vendredi 14 décembre 2007

LE CARRÉ PHILLIPS


En compagnie d’amis, je suis allé dessiner au Carré Phillips. Un petit parc agréable, très fréquenté par beau temps. Au centre, un monument à Edward VII qui fut roi d’Angleterre de 1901 à 1910. Il avait été reçu avec enthousiasme lors de sa visite au Canada en 1860 alors qu’il n’était encore que prince. C’est sans doute l’une des raisons qui explique la présence de sa statue depuis 1914. Cette dernière a été nettoyée, mais les pigeons ont repris leur surveillance des lieux, juchés sur la tête du monarque. On devine les conséquences. Pourquoi au Québec ne fait-on pas comme en France où les statues sont couronnées de grandes tiges qui découragent les oiseaux d’y monter la garde ?


Pourquoi le Carré Phillips et non pas le Carré Edward VII ? Il semble que le terrain appartenait autrefois à la famille Phillips qui en a fait don à la ville à la condition qu’il demeure un parc ouvert au public. L’été, de nombreux badeaux viennent y casser la croûte à l’heure du lunch, on se fait photographier devant les statues qui entourent le monument, des artisans offrent leurs bijoux, un kiosque attire touristes et passants avec des produits de l’érable et des fruits (entre autres), un autre kiosque est coloré de fleurs vraies et fausses. En hiver, on offre même des marrons chauds. Il faudra bien que j’y goûte un jour… Bref, beaucoup d’activités en ce lieu.

De rue domiciliaire, la Sainte-Catherine s’est transformée peu à peu en une rue commerciale. C’est ainsi que le magasin Morgan, devenu par la suite La Baie s’est installé en face du parc. Sur le côté, Henry Birks y a logé sa bijouterie. Elle y est d’ailleurs toujours. Même le Musée des beaux Arts qui à sa fondation portait le nom de la Montreal Society of Artists y a trouvé un pied-à-terre en 1847 jusqu’en 1912.


Le Carré Philips est aussi un lieu de rassemblement ou de départ de prédilection pour des manifestations de toutes sortes. On en a vu contre la brutalité policière, l’égalité des femmes, contre le capitalisme et d’autres encore.


J’y ai fait quelques sessions pour croquer dans mes cahiers ces magnifiques personnages de bronze, œuvres de Philippe Hébert.