La Cathédrale de Montréal porte deux noms : Saint-Jacques et Marie-Reine-du-Monde. On dit que c’est la troisième plus grande église du Québec. C’est Mgr. Ignace Bourget, deuxième évêque de la ville, qui choisit de faire construire une réplique de la Basilique papale, évidemment en modèle réduit, soit environ le tiers de celle de Rome. En raison de nos hivers, certains éléments architecturaux ont été omis. On était en 1875 lorsque la construction débuta et la consécration eu lieu en 1894. À l’origine, elle porta le nom de Cathédrale Saint-Jacques. C’est Pie XII qui la consacra de nouveau sous son nom actuel. La cathédrale était devenue une Basilique mineure en 1919.
Ceux qui vont à Rome peuvent voir des statues des douze apôtres sur la façade de la basilique. À Montréal, ce sont treize statues de saints. On dit que les paroisses avaient été invitées à y mettre la statue de leur saint patron. En fait il n’en est rien. Elles sont d’origine diverses faites de bois recouvert de cuivre. À l’intérieur de la cathédrale, on a voulu reproduire aussi certains éléments du Vatican. Par exemple le baldaquin au dessus de l’autel est une copie à l’échelle de celui de Rome. De nombreux tableaux racontent l’histoire de Montréal. Une chapelle renferme les dépouilles des évêques de la ville ainsi qu’un gisant de Mgr. Bourget. Les noms des zouaves canadiens qui ont participé à la croisade pour défendre les États pontificaux sont gravés sur plusieurs plaques de marbres. Cent trente-cinq jeunes hommes s’enrôlèrent en 1868. Il y a eu en tout plus de cinq cent zouaves dont trois cent quatre-vingt-huit se rendirent en Italie. Une Association de zouaves fut fondée en 1899. Ils ont porté l’uniforme et les armes de 1868 jusqu’à la visite du Pape Jean-Paul II en 1984 et accompagné les célébrations catholiques et nationalistes jusqu’à ce moment. En fait, avec la révolution tranquille, l’Association a décliné petit à petit jusqu’à s’éteindre complètement.
L’orgue a été originellement construit par les frères Casavant. Remanié à plusieurs reprises, il comporte maintenant quatre claviers et quatre-vingt-sept jeux. Bach en serait ravi.
Sur le côté droit de la façade de la cathédrale, on a érigé un monument pour honorer Mgr Bourget. Philippe Hébert en a été le maître d’œuvre. Sur l’une des scènes de la base, on peut voir l’évêque visitant le camp de zouaves canadiens en Italie.En 2006, le Gouvernement fédéral a proclamé la Basilique Marie-Reine-du-Monde « lieu historique national du Canada ».