dimanche 1 juillet 2007

CÓRDOBA: LAS CABALLERIZAS REALES ET L'ALCAZARE




Córdoba a eu des heures de gloire au temps de la domination arabe. Elle devint capitale de Al-Andalus et les arts, la science, la médecine et la philosophie y étaient à l’honneur. Autant les Musulmans que les Juifs possédaient les connaissances les plus avancées de l’époque. La traduction des philosophes grecs allait bon train grâce au bagage culturel que possédaient les Juifs. De toute l’Europe, on accourait dans cette ville pour acquérir ces connaissances nouvelles et les adapter au monde chrétien surtout au temps d’Abd-al-Rahman III semble-t-il.

Aujourd’hui, Córdoba se souvient de cette richesse passée. Quels souvenirs ! Le centre ville a été reconnu Patrimoine mondial par l’ONU et ce n’est pas sans raison. Évidemment, les Romains y ont été maîtres et ont laissé des traces. On parle du pont « romain » qui en fait ne conserve que peu de chose de l’époque. Nous voulions le traverser, mais il est en réparation. La tour Calahorra, aujourd’hui musée, qui défendait l’entrée du pont, était à l’origine une forteresse d’origine arabe. Fermée elle aussi pour cause de réparations majeures.

Notre première découverte fut « las caballerizas reales », c’est-à-dire les écuries royales. Construites par les arabes, elles servaient à l’élevage et à la reproduction des chevaux de race. C'est surtout sous Philippe II qu'elles sont devenues importantes car c'est là que fut "créé" la race chevaline espagnole. Aujourd’hui désaffectées, elles sont bien entretenues et l’entrée est gratuite. Des orangers chargés de fruits autant à l'intérieur de l'enceinte que partout dans la ville servent de décoration et donnent de l'ombre pendant les heures chaudes. Commestibles les oranges ? Que non! J'apprends alors qu'il y a deux sortes d'oranges: les amères et les sucrées. En plantant des orangers aux fruits amers, la municipalité est certaine qu'ils ne sont pas brisés par la population.



Puis nos pas nous ont conduits tout à côté à l’alcazar des Rois Chrétiens. Il date du XIVe siècle. C’est là qu’aurait eu lieu la rencontre de Christophe Colomb avec les Rois Catholiques avant son départ vers la découverte de l’Amérique. Dans une grande salle, les murs offrent au regard de magnifiques mosaïques romaines trouvées par hasard lors de travaux exécutés à la place de la Corredera en 1959. On peut aussi admirer un très grand sarcophage romain du IIIe siècle. D’anciens bains sont également très bien conservés. Les jardins sont magnifiques avec leurs plans d’eau, leurs arbres taillés à la perfection. Une vraie jouissance pour le regard.

Ici, quand on s’informe s’il y a un autobus « tour de ville », on sourit gentiment. C’est que la ville ancienne est petite et les rues… étroites.

Et il n’y a pas de Starbucks!