Une visite au Fort de la Montagne aussi appelé Fort-des-Messieurs-de-Saint-Sulpice a été des plus intéressantes. La rencontre était sous la direction d’une guide compétente et vivante. Le fort, ou plutôt ce qui en reste, soit deux tours, est l’un des plus anciens bâtiments de Montréal avec deux ou trois autres édifices.
Les Sulpiciens ont d’abord construit un fort en bois en 1676 au pied de la montagne pour y installer une mission pour les "Indiens". Des religieuses de la Congrégation Notre-Dame ainsi que les pères Sulpiciens y enseignaient.
En 1685, le fort de pierres fut construit. Il comportait quatre tours. L’une des tours servait d’école pour les filles et l’autre tour d’habitation pour les religieuses. Ce sont celles qui ont survécu jusqu’à nos jours. Les murs ont été remis à neuf. La charpente des toits est d’origine. Évidemment, l’ardoise du toit, ardoise importée de France, n’a pas résisté au temps. Les deux forts ont existé côte à côte jusqu’en 1694, année où le fort de bois a brûlé en deux heures. Quant aux garçons ils étudiaient dans la maison des pères, maison aujourd’hui détruite. Il y aurait eu environ 210 amérindiens chrétiens de différentes tribus sur les lieux en 1683 vivant dans 26 cabanes. Ils cultivaient la terre que les Sulpiciens leur prêtaient. On nous fait remarquer qu’aucun soldat ne demeurait sur les lieux. La défense du fort contre les attaques des Iroquois était assurée par les colons et les indiens.
Quant on visite l’intérieur des tours, on remarque dans la première (elle servait de demeure pour les religieuses) que le plancher est à la hauteur du haut du foyer. C’est dire que les tours étaient à l’origine beaucoup plus basses (et donc plus hautes) qu’elles ne le sont aujourd’hui et qu’elles ont été remblayées par au moins deux mètres de terre. Dans la deuxième tour (qui servait d'école) le plancher laisse entrevoir le sol d’origine tout autour des murs. Elles ont été classées monuments historiques en 1974.
Derrière le Séminaire, une longue pièce d’eau alimentée par une source a été construite dans le style des jardins français. Elle est cependant plus tardive. Remise à neuf grâce à des subventions gouvernementales, elle est l’une des rares pièces existantes en Amérique du Nord. Les séminaristes en font encore le tour pour prier et méditer. Autrefois, en hiver, elle faisait une patinoire fort appréciée.
Nous avons terminé la rencontre par la visite de la chapelle beaucoup plus récente. Magnifique. Tout en longueur, avec des bancs se faisant face comme dans le chœur des abbayes et des monastères. Le plafond est d’une grande beauté avec une poutre maîtresse d’une seule pièce qui fait toute la longueur de la chapelle. Dans le chœur, au dessus du maître autel, une très belle toile relate la présentation de la Vierge au Temple. C’est très rare qu’on voit la Vierge enfant. Elle est non signée. Par contre, l’artiste, comme c’est souvent la coutume en art, s’est peint de face alors que tous les autres personnages sont tournés vers Marie.
Ce fut une sortie très intéressante qui nous fait apprécier notre héritage culturel et architectural. Nous planifions d’autres incursions dans l’histoire de Montréal.
Donc, à la prochaine.
Les Sulpiciens ont d’abord construit un fort en bois en 1676 au pied de la montagne pour y installer une mission pour les "Indiens". Des religieuses de la Congrégation Notre-Dame ainsi que les pères Sulpiciens y enseignaient.
En 1685, le fort de pierres fut construit. Il comportait quatre tours. L’une des tours servait d’école pour les filles et l’autre tour d’habitation pour les religieuses. Ce sont celles qui ont survécu jusqu’à nos jours. Les murs ont été remis à neuf. La charpente des toits est d’origine. Évidemment, l’ardoise du toit, ardoise importée de France, n’a pas résisté au temps. Les deux forts ont existé côte à côte jusqu’en 1694, année où le fort de bois a brûlé en deux heures. Quant aux garçons ils étudiaient dans la maison des pères, maison aujourd’hui détruite. Il y aurait eu environ 210 amérindiens chrétiens de différentes tribus sur les lieux en 1683 vivant dans 26 cabanes. Ils cultivaient la terre que les Sulpiciens leur prêtaient. On nous fait remarquer qu’aucun soldat ne demeurait sur les lieux. La défense du fort contre les attaques des Iroquois était assurée par les colons et les indiens.
Quant on visite l’intérieur des tours, on remarque dans la première (elle servait de demeure pour les religieuses) que le plancher est à la hauteur du haut du foyer. C’est dire que les tours étaient à l’origine beaucoup plus basses (et donc plus hautes) qu’elles ne le sont aujourd’hui et qu’elles ont été remblayées par au moins deux mètres de terre. Dans la deuxième tour (qui servait d'école) le plancher laisse entrevoir le sol d’origine tout autour des murs. Elles ont été classées monuments historiques en 1974.
Derrière le Séminaire, une longue pièce d’eau alimentée par une source a été construite dans le style des jardins français. Elle est cependant plus tardive. Remise à neuf grâce à des subventions gouvernementales, elle est l’une des rares pièces existantes en Amérique du Nord. Les séminaristes en font encore le tour pour prier et méditer. Autrefois, en hiver, elle faisait une patinoire fort appréciée.
Nous avons terminé la rencontre par la visite de la chapelle beaucoup plus récente. Magnifique. Tout en longueur, avec des bancs se faisant face comme dans le chœur des abbayes et des monastères. Le plafond est d’une grande beauté avec une poutre maîtresse d’une seule pièce qui fait toute la longueur de la chapelle. Dans le chœur, au dessus du maître autel, une très belle toile relate la présentation de la Vierge au Temple. C’est très rare qu’on voit la Vierge enfant. Elle est non signée. Par contre, l’artiste, comme c’est souvent la coutume en art, s’est peint de face alors que tous les autres personnages sont tournés vers Marie.
Ce fut une sortie très intéressante qui nous fait apprécier notre héritage culturel et architectural. Nous planifions d’autres incursions dans l’histoire de Montréal.
Donc, à la prochaine.