Cette magnifique demeure du 858 de la Terrasse Turcotte aurait été construite vers 1850 et la seule de la terrasse que le feu de 1908 a épargnée. Joseph-Édouard Turcotte était un avocat de profession. Arrivé dans la ville en 1839, il fut très actif. Maire de Trois-Rivières de 1857 à 1863, propriétaire et rédacteur en chef du Journal des Trois-Rivières, il participa à la fondation du Collège qui devait devenir plus tard le Séminaire Saint-Joseph. Il fut même nommé conseiller de la reine. Il se lança aussi en politique et fut élu député de Saint-Maurice, puis dans Maskinongé, Champlain et Trois-Rivières. Il fut solliciteur général du Bas-Canada, sans siège, ajoute-t-on.
Une légende raconte que pendant sa campagne dans Maskinongé, comme on ne voulait pas l’écouter, il se mit à chanter son discours. Il aurait eu une voix plus belle que celle d’un certain Xavier Baron du village mais ne pouvait pas chanter aussi fort. C’est alors qu’aurait eu lieu une joute de tir-au-poignet. Ayant battu son adversaire Xavier Baron deux fois, on lui permit alors de continuer sa campagne électorale et fut effectivement élu.
C’est aussi à J.E.Turcotte que l’on doit la belle terrasse qui permet une magnifique vue sur le port et le fleuve. Elle a évidemment été transformée et améliorée au cours des ans.
En 1885, arrive un nouveau propriétaire, A. Alexander Baptist. C’était un important commerçant de bois. Une chambre de commerce avait vu le jour en 1871, mais le crash survenu deux ans plus tard lui avait donné un rude coup. Alexander Baptist la fit renaître en 1881 ce qui permit un regain de prospérité dans la ville et la région. Ses descendants occupèrent la maison jusqu’en 1922.
C’est alors le fondateur de la Wabasso et de la Wayagamack Pulp and Paper qui s’y installa, Charles Ross Whitehead. La création de la Wabasso Cotton arrivait à un tournant important. Si auparavant les Canadiens s’habillaient de vêtements confectionnés à la maison, en raison de hausse tarifaire entraînant la réduction d’importation d’articles en coton, la production locale de vêtements et tissus s’intensifiât. Le coton de la Wabasso acquit bientôt une excellente renommée due en particulier à la qualité de l’eau du Saint-Maurice. Fondée dans l’année précédant le grand feu, la Wabasso ferma ses portes en 1985. Le groupe Whitehead a joué un rôle majeur dans le développement industriel de la ville. Un monument à C.R. Whitehead a d’ailleurs été élevé dans le Parc des Pins.
La maison devient un hôtel de 1946 à 1950 sous le nom d’Hôtel Le Voyageur. Puis le maire J.A. Mongrain prend la relève et devient propriétaire de la demeure. Il en fait un hôtel de luxe, le Normandy de 1950 à 1956. Il a lutté pour que le port d’armes soit plus réglementé. Il s’est aussi lancé en politique étant élu député d’abord en tant qu’indépendant puis comme membre du parti libéral. Un célèbre débat oratoire eu lieu en 1952 entre lui et son ennemi juré, Maurice Duplessis. Lorsque le pont Duplessis tomba, le maire clamait haut et fort que la cause était la mauvaise qualité des matériaux. Pendant ce temps, Maurice Duplessis affirmait de son côté que c’était du sabotage organisé par les Communistes.
En 1957, l’Unité Sanitaire occupa la demeure. C’est la première des institutions publiques à y loger. D’autres ont suivi.
Une légende raconte que pendant sa campagne dans Maskinongé, comme on ne voulait pas l’écouter, il se mit à chanter son discours. Il aurait eu une voix plus belle que celle d’un certain Xavier Baron du village mais ne pouvait pas chanter aussi fort. C’est alors qu’aurait eu lieu une joute de tir-au-poignet. Ayant battu son adversaire Xavier Baron deux fois, on lui permit alors de continuer sa campagne électorale et fut effectivement élu.
C’est aussi à J.E.Turcotte que l’on doit la belle terrasse qui permet une magnifique vue sur le port et le fleuve. Elle a évidemment été transformée et améliorée au cours des ans.
En 1885, arrive un nouveau propriétaire, A. Alexander Baptist. C’était un important commerçant de bois. Une chambre de commerce avait vu le jour en 1871, mais le crash survenu deux ans plus tard lui avait donné un rude coup. Alexander Baptist la fit renaître en 1881 ce qui permit un regain de prospérité dans la ville et la région. Ses descendants occupèrent la maison jusqu’en 1922.
C’est alors le fondateur de la Wabasso et de la Wayagamack Pulp and Paper qui s’y installa, Charles Ross Whitehead. La création de la Wabasso Cotton arrivait à un tournant important. Si auparavant les Canadiens s’habillaient de vêtements confectionnés à la maison, en raison de hausse tarifaire entraînant la réduction d’importation d’articles en coton, la production locale de vêtements et tissus s’intensifiât. Le coton de la Wabasso acquit bientôt une excellente renommée due en particulier à la qualité de l’eau du Saint-Maurice. Fondée dans l’année précédant le grand feu, la Wabasso ferma ses portes en 1985. Le groupe Whitehead a joué un rôle majeur dans le développement industriel de la ville. Un monument à C.R. Whitehead a d’ailleurs été élevé dans le Parc des Pins.
La maison devient un hôtel de 1946 à 1950 sous le nom d’Hôtel Le Voyageur. Puis le maire J.A. Mongrain prend la relève et devient propriétaire de la demeure. Il en fait un hôtel de luxe, le Normandy de 1950 à 1956. Il a lutté pour que le port d’armes soit plus réglementé. Il s’est aussi lancé en politique étant élu député d’abord en tant qu’indépendant puis comme membre du parti libéral. Un célèbre débat oratoire eu lieu en 1952 entre lui et son ennemi juré, Maurice Duplessis. Lorsque le pont Duplessis tomba, le maire clamait haut et fort que la cause était la mauvaise qualité des matériaux. Pendant ce temps, Maurice Duplessis affirmait de son côté que c’était du sabotage organisé par les Communistes.
En 1957, l’Unité Sanitaire occupa la demeure. C’est la première des institutions publiques à y loger. D’autres ont suivi.