maintenant sur l'autel latéral gauche. Marguerite Bourgeoys aussi y est revenue en 2005, lors du 350e anniversaire de sa chapelle. Elle repose sous la statuette de Notre-Dame-de-Bon-Secours.

Source : Site Web officiel du Vieux-Montréal