LA MAISON DE-GANNES
Au 834 de la rue des Ursulines à Trois-Rivières, c’est-à-dire au coin des rues Saint-François-Xavier et Notre-Dame, face à l'église anglicane St. James, se dresse une ancienne demeure construite après 1760, donc après la Conquête.
En remontant dans le temps, vers 1650, un premier bâtiment en bois est construit sur le site par Antoine Desrosiers. Français d’origine comme tous les premiers arrivants, Antoine était maître charpentier. On dit de lui qu’il était instruit. Il épousa Anne Leneuf du Hérisson de qui il eut cinq (8?) enfants. On sait aussi qu’en 1659, avec deux autres compagnons, il fut capturé par les Iroquois. Mais, chanceux, il réussit à s’échapper. On fut onze semaines sans nouvelle de lui. Il travailla pour les Jésuites à Trois-Rivières et à Champlain où il s’établit en 1665. Il construisit un moulin à vent pour les Jésuites dans la seigneurie de Batiscan. Il serait devenu juge, procureur fiscal et syndic.
Michel Godefroy de Linctot achète l’emplacement en 1657. Il en fait cadeau à sa fille lors de son mariage en 1691. Au décès de cette dernière, son époux, Jacques Hertel de Cournoyer conserve la demeure jusqu’en 1748, année de son décès. La succession vend les lieux à Hertel de Rouville, qui les garde pendant deux ans. Jean-Baptiste Bériaux, maître menuisier, en devient alors propriétaire. En 1752, la maison est détruite par le feu. Deux ans plus tard, Georges de Gannes achète le terrain .
Ce dernier arrive en Nouvelle-France en 1732. Il est militaire de carrière dans le régiment du Béarn. Il sera d’ailleurs nommé aide-major plus tard. Ce régiment devait participer à diverses batailles contre l’armée anglaise du sud, notamment le siège de Fort Frontenac, Fort Niagara, Carillon et autres. Il fait construire une nouvelle demeure sur le terrain vers 1756. Après la Conquête, il retourne en France alors que son épouse et ses enfants continuent d’habiter l’endroit jusqu’en 1764. Il fut fait « Chevalier de Saint-Louis » et mourut en 1767.
La nouvelle maison est en pierre, cette fois. C’est celle qui a traversé le temps jusqu’à nos jours. Elle est revendue à plusieurs reprises. C’est tantôt un maître fondeur qui y séjourne, puis un chanoine, suit un juge, après quoi la demeure passe aux mains d’un marchand qui la vend à un journaliste. Comme on peut s’y attendre, elle subit plusieurs transformations. La compagnie Wayagamack Pulp and Paper en devient propriétaire de 1925 à 1940. Elle aussi joua du marteau et de la scie, mais, dit-on, en respectant le cachet historique de la maison.
En 1961, elle fut finalement déclarée monument historique classé.
Au 834 de la rue des Ursulines à Trois-Rivières, c’est-à-dire au coin des rues Saint-François-Xavier et Notre-Dame, face à l'église anglicane St. James, se dresse une ancienne demeure construite après 1760, donc après la Conquête.
En remontant dans le temps, vers 1650, un premier bâtiment en bois est construit sur le site par Antoine Desrosiers. Français d’origine comme tous les premiers arrivants, Antoine était maître charpentier. On dit de lui qu’il était instruit. Il épousa Anne Leneuf du Hérisson de qui il eut cinq (8?) enfants. On sait aussi qu’en 1659, avec deux autres compagnons, il fut capturé par les Iroquois. Mais, chanceux, il réussit à s’échapper. On fut onze semaines sans nouvelle de lui. Il travailla pour les Jésuites à Trois-Rivières et à Champlain où il s’établit en 1665. Il construisit un moulin à vent pour les Jésuites dans la seigneurie de Batiscan. Il serait devenu juge, procureur fiscal et syndic.
Michel Godefroy de Linctot achète l’emplacement en 1657. Il en fait cadeau à sa fille lors de son mariage en 1691. Au décès de cette dernière, son époux, Jacques Hertel de Cournoyer conserve la demeure jusqu’en 1748, année de son décès. La succession vend les lieux à Hertel de Rouville, qui les garde pendant deux ans. Jean-Baptiste Bériaux, maître menuisier, en devient alors propriétaire. En 1752, la maison est détruite par le feu. Deux ans plus tard, Georges de Gannes achète le terrain .
Ce dernier arrive en Nouvelle-France en 1732. Il est militaire de carrière dans le régiment du Béarn. Il sera d’ailleurs nommé aide-major plus tard. Ce régiment devait participer à diverses batailles contre l’armée anglaise du sud, notamment le siège de Fort Frontenac, Fort Niagara, Carillon et autres. Il fait construire une nouvelle demeure sur le terrain vers 1756. Après la Conquête, il retourne en France alors que son épouse et ses enfants continuent d’habiter l’endroit jusqu’en 1764. Il fut fait « Chevalier de Saint-Louis » et mourut en 1767.
La nouvelle maison est en pierre, cette fois. C’est celle qui a traversé le temps jusqu’à nos jours. Elle est revendue à plusieurs reprises. C’est tantôt un maître fondeur qui y séjourne, puis un chanoine, suit un juge, après quoi la demeure passe aux mains d’un marchand qui la vend à un journaliste. Comme on peut s’y attendre, elle subit plusieurs transformations. La compagnie Wayagamack Pulp and Paper en devient propriétaire de 1925 à 1940. Elle aussi joua du marteau et de la scie, mais, dit-on, en respectant le cachet historique de la maison.
En 1961, elle fut finalement déclarée monument historique classé.
Sur le croquis, la maison De-Gannes est à droite tout en blanc.