Presque en dessous du pont Jacques-Cartier, se dressent l’ancienne prison du Pied-du-Courant et la Maison du Gouverneur. La prison fut ouverte en 1836 même si elle n’était pas complètement terminée.
Il s’agissait d’un centre pénitencier presque révolutionnaire dans sa conception. Finis les cachots insalubres. Deux cent vingt-cinq cellules pouvant contenir 400 détenus et du travail en atelier pendant le jour. Des fenêtres pour permettre l’aération de chaque cellule. On commençait à miser sur la réintégration sociale plutôt que sur l’attente de la condamnation. Mais les ateliers ne furent jamais construits.
En 1837, éclate la rébellion des Patriotes. On y entasse un grand nombre des 500 d’entre eux qui ont été fait prisonniers. Les patriotes sont amnistiés. En 1838, ce sont 816 patriotes de la région de Montréal qui sont mis aux arrêts. Inutile de mentionner que les cellules ont été remplies… Cent huit patriotes sont traduits en cour martiale. L’échafaud monté devant la prison servira à pendre douze d’entre eux. Un monument leur est dédié en face de la prison. Tout autour du monument, douze plaques de béton rappellent aux visiteurs les noms des condamnés.
La prison a servi jusqu’en 1912 alors qu’on ouvrait celle de Bordeaux. Elle fut laissée à l’abandon jusqu’en 1921 lorsque la « Commission des liqueurs » en prit possession. Lors de sa restauration, vu qu’à l’époque la conservation du patrimoine n’était pas encore à l’honneur, on s’empressa d’enlever tout ce qui faisait de l’édifice une prison, ajoutant même un étage. Aujourd’hui, la Société des alcools du Québec y loge. On a aménagé au sous-sol deux salles racontant l’histoire des patriotes. Ce n’est qu’en 1978 que l’édifice fut classé monument historique.
La Maison du Gouverneur fut érigée plus tardivement en 1895 par le dernier gouverneur de la prison Charles Amédée Vallée. Elle a été habitée par la même famille jusqu’en 1912. Elle est aujourd’hui occupée par la SAQ.
Impossible de terminer cette page sans parler d’Émilie Gamelin surnommée « l’ange des prisonniers politiques. » et fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Providence. En raison de sa grande bonté, elle fut autorisée à visiter les patriotes incarcérés et leur apporter soupe, consolation et messages des familles des prisonniers, amenant même avec elle une épouse ou une fille d’un détenu. On peut voir une statue érigée en son honneur au métro Berri-UQUAM. Le parc qui s’y trouve porte également son nom.
Il s’agissait d’un centre pénitencier presque révolutionnaire dans sa conception. Finis les cachots insalubres. Deux cent vingt-cinq cellules pouvant contenir 400 détenus et du travail en atelier pendant le jour. Des fenêtres pour permettre l’aération de chaque cellule. On commençait à miser sur la réintégration sociale plutôt que sur l’attente de la condamnation. Mais les ateliers ne furent jamais construits.
En 1837, éclate la rébellion des Patriotes. On y entasse un grand nombre des 500 d’entre eux qui ont été fait prisonniers. Les patriotes sont amnistiés. En 1838, ce sont 816 patriotes de la région de Montréal qui sont mis aux arrêts. Inutile de mentionner que les cellules ont été remplies… Cent huit patriotes sont traduits en cour martiale. L’échafaud monté devant la prison servira à pendre douze d’entre eux. Un monument leur est dédié en face de la prison. Tout autour du monument, douze plaques de béton rappellent aux visiteurs les noms des condamnés.
La prison a servi jusqu’en 1912 alors qu’on ouvrait celle de Bordeaux. Elle fut laissée à l’abandon jusqu’en 1921 lorsque la « Commission des liqueurs » en prit possession. Lors de sa restauration, vu qu’à l’époque la conservation du patrimoine n’était pas encore à l’honneur, on s’empressa d’enlever tout ce qui faisait de l’édifice une prison, ajoutant même un étage. Aujourd’hui, la Société des alcools du Québec y loge. On a aménagé au sous-sol deux salles racontant l’histoire des patriotes. Ce n’est qu’en 1978 que l’édifice fut classé monument historique.
La Maison du Gouverneur fut érigée plus tardivement en 1895 par le dernier gouverneur de la prison Charles Amédée Vallée. Elle a été habitée par la même famille jusqu’en 1912. Elle est aujourd’hui occupée par la SAQ.
Impossible de terminer cette page sans parler d’Émilie Gamelin surnommée « l’ange des prisonniers politiques. » et fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Providence. En raison de sa grande bonté, elle fut autorisée à visiter les patriotes incarcérés et leur apporter soupe, consolation et messages des familles des prisonniers, amenant même avec elle une épouse ou une fille d’un détenu. On peut voir une statue érigée en son honneur au métro Berri-UQUAM. Le parc qui s’y trouve porte également son nom.