vendredi 8 juin 2007

SEVILLA: L'ALCAZAR ET LE "CORPUS CHRISTI"



Aujourd'hui, nous avons visité l'Alcazar, c'est-à-dire, la forteresse de la ville. Comme il faut s'y attendre, elle a subit des transformations. Il reste une partie des murailles romaines dont j'ai fait un croquis. Les arabes ont ensuite construit des palais dans le style qu'on leur connait. De toute beauté. Puis, lors de la conquête de la ville, les chrétiens ont édifié d'autres palais à leur manière mais cette fois en utilisant de nombreux éléments arabes. Le tout donne des résultats très agréables à regarder. En fait, dit-on, plusieurs de ces additions musulmanes sont ici en meilleure condition que celle de l'Alhambra de Granada.


Et il y a les jardins. Immenses. D'une splendeur incroyable. Des arbres et des arbustes d'une grande variété, des fontaines et une tranquilité que seule peuple le roucoulement des pigeons. Nous y avons passé de bons moments.




En fait la journée a débuté d'une manière inhabituelle. C'était le jour consacré au "Corpus Christi", la fête que nous célébrions dans notre enfance sous le nom du "Saint Sacrement". Incroyable ! Une préparation qui doit coûter une fortune. Nous avions remarqué la veille des piles et des piles de chaises sur tout le parcourt. On nous a appris que les "riches" les louaient... Des toiles étaient suspendues au dessus des rues à plusieurs endroits. Un reposoir impressionnant était installé à l'Hôtel de Ville. En arrivant sur les lieux le matin, des barrières étaient installées sur tout le parcourt de la procession et les chaises en place sur trois rangées. Tout le parcourt était couvert de romarin dégageant une odeur agréable. Les premiers enfants de choeur arrivaient à notre hauteur vers 9h, une cloche à la main du premier enfant. Puis suivirent les différentes confréries, non pas avec cagoules cette fois. J'ai cru comprendre qu'il y avait une cinquantaine de confréries... La plupart avaient en main de longs cierges blancs, verts ou bruns d'une longueur d'au moins quatre pieds. Ça avançait lentement, s'arrêtant souvent. Nous avions vu quelques six statues de saints et une de la vierge Marie dans la cathédrale sur des plateformes avec moulte décorations. Après une heure et quart, seulement trois d'entre elles étaient sorties de la cathédrale ! Alors nous avons filé.


Après le souper (dîner!), nous avons été découvrir un nouveau quartier. Au retour, en nous approchant de l'Ĥôtel de Ville, nous avons entendu une musique émanant d'une fanfare. Nous pensions qu'il y avait un concert, mais non. La plateforme de la Vierge et de l'Enfant Jésus étaient encore sur le quai qui avait été aménagé pour l'occasion et c'était le moment ou on la rapportait à l'église au son d'une très belle musique jouée par des musiciens professionnels ! Cette plateforme, comme toutes les autres, était transportée par quelques 16 ou 24 hommes (difficile de vérifier) cachés sous elle et avançant à petits bien mesurés. C'était tout un spectable que de la voir descendre et, lorsque rendue en bas, la foule s'est mise à applaudir. Je dois avouer que c'était émouvant de voir la foi de cette population et l'affection qu'elle porte à ses objets de culte.




P.S.


Starbucks semble vendre son café le plus cher en ville ! Ce qui n'empêche pas les assoiffés de s'y attabler.