samedi 23 juin 2007

TOLEDO: LA VILLE






Pas une journé de pluie depuis notre arrivée à Toledo. En fait nous n'avons eu qu'une seule journée pluvieuse depuis que nous sommes en terre espagnole.




Nous continuons à découvrir les richesses de la ville. Hier, par exemple, nous avons appris qu'il existe des visites guidées gratuites de différents lieux qui étaient demeuré fermés à la population. Ainsi, nous avons pu visiter des thermes romaines qui ne furent découvertes que depuis quelques années. Des tours ont été nettoyées et ouvertes au public. Des fouilles faites dans une mesquita sont aussi accessibles. Ce matin, dimanche, nous nous sommes rendus visiter la Mesquita de El Salvador. D'abord difficile à trouver. C'est qu'ici, le nom des rues n'est affiché qu'au tout début de la rue et souvent on ne sait où on est rendu. Ensuite... fermée le dimanche. Donc jamais nous ne la verrons, car c'est sûrement notre dernier voyage en Espagne. D'autres pays nous tendent aussi la main...

Ce matin, j'ai posé une question: qu'arrive-t-il en cas d'incendie ? Les rues (ruelles) sont tellement étroites qu'aucun camion de pompiers ne peut passer. Solution: les sapeurs-pompiers ont des boyaux très longs... Mais je n'ai vu aucune borne-fontaine. Et puis, les maisons sont toutes de pierres et de briques. Alors le feu ne peut se transmettre à d'autres édifices.

Autre question. J'ai remarqué dans de nombreux édifices des trous à différentes hauteurs abritant des pigeons. Parfois, ils sont à demi bouchés pour empêcher les oiseaux d'y faire leur nid. Pourquoi ces orifices ? Autrefois, on utilisait ce système pour installer des échaffaudages. CQFD.

Les églises, les couvents, les tours sont très nombreux. La plupart du temps avec des ouvertures en forme de fer à cheval, oeuvre des musulmans. Lors de la conquête chrétienne, tout a été transformé soit en couvent, soit en chapelle. Les minarets ont souvent été coiffés d'un étage pour y installer des cloches. La conquête a beaucoup détruit mais aussi d'une certaine manière conservé des éléments aujourd'hui fort prisés.

L'Église est omniprésente en Espagne ce qui pour nous est un sujet de surprise. Les religieuses sortent revêtues de leurs costumes traditionnels. Les curés sont en ¨clergyman¨. Les processions sont grandioses. Les reliques très vénérées. Même le club de footbal de Madrid qui a gagné récemment le championnat est allé porter la coupe (finalement revenue en Espagne) aux pieds d'une Vierge, le tout en grande pompe et télévisé.



Nous avons aussi remarqué de nombreuses maisons soit en très mauvais état soit désafectées et nécessitant des réparations plus que majeures. Dommage! Une si belle ville.
C'est un peu à regret que nous la quittons. Car il y a beaucoup à voir encore. L'Espagne est une terre où l'histoire a laissé des traces portant l'empreinte des Ibères, des Celtes, des Romains, des Wisigoths, des Arabes, des Juifs et finalement des Chrétiens. En comparaison de nos quelques centaines d'années d'existence...
¡E viva España!



vendredi 22 juin 2007

TOLEDO:











Toledo est une ville magnifique. C'est la cerise sur le gâteau. C'est terminer un voyage en beauté. Tout petite, elle ne mesure qu'un kilomètre sur un et demi à l'intérieur des murailles, elle comprend sept collines (comme Rome). On n'y fait que monter et descendre. Après expérience, mieux vaut porter des souliers plutôt que des sandales. Toute la partie à l'intérieur des murs est non seulement monument national mais patrimoine mondial. Beaucoup d'édifices et de monuments à visiter et même en sept jours, on ne peut tout voir et surtout (quelle frustation!) tout dessiner. De plus plusieurs endroits sont fermés pour cause de réparation. Ici aussi le temps a fait son oeuvre...

Comme dans les autres cités que nous avons visitées, on met de l'avant l'héritage laissé par les arabes, mais aussi par les Juifs et, pour la première fois, par les Wisigoths. Tant qu'aux Romains, il y a peu de traces qui restent de leur passage. On parle bien du pont ¨romain¨, mais en fait le pont a été detruit par une innondation quelques quatre cents ans plus tard et reconstruit par d'autres mains. Il n'en reste pas moins qu'il est très beau. Le pont San Martin est aussi d'une grande majesté. Je vous en offre d'ailleurs un croquis...


La domination chrétienne y a laissé une trace indélébile. Nous avons vu évidemment la cathédrale, immense et d'une richesse presque scandaleuse. Sa collection de peintures, entre autres celles du Greco, est magnifique. En parlant du Greco, la maison qui abrite ses peintures est fermée en raison de réparations. Heureusement, on a exposé plusieurs de ses toiles dans un autre musée où se trouvent également les oeuvres de Vicorio Macho, un artiste de grand talent.

Nous visitons la ville au rythme des gens d'ici, c'est à dire avec un arrêt de quatorze heures à dix-sept heures...

Ce matin, nous sommes allés de l'autre côté du Tajo pour admirer la ville. Superbe. Le Greco en avait fait une peinture. Quant à moi, je me suis contenté d'un croquis rapide que je vous offre aussi. L'Alcazar est fermé. Réparations obligent.

À la prochaine.

P.S.
Starbucks est absent des lieux. Mais McDonald a pignon sur rue...







samedi 9 juin 2007

SEVILLA: ITALICA, ville romaine




À quelques dix kilomètres de Sevilla se trouve les ruines de ITALICA, une ancienne ville romaine. Nous avons pris l'autobus de la ville pour nous y rendre. Il y a là les ruines d'un amphitéâtre pas très bien conservé. Les gradins ont souvert non seulement du temps mais surtout de la main de l'homme. En effet, en raison des innondations du Guadalquivir, les habitants des environs sont venus y chercher des pierres déjà taillées (!) pour à la fois construire leurs demeures et empêcher l'eau de les atteindre. Par contre est bien conservé le fossé en forme de croix (dont deux branches sont plus courtes) que l'on remplissait d'eau pour les combats navals.


Des maisons romaines, aucun mur n'a survécu. Quelques planchers en mosaïque, certains assez bien conservés et d'autres en très mauvais état, témoignent de l'aisance des habitants. C'est dommage qu'aucunes indications sur place (flèches et courts textes) ne permettent de faire la visite de manière plus instructive.


Italica serait la première ville romaine en Espagne. Le site était déjà partiellement occupé par les Ibères. Je ne me souviens plus si c'était avant ou après J.C.... Qu'importe ! C'est toujours intéressant de visiter des lieux ou l'homme a laissé sa trace. Ça permet d'avoir une meilleure perspective sur la vie...




En soirée, nous sommes allés voir un spectacle de Flamenco découvert au hasard de nos rendonnées. Il avait lieu dans une maison juive du XVIème siècle très bien conservée. C'était une soirée très intime sur un patio ne recevant pas plus de 85 personnes. Nous avons eu droit à des chants tsiganes (Canto Hondo), des solos de guitarre, des danses par une demoiselle fort souple et gracieuse ainsi qu'un compagnon tout aussi habile. Nous ont-ils interprété une "buleria ou une sevillana" ? No sé ! Nous avons passé une heure des plus agréables grâce à ces quatre jeunes professionnels tous récipiendaires de prix lors de différents concours. Par bonheur, la session de "flash" n'a été permise que durant les 5 dernières minutes.




À la prochaine.-

vendredi 8 juin 2007

SEVILLA: L'ALCAZAR ET LE "CORPUS CHRISTI"



Aujourd'hui, nous avons visité l'Alcazar, c'est-à-dire, la forteresse de la ville. Comme il faut s'y attendre, elle a subit des transformations. Il reste une partie des murailles romaines dont j'ai fait un croquis. Les arabes ont ensuite construit des palais dans le style qu'on leur connait. De toute beauté. Puis, lors de la conquête de la ville, les chrétiens ont édifié d'autres palais à leur manière mais cette fois en utilisant de nombreux éléments arabes. Le tout donne des résultats très agréables à regarder. En fait, dit-on, plusieurs de ces additions musulmanes sont ici en meilleure condition que celle de l'Alhambra de Granada.


Et il y a les jardins. Immenses. D'une splendeur incroyable. Des arbres et des arbustes d'une grande variété, des fontaines et une tranquilité que seule peuple le roucoulement des pigeons. Nous y avons passé de bons moments.




En fait la journée a débuté d'une manière inhabituelle. C'était le jour consacré au "Corpus Christi", la fête que nous célébrions dans notre enfance sous le nom du "Saint Sacrement". Incroyable ! Une préparation qui doit coûter une fortune. Nous avions remarqué la veille des piles et des piles de chaises sur tout le parcourt. On nous a appris que les "riches" les louaient... Des toiles étaient suspendues au dessus des rues à plusieurs endroits. Un reposoir impressionnant était installé à l'Hôtel de Ville. En arrivant sur les lieux le matin, des barrières étaient installées sur tout le parcourt de la procession et les chaises en place sur trois rangées. Tout le parcourt était couvert de romarin dégageant une odeur agréable. Les premiers enfants de choeur arrivaient à notre hauteur vers 9h, une cloche à la main du premier enfant. Puis suivirent les différentes confréries, non pas avec cagoules cette fois. J'ai cru comprendre qu'il y avait une cinquantaine de confréries... La plupart avaient en main de longs cierges blancs, verts ou bruns d'une longueur d'au moins quatre pieds. Ça avançait lentement, s'arrêtant souvent. Nous avions vu quelques six statues de saints et une de la vierge Marie dans la cathédrale sur des plateformes avec moulte décorations. Après une heure et quart, seulement trois d'entre elles étaient sorties de la cathédrale ! Alors nous avons filé.


Après le souper (dîner!), nous avons été découvrir un nouveau quartier. Au retour, en nous approchant de l'Ĥôtel de Ville, nous avons entendu une musique émanant d'une fanfare. Nous pensions qu'il y avait un concert, mais non. La plateforme de la Vierge et de l'Enfant Jésus étaient encore sur le quai qui avait été aménagé pour l'occasion et c'était le moment ou on la rapportait à l'église au son d'une très belle musique jouée par des musiciens professionnels ! Cette plateforme, comme toutes les autres, était transportée par quelques 16 ou 24 hommes (difficile de vérifier) cachés sous elle et avançant à petits bien mesurés. C'était tout un spectable que de la voir descendre et, lorsque rendue en bas, la foule s'est mise à applaudir. Je dois avouer que c'était émouvant de voir la foi de cette population et l'affection qu'elle porte à ses objets de culte.




P.S.


Starbucks semble vendre son café le plus cher en ville ! Ce qui n'empêche pas les assoiffés de s'y attabler.

jeudi 7 juin 2007

SEVILLA: LA GIRALDA







Une ville sous le soleil. Ici aussi, après avoir bouté les arabes dehors on se sert de leur héritage pour attirer les touristes. Il faut avouer que ces envahisseurs qui s'étaient implantés ici en 711 sous les ordres d'un certain Tarik (d'ou vient le nom de Gibraltar - Gebel Tarik - montagne de Tarik --- on en apprend des choses en Espagne !) ont laissé des traces indélébiles et d'une grande beauté. Mais aujourd'hui, parlons de la Cathédrale et de la Giralda que nous avons visitées hier. Immense la cathédrale. La plus grande cathédrale gothique au monde, dit la publicité. De nombreuses chapelles dédiées à autant de saints et saintes. Des statues par millier. Sa hauteur serait dans les 37 mètres ! Les reste de Christophe Colomb y reposent imperturbalbes sous les flash des touristes.






Quant à la Giralda, la tour de la Cathédrale, elle est de toute beauté. C'était en fait le minaret de la mosquée arabe converti en clocher. En raison d'un tremblement de terre, il a fallu refaire la section la plus haute. Et tout en haut, une statue pivote indiquant la direction du vent, ce qui a donné le nom à la tour, Giralda ou girouette en français. Pour monter jusqu'au haut, pas d'escalier mais une série de pentes, trente-quatre en tout, qui se termine par un petit esclier d'une vingtaine de marches. Donc rien d'essouflant. La vue sur la ville est magnifique. Là aussi, les caméras y font clic-clic. Les cloches de l'église sont juste sous nos têtes. Aussi mieux vaut y monter au moment ou elles gardent le silence. Quelques chiffres pour terminer: du trottoir à la girouette, la tour mesure 96 mètres. L'église a une superficie de 23,500 mètres carrés.






En face et de côté, ont poussé deux... Starbucks !!!






mardi 5 juin 2007

GRANADA: L'ALBAICIN ET LE REALEJO




Quelle différence entre le temps que nous avons eu à Paris et celui à Granada. Autant nous avons eu des nuages et du temps frais autant le ciel était bleu et la température chaude.
Granada est une ville des plus intéressantes. Il y a évidemmente l’Alhambra et le Generalife, une forteresse arabe et les jardins. Mais ce sont surtout les Palais Nazaries qui sont d’une beauté extraordinaires avec leur décoration typiquement arabe. Par malheur, nous n’avons pas vu les lions dans le patio de los leones, car ils sont en réparation et ne reviendront soutenir la vasque d’eau qu’à la fin de 2008.
Nous nous sommes promenés dans les petites rues de l’Albaicin et du Realejo (deux quartiers anciens) ou (je ne sais pas ou est l’accent sur ce clavier !) l’on peut toucher les deux murs en étendant les bras. L’avantage de cette étroitesse est que le soleil ne pénètre que très peu et donc conserve une certaine fraicheur à la fois dans les rues (ruelles pour nous) et dans les demeures. Étrange aussi pour nous qui sommes habitués à voir des parterres de gazon et de fleurs devant les maisons. Ici, on ne voit que des murs et le jardin est toujours dans un patio intérieur. On dirait aussi que les journées sont plus longues. On y mange vers les 21 heures et on se promène tart, car les soirées sont plus fraîches et donc plus agréables.
En après-midi, tout est fermé de 14h à 17h. Il faut donc s’habituer à faire ses achats aux heures flexibles de chaque magasin.
Quant à l’Internet, il m’a été impossible de trouver un endroit où je pouvais obtenir un clavier Français Canada.
Et je n’ai pas vu de Café Starbucks !